Vous êtes plutôt jaune ou bleu ?
Plutôt « Goodbye yellow brick road » ou « Blue
moves » ? L'exercice du double album n'est pas donné à
n'importe quel artiste, avant le jaune, il n'y à guère eu que le
"white album" et « Electric Ladyland ».
Le jaune est plus inscrit dans
l'histoire du rock, son St Pepper à lui, il est fantastique et
rempli d'images, des souvenances de Bernie Taupin gamin. Le groupe
est instinctif, affuté, Elton très en vogue. Ils se sont tous
réfugiés au fameux château de Hérouville, comme un huit clos
artistique pour mieux créer en s'imprégnant du mythe naissant d'un
lieu prisé. 20 minutes pour écrire une chanson, 15 pour
l'enregistrer, deux ou trois prises suffisent, tout est magique et
inspiré. Chaque titre s'enrichit d'une histoire, un contexte,
l'ensemble un monument concept bâti par un vrai groupe. Même
« Bennie and the jets » qu'Elton croyait être un
accident, reste en haut des charts plusieurs semaines, l'album aussi.
Le bleu est plus commercial, très
estimé par le publique, les critiques et les ventes sont énormes.
Le son change, nous approchons doucement des 80's. Les musiciens sont
triés sur le fil, et autour de John/Taupin 73, il ne reste que Davey
Johnstone. Les succès ne manquent pas et perdureront sur les ondes
beaucoup plus longtemps que le jaune, sauf peut être pour « Candle
in the wind ». La pochette est bleue, l'album enregistré au
nord, à Toronto, avec un orchestre symphonique, l'ensemble est moins
coloré, plus impressionniste, mais surtout plus inégal. Les succès
immenses tirent l'album pourtant raffiné et voluptueux. Trois ans
après Yellow, Elton est sur la pente descendante. Sa carrière est
en dent de scie depuis le très moyen « Caribou »,
l'excellent « Captain fantastic... » et l'inexistant
« Rock the Westies ». Pourtant, « Blue Moves »
est peut être son dernier sublime album, la fin d'une ère folle et
glorieuse.
Nous sommes en 1976, trois ans après
« Goodbye Yellow Brick Road », Elton John tente, avec
l'aide de son nouveau label Rocket, un nouveau grand coup avec « Blue
Moves », l'autre double album, le bleu.
Moi..même si j'aime le côté moins
évident du bleu, plus discret dans les bacs et les magazines, c'est
le jaune. Et vous ?
Elton John 1973 « Goodbye Yellow
Brick Road » label : mercury
1976 « Blue Moves » label :
rocket
3 commentaires:
Il fut un temps où j'avais chroniqué blue moves...
Un panthéon musical, rien de moins avec une pluie de titres géniaux.
Sa seule erreur est d'être sorti conjointement avec Songs of the key of life de Stevie...
alors...
excellent choix pour les fêtes, ça...
Oui Pax, j'y ai pensé..j'ai chroniqué aussi ce double de Stevie.. d'ailleurs je suis assez raide dingue des doubles.. (Genesis "Lamb...).. c'est deux là me fascinent, aussi bien le contexte et l'histoire que le son dedans.
Je me souviens de ton billet. Et je me dit qu'il serait bien que tu repartes de plus belle :D
Garçon!! Un Double jaune
Franchement je n'arriverai pas à les départager, je les connais assez peu l'un et l'autre mais je les aime beaucoup, le BLUE c'est effectivement PascalGeorges qui me l'avait poussé entre les oreille...
Ce côté Rock Symphonique est a approché des ambitions de Marvin gaye ou Donny Athaway quand il se sont lancé dans des albums Soul Symphoniques. c'est sur, ce n'est pas de l'austère mais du luxueux
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