samedi 14 juin 2014

Paul Parrish



Le gars semble touché par la grâce, habité par une sensibilité à fleur de peau, un romantisme hippie près à tout pour entrer en pâmoison.
Mélancolique, délicat, on se met volontiers à pleurer devant une envolée de violons, un songwriting de piano, une alouette haute et immobile prête à plonger.

Paul Parrish est un baladin outre Atlantique et pourtant ses complaintes côtoient celles d'Elton John ou Chris De Burgh.

Ce disque improbable s'appelle juste « Songs », c'est sûr il aime les chemins d'herbes coquelicots et de bleuets. Allongé dans la luzerne et la ciboulette sauvage, il rêve de sentiments légers avec son harmonica et sa guitare sèche. Il traine de clochers en granges et le soir il tombe dans les fondrières pour dormir à la belle étoile avec des senteurs de froments. La marre a capturée les étoiles, c'est à peine croyable ces roseaux filants fouettant une lune flottante.

« Time » comme « Many years ago » suffoquant de beauté.. ça se fume de la ciboulette sauvage ?? il faut bien que je vous trouve une explication à mon état second quand j'écoute ces chansons là.
« Cello ».. ne vous gaussez pas sinon c'est la luzerne que je fume. « Songs » est pathos à souhait, ce disque là est à garder précieusement, désuet, rare, l'innocence en bandoulière, quelques préciosités dans les yeux.. mais je pleure pas, j'épluche la ciboulette.

« Songs » vient d'être réédité, m'en fout, je l'écoute en vinyle, pas possible de faire abstraction des crépitements. Un folk américain pour un songwriter à la discographie éparse.

Paul Parrish 1971 « Songs » label : warner










5 commentaires:

Mylène Gauthier a dit…

Gracias Barlu.

charlu a dit…

Yes, touche désuette qui n'a rien pour me déplaire.

Merci à vous les filles... vous avez essayé vous la ciboulette ??

DevantF a dit…

J'ai une belle fin de Dimanche. Entre la Natalie et le Paul, je fonds de douceur nocturne. Je m'éloigne du Brésil, dont j'aime la musique, mais pas le grefoot qu'il ne veut pas couper.

DevantF a dit…

Haaa au fait. Ces gratouillis d'époque...A moins que ce soit un feu de cheminée?

charlu a dit…

Crépitements d'origine.. indispensables, du bois qui ronronne, des sillons qui grésillent, un bon disque bien chaud

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...