Je vais finir par ne parler qu'avec des gens qui me parlent. Mes chroniques parsemées deviennent strictement hexagonales. J'aurais bien tenté un truc sur les Stones ou les Beatles de Noël 2023 mais je trouve pas les mots, l'envie est à des lustres. Des bords de mer, sur le chemin au creux de la campagne ou à flan de montagne, plein de chansons où l'on se cherche nous soulèvent.
Et puis, il se passe quoi avec les Nicolas ? Laureau (Don Nino), Falez (Signal Faible), Contant (grande révélation), Paugam (touchante découverte) et j'écoute le Comment en ce moment avec son « Blason », et le Michaux aussi, cet artiste discret dont il va falloir absolument que j'en cause un moment. Le syndrome doit cesser.
Alors dans la gamme des chansons tristes qui nous construisent et nous guérissent, j'ai mon Fabien. Je me permets de dire « mon », car il m'est tombé dessus en 2004, ajoutant à l’arborescence des artistes de par ici sa branche ligneuse belle et fébrile. Des fils conducteurs torsadés du câble qui s’épaissit, il est dedans.
Son « .aMour(s) » flamboyant aurait dû être couronner, mais je sais où je vis. La neige est tombée sur le rouge rose orangé des amours exaltés. Du coup, comme un texte de Tesson blanc, un autre paradis se dessine.
Le flan sous les cimes donne sur l'estacade, rien de tel pour cogiter. Peu importe le relief, mont, colline ou rocher, tout de nous remue dans les remouds, grimper un arpent, ne plus avoir pied, ou tout contempler de la jetée. Pour savoir qui on est, hauteur ou profondeur.
La surface est un naufrage.
Auprès de Fabien une fois de plus des gens que l'on aime, Ours, Jil Caplan (je pense encore à son livre délicieux), le dansant des cordes graves Jeff Hallam (découvert pour moi avec Dominique A), et les cordes de piano dont on entend les os dans la « Boite noire ».
« Les radios qui ne passent pas ».... je sais où je vis définitivement. Fabien psalmodie et met à plat, les ailes un peu voilées. Des gros trucs se détachent en permanence, roche ou glace, ville ou calotte, falaise ou façade, un bout de plafond ou une étoile. En attendant, Fabien Martin continue son chemin, compose et chante sur nos cerveaux abîmés. « Comment devenir qui je suis » danse dans ma tète depuis des jours, il sera au Café de la Danse le 9 janvier (avec Nicols Contant en 1ère partie). Hâte de vivre tout ça littéralement.
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Fabien Martin 2023 « Je ne fais que marcher dans la montagne »
7 commentaires:
Jill Caplan a fait un livre ? Ah merde, c'est quoi une bio ? un roman ?
Vieux bougon.. il est charmant son bouquin, une bio ? un recul sur sa vie..elle côtoie de beaux artistes..Innocents.. Jay Alanski quand même.. une jolie sphère. Et en plus elle écrit bien ;D
En boucle par décision et content de ma décision. Comme Mazué, je me surprends à écouter parler plutôt que chanter. Ensuite et du coup à écouter le texte du chanté. Cette impression qu'une rupture sentimentale ou autre inspire davantage qu'une histoire heureuse, pas juste un moment de bonheur mais du continu dans le temps.
En tout cas c'est tellement prenant que ce serait presque une invitation à en faire de même avec ses moyens d'expression. Des vignettes de vie ou des bilans, des choix ou des regrets. Etc..
"Ce n'est pas une chanson d'amour" "Pas de reproche, que le temps passé" Un album, je m'en voudrais qu'il tombe dans les oubliettes des albums que l'on a aimé un peu mais que l'on a oublié avec justement le temps qui passe.
Quand je serai devant mon miroir-pc-dropAmoi si tu le proposes ce sera l'occasion d'y revenir
Bise
"aimés" "oubliés" le p**** d'accord avec le verbe avoir quand etc... quand est ce qu'il nous le supprime!!!
Juste excellent cette découverte pour moi, par contre le clip d'accompagnement fait pas du bien à l'artiste, c'est mon avis :-()
Tu l'as dit Toine.. une belle chanson sur une histoire heureuse ça peut faire plof, ou alors par cloclo ou joe dassin.. :o
Oui ça s'écoute en texte..d'ailleurs de plus en plus comme je l'ai dit, j'écoute des chansons avec du texte qui se lit et s'écoute. Là, j'ai embrayé sur le dernier KANCHE...pouarrrfff fracassé, et l'on passe plus de la mélancolie aux ténèbres..va pas falloir y rester trop longtemps.
Tu y reviendra le Toine ;D
avec un "S" le dra
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