« Je crois que l'usage du bruit
pour faire de la musique va continuer à s'accroître jusqu'à ce que
nous aboutissons à une musique produite grâce à l'aide
d'instruments électriques qui produiront dans des buts musicaux
n'importe quel son parmi tous les sons qui peuvent être entendus.
Les moyens photoélectriques, filmiques et mécaniques pour la
production synthétique de musique seront explorés, alors que, dans
le passé, le point de désaccord s'était produit entre la
dissonance et la consonance, il se produira, dans le futur immédiat,
entre le bruit et les soi-disant sons musicaux....
Où que nous soyons, ce que nous
entendons est essentiellement du bruit. Lorsque nous n'y prêtons pas
attention, cela nous dérange. Lorsque nous l'écoutons, nous le
trouvons fascinant. Le son d'un camion à 50 miles à l'heure. Les
parasites entre les stations de radio. La pluie. Nous voulons
capturer et contrôler ces sons, les utiliser non comme des effets
sonores, mais comme des instruments de musique....... Si ce mot
« musique », est sacré, et réservé aux instruments du
dix-huitième et du dix-neuvième siècle, nous pouvons lui
substituer un terme plus significatif : organisation de sons ».
(John Cage extraits de « Silence
conférences et écrits » 2012)
Naissance d'une étoile, juste le
volume qu'il faut pour inscrire au travers du son, les gouttes de
pluie qui font crépiter la verrière, au rythme cristallin du
vibraphone du japonais Masayoshi Fujita. Les oiseaux sont là aussi,
toujours enchantés quand il pleut. Je suis au bord du vide, devant
le blanc de titane qui recouvre le lin tissé. Fujita est aussi
peintre, il propose ses wood prints sur la couverture et dans le
livret.
J'écoute « Bird, lake, objects »
et j'essaye d'imaginer ses inspirations sous le contrôle de sa
brosse, ou des visions de Jan Jelinek, l'architecte sonore allemand.
Dessiner des paysages sur des programmations, des oscillations ou des
vibrations. Un paysagiste, un architecte, des écrits sur la musique
nouvelle, expérimentale, « Rompre avec la mélodie pour
pénétrer au fond des choses ».. cet album est un douce
introspection et une interrogation sur le voyeurisme des choses, des
objets, des matériau, des alentours, l'art et la limites des
abstractions. Je cherche la connexion.
Je m'imprègne du tout et pars à
l'aventure, je ne sais pas où. Seul le chemin compte.
Masayoshi Fujita & Jan Jelinek 2013 « Bird, lake, objects » label : faitiche
http://masayoshifujita.com
http://www.faitiche.de/
http://www.faitiche.de/index.php?article_id=16
8 commentaires:
j'l'ai écouté y'a'pas longtemps celui-là... Extra!!! Il y en a déjà un autre plus récent
J'avais perdu la trace de Jan Jelinek depuis quelques années, croyant qu'il avait plus ou moins sombré avec le label Scape... Quel plaisir de le retrouver ici, dans ce disque sublime... Merci du partage!
Parmi les blog que je scrute il y a comme un goût pour l’expérimental au moment où je "sombre" dans la chanson pop, sucrée, orchestrée ... Bah, on se retrouvera à une autre croisée de chemins :-))
Oui Esb, j'ai scruté le label faitiche..y'a du lourd, je vais explorer.
Je me souviens aussi du label scape que je trouvais trop jazz pour moi à l'époque, avec qd même des trucs super interressants.. de rien Carl.
Je crois que mes vagues à moi, c'est d'une journée à l'autre, expérimental, pop le lendemain..j'étais avec des filles pendant 2j !!! demain ?? là vu le temps, je me bufferait bien tout Ferré :D
J'ai du fujita qui crépite sur mon toit! Mais non je ne me moque pas....
..ça crépite grave sur les tuiles aussi.... son idéal.
... On écoute quoi quand on est avec des filles?
Par tranches d'age, la réponse svp :-)
... avec des filles ??!!! euuhh tu me trouble là.. je sais pas..avec une peut être mais ça dépend du contexte et des émotions ...mais plusieurs ...David Guetta ??!! :DD
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