mardi 28 février 2017

Les Marquises 2017




Je tourne en rond des lamentations plein la tète. Un jazz lent et gris vient biner mes idées. Des percussions cardiaques me battent les temps et l'orgue qui ondule me donne envie de m'assoir ici, sur ce banc urbain vernis pour la contemplation des pâles étincelles du regard des gens. Je vais en prendre plein les yeux.
C'est un ciel à alourdir les sacs poubelle municipaux d'obus 8,6 à moitié vidés. Je ne bougerai pas d'ici. Tout le monde se croit en plein jour, il est à peine midi et on entend tous les pas d'ici assis sur ce vernis. Qu'écoutent-ils ?
 

Je repense à mes plaines à quelques heures de moi. Je repense aussi aux piteuses victoires de la musique. Toucher le fond, peut-être pire que le vide. J'ai beau demandé autour de moi par curiosité, personne n'écoute Vianney, trois ans de suite...qui d'entre eux qui se croient en plein jour ?

 
C'est une richesse extraordinaire d'avoir par ici un tel groupe parmi nous. Et puis tous ces artistes qui gravitent autour, Mellano, Quermalet, Hallam, Elliott.
J'ai trainé quelques minutes progressives à arpenter les ondes effarantes et sombres des Marquises, la profondeur de ce disque, la richesse des écritures, cet œuvre d'art.


Les Marquises 2017 « A Night Full of Collapses » label : icidailleurs
 



1 commentaire:

charlu a dit…

Ce Marquises là est un grand grand disque, le truc qu'on est pas pret de voir aux Victoires.
J'ai regardé pour prendre la température, histoire de voir où l'on vit, même si j'ai ma petite idée. Me souviens pas de Jul, même l'interprétation de Biolay était ratée je trouve. Le sommet du ratage aussi, les 2 présentateurs.
Bref, un pan entier de vrais artistes s'écroulent par leur absence, camoufler l'art volontairement pour faire taire le troupeau.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...