Mine de rien Toorsh vient de lancer
avec son beau billet, un jeu musical sur lequel il serait intéressant
de rebondir.
C'est pas l'album « île
déserte », celui qui travaille profondément, celui qui
transperce et trouble à certains moment de la vie. Pas
vraiment la cogitation profonde, juste le disque parfait qui colle à
la platine. Celui qu'on écoute le plus souvent, sans pouvoir
expliquer pourquoi. Un autre album sucerait l'analyse très loin,
nécessiterait une introspection abyssale à des heures de la
journée pas reluisantes, une
croix. C'est peut être pas celui qu'on écoute le plus souvent.
« Curtains » des
Tindersticks est celui-là, celui qu'on écoute du début à la fin, sans anicroche
aucune, tout passe, rien ne freine, automne, hiver, midi, voûte
céleste, champs, montagnes, océan... rien n'y fait, l'écoute fidèle de ce
disque est indiscutable.
Une élégance implacable, peut être
même le prototype, un sommet de carrière, une mélancolie
automnale torride, instrumentations luxueuses, violons, cuivres,
piano, guitare/basse/batterie.. tout. Une voix. Le cœur bat
mollement, des vapeurs rêveuses, une beauté hypnotisante, un
épicentre de sensibilité contemporaine..le disque que j'écoute à
n'importe quelle heure, tout le temps, le plus souvent, avec
n'importe qui. Ce n'est pas une chronique sur Tindersticks, mais sur
« Curtains » le chef d'œuvre intemporel qui tue... et vous ??
Tindersticks 1997 « Curtains » label : this way up/ universal
9 commentaires:
Le dernier album en date "The something Rain" est également de haute volée.
Oui ma rouste..d'accord avec toi.. sauf que je m'explique pas pourquoi perso je l'écoute vachement moins que "Curtains"...
Sont tous impec les Tindersticks
On dirait la pochette du dernier Mark Lanegran band!
Viii..vieilles fleurs papier peint 70's :D..ou toile épaisse de grenier qui sent la poussière et la moisissure, transpercée d'une lumière sépia .. j'aime bien les greniers, un endroit où l'on cache des choses pas dociles.. des oignons à sécher, des "Lui" ou "Playboy", des caisses de diapos, des choses inutilement nécessaires , des interdits... ou bien une grosse caisse de vinyles, avec dedans des galettes comme celle là... que l'on garde...dans des greniers...comme des antiquités.
Magnifique album d'île déserte, chef d'oeuvre absolue de pop raffinée, lettrée et symphonique. Un joyau de pop anglaise.
Mon avis : http://muziksetcultures.over-blog.fr/article-52494876.html
A +
Eh Francky... je savais que tu étais sur cet album comme je l'étais.. je m'attendais à ta venue :D Je me souviens de ta chronique.
Biz à toi amigos
Le jour où je passai cet album dans le salon, mon voisin prend sa guitare acoustique (mas pas si sèche) et joue dessus en impro... Forcément je l'entends encore sur cet album si amical!
Merci
C'est un signe..il happe naturellement ce disk ;D
"... je m'attendais à ta venue..." Tu commence à me connaitre. Face à un tel album, impossible pour moi de rester silencieux....à part quand je l'écoute. Et "Curtains" représente tellement à mes yeux, véritable "boite à souvenirs" musicale.
Certains disques sont des continents tout entiers à eux seuls, et "Curtains" et de ceux-là !!!
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