dimanche 16 novembre 2014

Johnny Hallyday 65



Et voilà, le Jojo des voisins potos, le canut et le Jimmy, m'a donné l'envie de m'attarder un moment sur un des disques de Hallyday que j'aime écouter. Il y en a quelques uns, tous regroupés sur une certaine période, dont cet opus là en est le début. Certes, les précédents sont très bons, mais j'aime l'idée qu'il va plonger, se salir, s'enfoncer dans une décennie d'énergie trash et acide, dans l'autodestruction.


1965, Johnny revient de l'armée. Les quelques mois d'absence sur le devant de la scène ont mis le doute dans les esprits, les critiques, les médias. Comme si sa carrière s'était éteinte avec le kaki. L'entreprise Hallyday se dit effondrée, qu'une pléthore d'artistes s'est engouffrée dans cette place chaude d'un yéyé prometteur, Aline..Capri.. des mains sur des hanches.... . C'est une époque où les artistes défilent, passent, ne perdurent pas forcément, lui serait un comme tant d'autre ?

 

« Johnny chante Hallyday » sort en novembre et tout est très bon dans ce disque et surtout tout est composé par lui, pensé et cogité à la caserne. Personnellement, je ne connais pas d'autres écritures aussi belles de sa part. Fini les yéyé légers, le disque sort sous trois formats différents, pochettes cartons, feutres avec un cover doré au rideau de velours pétrole. C'est l'entrée dans le fétichisme discographique du vinyle à édition limitée pour Johnny, la beauté de l'objet en plus, luxueux. A tel point que 2 ans après sa sortie, cet album sera introuvable. Il est d'ailleurs encore considéré comme secondaire dans sa discographie et les originaux très recherchés.
Côté chansons, c'est une transition, une période charnière, le début d'un autre chose. C'est un disque presque concept, le début du sombre, du grave, du gouffre à frôler, même si l'ensemble reste assez gai. Il apparaît en survivant qui revient, plusieurs fois il se mettra dans cette situation là. Un album maudit donc. Lui qui était solaire avant les armes, il revêt ici l'uniforme des losers, des mecs qui partent en vrille et se beurrent la gueule.. « Toi qui t'en vas », « Le diable me pardonne », et « Je bois à sa santé » avec une des fidèles plûmes de Johnny, Gilles Thibaut. C'est une nouvelle tendance pour le rocker, l'apparition d'une certaine « incommunicabilité », une hostilité bagarreuse.


 
Il y a de la soul dans son rock ('n'Roll), du blues aussi, le tout bavant sur la chanson française. C'est peut être aussi, un des ses albums le plus intimes. La foule des début 60's n'est pas au rendez-vous, les fans oui, Johnny est sur la ligne de départ pour une épopée autodestructrice de sa carrière, qui va s'étendre sur 10 ans, en passant par « Génération perdue ».
« Ne joue pas ce jeu là » très bonne chanson rock à l'orchestre cuivré sur laquelle Johnny montre les dents... tout comme « Tu oublieras mon nom ».... Absolument rien à jeter dans cet album fondamental, un parmi mes favoris.

La coïncidence fait que demain sort son 49ème album. Je reste en 1965 et ses alentours.


Johnny Hallyday 1965 « Johnny chante Hallyday » label : mercury
 

7 commentaires:

RanxZeVox a dit…

Mon préféré c'est La Génération Perdue mais tu me donnes envie d'écouter celui ci que je connais pas en tant que tel.
Allez hop, je pars en traque.
Hugo Spanky

charlu a dit…

file un mail..je te boxe ;D

J'adore aussi Génération perdue puis "Johnny" 69..

charlu a dit…

Lesquels ??

charlu a dit…

eh sans dec..on a tous qqchose en nous de Jo... ok j'arrête ;D

Perso j'ai lâché qd Goldman est apparu.. 'je t'attends 50 fois ds une même chanson c'est limite.. c'est pas celui là que tu aimes ?? :D

DevantF a dit…

Moi je n'ai pas "mon" Johnny
ma maman c'était sa période variété proche de sardou "chiens de paille" "gabriel" que je lui ai refais en CD gravé. Sa plus grande vente ceci dit ou quasi.
Ensuite? j'aime quelques une de ses ballades car quand même quelle voix!!
et son duo avec Eddy Mitchell que j'avais réussi à faire écouter par des américains sur un forum... Ils avaient aimé "On veut des légendes" ... ou bien pour me faire plaisir.
J'ai un autre Johnny, celui qui a tenté Hamlet. Que j'ai téléchargé car cette critique m'avait trop fait rire.
UN album fait pu devenir culte.
Lire ici
http://www.culturopoing.com/musique/johnny-hallyday-hamlet
Je sais facile de se moquer, mais quand même....
Sinon, à tord peut-être, je ne prendrais pas ce Johnny là...

charlu a dit…

Ok, je vois de quoi tu parles Chris.

Laisse filer Dev, c'était un billet "anecdotique"..ça fait aussi parti du passé pour moi. Il a fallu quand même que je réécoute celui là deux trois fois ;D Bizarrement j'ai trouvé que ça n'avait pas vieilli d'un poil..celui là en tout cas.
Je l'ai déjà dit ds un billet pour le JSF..mais mon grand père m'appelait "Ma gueule"..j'avais 10 ans.
"Hamlet"..quel souvenir..ça par contre, je peux plus ;D

Jimmy Jimi a dit…

Je n'imagine même pas écouter le dernier mais, de temps à autre, j'aime bien me passer quelques titres circa 60/70...

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