lundi 9 avril 2012

Chet Baker 55/56




CD 3 : le 24 octobre, Chet ne retrouve plus que Jimmy Bond: Peter Littman a regagné les 2tats Unis. Nils Bertil « Bert » Dahlander, un batteur suédois qui avait accompagné Lars Gullin, occupe la place. Devant le clavier s'installe un quasi inconnu, Gérard Gustin qu'Eddie Barclay venait de prendre sous contrat. Fraîchement engagé au Club St-Germain, il avait mené jusque là sa carrière sur la côte d'Azur. Dans un tel contexte, obligation est faite de recourir aux « Standars »....
CD5 : Le 25, un septette attend Chet pour mettre en boïte quatre mini-concertos. Pierre Michelot- iltient aussi la fonction de chef d'orchestre- Christian Chevallier et Bobby Jaspar s'en sont partagés les partitions. Bassiste hors-pair, Michelot qui avait étudié l'harmonie avec André Hodeir, admirait Chet parce qu' « avec des moyens ordinaires, il arrivait à faire des phrases d'une beauté extraordinaire, faites de simplicité et de clarté ». Grâce aux différentes prises de Chet de Dinah, il devient aisé de suivre leur édification : recherche du tempo idéal, ajustage des parties orchestrales, erreurs aussi,.., découvertes également : le chorus que prend le trompéttiste au cours de la prise 4 de Chet, inédite elle aussi, est peut-être le plus beau qu'il ait inventé sur ce morceau.
CD 8 : Ultime visite de Chet au studio Pathé-magellan. Il doit y retrouver à nouveau un septette car, ayant beaucoup aimé les arrangements de Pierre Michelot gravés cinq mois plus tôt, il lui avait à nouveau passé commande. Dans un délai aussi court, Michelot ne put livrer que « Mythe » et « Not to slow »; deuxpartitions remarquables, si remarquables d'ailleurs qu'à son retour aux Etats Unis, Chet les emmena avec lui......

Si le samedi fut blues du matin au soir, ce lundi lui, atterrit sur les terres jazz. Il y a quelques semaines Jimmy a posé sur mon étagère « The last great concert » m'électrisant le bulbe à l'écoute de ce mélodrame musical (j'y ai vu l'inspiration direct de « When » de Gallo avec « my funny valentine » entre autre). J'avance doucement dans le jazz, je puise parmi vos symptômes, me pose sur les aiguillages et me laisse submerger au fil des locations. Mingus, Thelonious, puis ici Chet Baker, plein le baluchon.
J'écoute ce pavé rare, ce chef d'œuvre compilé témoignage d'une époque. Épopée parisienne de 1955 à 56, photos à l'apui, et textes en français.
Je vous offre quelques propos de journal de bord, plein de noms, un mythe, la grande époque... Un lundi dominical a siroter du jazz avec un Madiran 2007.. merci pour vos secrets jazz les p 'tits gars, je plane, je déguste.
Chet Baker 1955/56 « Chet Baker and his orchestra/ pathé-magellan studio » label : barclay.
Box 8CD, format vinyl + livret (dispo bibliothèque JP Melville Paris 13)
http://www.chetbaker.net/







3 commentaires:

Anonyme a dit…

Après Sinatra, attention au trop plein de spleen...

charlu a dit…

Ouaih t'as vu venir...même si c'est une période de Chet assez relevée .. du coup pour garder la niak je suis passé à Mingus !!!!

Anonyme a dit…

je pensais juste :

"bête shaker"

oala. c'est dit.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...