Grand Jeu Sans Frontière Des Bloggers Mangeurs De Disques (Deuxième édition)
Thème # 3 : Rockocorico
Tous les regards obliques dévalent vers la scène tamisée du théâtre de la ville, nous sommes le vendredi 27 janvier 2012. Sa tète à lui, un crâne rude prolongeant un dos imposant et l'échine, giflée de soubresauts secs, danse, comme une dérive syncopée. Ce poulpe nerveux aux membres ondulants entame son tango à reculons, perché sur la pointe des pieds, comme un chef d'orchestre dans une apesanteur menaçante un poil flamenco.
Théâtral.
« La fossette » d'un bout à l'autre, sans pause, juste cette ovation après « va t-en ». « La fossette » enfin écoutable, jusqu'ici épidermique, maintenant viscérale, mûrement revisité, chaude, sublimement récoltée. On avait tous deviné l'envergure de la chose, l'ampleur de l'âme. Et tout se dessine ici avec ce trio en lumières intimes, tout s'illumine, avec cette évidente transition vers la lumière, cette autre vie, cette avance, des arrhes sur son art annoncé, une avant première remuée d'émotions.
Quel lyrisme ses accords, quelle tension dissimulée, quelle violence gorgée de sensibilité, des tubes en puissance, de la même couleur qu' « Immortels ». Le disque nouveau apparaitra fin mars, « Vers les lueurs ». Il se joue ici en deuxième partie.
Théâtral.
« La fossette » d'un bout à l'autre, sans pause, juste cette ovation après « va t-en ». « La fossette » enfin écoutable, jusqu'ici épidermique, maintenant viscérale, mûrement revisité, chaude, sublimement récoltée. On avait tous deviné l'envergure de la chose, l'ampleur de l'âme. Et tout se dessine ici avec ce trio en lumières intimes, tout s'illumine, avec cette évidente transition vers la lumière, cette autre vie, cette avance, des arrhes sur son art annoncé, une avant première remuée d'émotions.
Quel lyrisme ses accords, quelle tension dissimulée, quelle violence gorgée de sensibilité, des tubes en puissance, de la même couleur qu' « Immortels ». Le disque nouveau apparaitra fin mars, « Vers les lueurs ». Il se joue ici en deuxième partie.
Et puis dans les bacs, en guise d'apothéose travaillée, une nouvelle pluie d'inédits. Tout est réédité, avec un son, des lourdeurs balayées, des inédits en vrac, des moitiés d'inédits déjà apparus sur quelques objets rares.
Comment est-il possible d'écarter « Endermonde », « L'irréparable », « L'ennemi ».. un album pourrait voir le jour de ces sublimes rejets alentours. J'en ai d'ailleurs un pour moi, ma compile des inédits.
Comment est-il possible d'écarter « Endermonde », « L'irréparable », « L'ennemi ».. un album pourrait voir le jour de ces sublimes rejets alentours. J'en ai d'ailleurs un pour moi, ma compile des inédits.
A l époque, il y a 20 ans, Lithium tenait un joyau rock hexagonal inégalé et inégalable dans l'histoire du rock indé. Une attitude presque punk que chacun peut prendre à n'importe quel moment de sa vie. Il s'est retrouvé sur la scène du théâtre de la ville de Paris, au même endroit, pour représenter devant un foule curieuse et assoiffée, une collection de chansons épidermiques, nues, violentes et douces, la fragilité mélancolique poussée à son comble. Austère, seul, il a lâché en pâture un disque bricolé dans la chambre de son enfance. L'introverti quand les digues lâchent. Une radio en relais, Lenoir percuté, une page qui se tourne, une histoire se battit, un tournant. Le disque rock 1992, 2012, l'anniversaire, sous d'autres lumières.
Des bonus donc viennent alourdir l'objet, « Le disque sourd », les prémisses de la chose, mais aussi « L'histoire chuchotée de l'art », entêtant, morceau de bravoure de treize minutes. Baldabru quant à lui, apparaît et allume des lumières, le thème du prochain album.
Une cohérence, une plénitude. La boucle est bouclée, avant même la sortie du nouvel album. Une phase rock enseveli en hommage à deux décennies.
Des bonus donc viennent alourdir l'objet, « Le disque sourd », les prémisses de la chose, mais aussi « L'histoire chuchotée de l'art », entêtant, morceau de bravoure de treize minutes. Baldabru quant à lui, apparaît et allume des lumières, le thème du prochain album.
Une cohérence, une plénitude. La boucle est bouclée, avant même la sortie du nouvel album. Une phase rock enseveli en hommage à deux décennies.
« La fossette », album rock épique d'ici, à jamais.
Dominique A 1992/2012 « La fossette » label : lithium/EMI
11 commentaires:
Bah alors Charlu t'as pas posté du Dogs ?
J'en ai a la pelle des albums du Dominique A dans mes rayons et shame on me je n'ai jamais vraiment pris le temps de m'y consacrer. Allez ce coup ci et puisque c'est le Grand Jeu et pisque c'est toi j'y vais. Celui ci pourtant je ne crois pas l'avoir. Peux tu me conseiller un autre que je pourrai écouter ?
A plus
Viii personnal jesus... c'était du rock, quasi un processus punk ce disque 92 balancé seul sur scène..j't'assure (encore plus avec "le disque sourd" en bonus dans cette réédition). Certes il a muté chanson française, tantot électro, tantot acoustique.. mais sur scène, la tension est palpable, la violence glacée.
Rroost... dans la ligne rock, y'a "Auguri" qui envoie, et puis "La musique" 2009 qui garde le principe de la Fosette.
Bah y'a "Remué" le pavé torturé. "L'horizon" est pas dégueux, mais plus chanson française acoustique.... bah dans cet ordre ça m'a l'air pas mal... J'ai pas mis Dogs, la grande messe.. j'avais pensé à 666 truc club de Noir Dès..mais Dom..peux pas laisser passer ça !!!
Jamais vraiment écouté le type, faut que je tente... Merci pour la chronique mister Vincend docteur Charlu, a moins que ce soit le contraire....
Perso j'ai tjrs un peu de mal avec cet opus La fossette..mais là pour le coup la relecture sur scène m'a chamboulée. J'espère qu'on pourra l'avoir sur un cd un jour. Moi j'ai découvert à l'Olympia 95 avec Vic Chesnutt en 1ere partie !!!! un truc de dingue.
Le prochain va taper fort je crois.. anéanti par la deuxième partie aussi..Jeff halam à la basse, puis son jeune guitariste polyvalent complètement insolent.
Quoi ? Vic Chesnutt,? Ou çà? Athens connection?
Hem, désolé .
Ben moi c'est comme Jimmy, sauf que je m'y suis pas fait ...
(C'aurait été drôle un Dogs de plus .)
Tiens je dois écrire GARNIER pour me dérobotiser, ça me donne une furieuse envie de franchir la Mare dans l'autre sens...
EWG
Hello Charlu
Toujours aussi émouvantes tes chroniques!Mais là on sent que Dom A est une Dieu pour toi,plus qu'un Jésus Christ!
Bissssssss
Ouups,désolée,pas UNE Dieu mais Un Dieu....n'y voit là aucun lapsus
Charlu, Si ça t'intéresse j'ai publié chez Yom un lien médiafire de 3 albums + 1 Ep de PROGRAMME.
Ce sera dispo dès que possible.
"Papy" Rooster
Nenni Lib, ni dieu ni maitre, juste une extrème coïcidence d'onde, une lecture et une traduction exacte. Un monde cérébral parallèle.. un horizon qui s'ajuste. Le pire c'est que je ne m'explique pas la communion.
Vic, c'est Dominique A qui l'a ammené sur scène dans sonfauteuil !!! tout seul avec sa guitare pour offrir des morceaux d'"About to choke".. je t'explique pas le choc. J'ai absolument tout pris de Vic depuis, jusqu'à sa demeurre finale Constellation. Tiens, une autre 1ere partie, Dom A en 99 à l'élysée montmartre : Blonde redhead.. dans leur version trash.
Je vais yeuter chez Yom ma Rouste..
MERCI et Bizzzz
On est nombreux donc à avoir eu du mal avec sa production et moi j'ajoute que sa voix m'intriguait. D'ailleurs c'est par sa voix que j’espérais un jour entrer dans ses disques que je cumule en attendant le jour où.
C'est vrai que son chant est habité, tout tendu même.
A quand l'explosion? Ou bien que sur scène?
C'est tout le problème.. que sur scène ??? la quintescence de son côté rock. J'ai aussi depuis longtemps un pieds dans la chanson française, son autre facette, un chant comme Barbara et en tout cas une attitude unique.
Sérieux, le prochain c'est peut être le bon.
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