samedi 4 juillet 2015

Chilly Gonzales 2015



Une fois encore il aura fallu que je passe outre le personnage trublion génial sur-médiatisé pour que j'entre dans la musique de Chilly Gonzales. Même No Format, cette auberge géniale n'avait pas réussi à me convaincre. Je me laisse séduire par « Chambers » tout simplement et à la première écoute je me dis qu'il manque la voix de Sheller sur ce néo-classique qui vient climatiser ce climat caniculaire qui nous laisse dans un état de prostration au creux des ombres des chambres. Et puis les envies de voix se dilue. Derrière les persiennes qui illuminent cette musique, les cordes laissent flotter un classique et climatisent mon cerveau.
Il y a quelques temps, le froment était vert tilleul et dansait sous l'horizon de son épi tendre. Déjà la vague est cuite et craquante, des ondes d'ocre solaire attendent la mâchoire des batteuses. J'ai pas eu le temps de voir griller les champs, je me crois encore au printemps, juste pour me convaincre que l'hiver est toujours bien loin. « Chambers » et sa portée printanière viennent rafraîchir le zénith plombé, tout vacille sous le vent brûlant de Beauce, je suis dans la pénombre et découvre pleinement l'écriture musical du talentueux Chilly Gonzales.

Chilly Gonzales 2015 « Chambers » label : gentle threat


6 commentaires:

Mylène Gauthier a dit…

Je découvre. Connaissais de nom mais sans plus, ou rien ne m'a frappée avant. Juste le titre m'inspire. Merci.

charlu a dit…

J'ai quand même du temps à entrer ds son monde mégalo .. j'ai fait abstraction du personnage et je suis parti direct. Et peut être que moi aussi rien ne m'avait frappé avant.

Francky 01 a dit…

Sur que Gonzales est un personnage atypique, décalé et barré. Un artiste très talentueux : musicien, songwriter, rapper que producteur. Il a d'ailleurs été derrière la console sur de nombreux good disques, dans des univers très différents: Feist "Let It Die" et "The Reminder", Jane Birkin "Rendez-vous", Katerine "Robots après tout", Abd al Malik "Château Rouge"....
"Chambers", c'est la rencontre réussie entre la musique de "chambre" et la "Pop", le classicisme et le modernisme, le romantisme et la pop-culture. Une musique très cinématographique.
A +

charlu a dit…

Merci Franky pour ces infos..je savais pas pour ses productions. Tout ce que tu dis est juste.. "Chambers" est vraiment dans mes cordes.

Sb a dit…

Proche de Gonzalez, il a le dernier Mocky, pas aussi bien certes mais pas mal quand même tu peux jeter un œil là : http://www.fipradio.fr/decouvrir/key-change-18671

DevantF a dit…

Bon, cela commence par être une habitude, que j'ai inversé aujourd'hui (un dimanche matin) je m'écoute certains de tes envoies et seulement maintenant je lis tes chroniques, afin de mesurer leurs importances, leurs influences. Donc Felicia Atkinson, Chilly Gonzales, Moon Ate The Dark & Rachel Grimes. Le hasard veut que l'ensemble corresponde à un mouvement de ton balancier musical, comme une cohérence. Je garde cette intro pour les chroniques mais je sépare mes commentaires (tu vois je fais ça bien, même trois étoiles de séparation pour ne pas avoir à relire quatre fois cette intro)
***** (Ha ben il y en a cinq?)

Reviens par ici mon petit Chilly Gonzales.
Lui ça fait dix ans que je le suis à la trace. De lui j'ai tellement lu puis écouter: Producteur, Hip Hoppeur, Jazzeur, Classiqueur, Erikeur.
Et voilà que toi tu me sors de la tête les images d'enfermement que j'attribue souvent à l'instrument joué par Gonzales. Ta chronique me fait visiter un dehors non citadin. Chouette.
Au passage, cherchant quelques info sur le bonhomme, Wiki évoque une BATTLE de piano entre Chilly et Zigel. Au minimum Ludique =>
https://www.youtube.com/watch?v=7-59ifWXoPQ

Thomas Köner 1993

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