Le gars semble touché par la grâce,
habité par une sensibilité à fleur de peau, un romantisme hippie
près à tout pour entrer en pâmoison.
Mélancolique, délicat, on se met
volontiers à pleurer devant une envolée de violons, un songwriting
de piano, une alouette haute et immobile prête à plonger.
Paul Parrish est un baladin outre
Atlantique et pourtant ses complaintes côtoient celles d'Elton John
ou Chris De Burgh.
Ce disque improbable s'appelle juste
« Songs », c'est sûr il aime les chemins d'herbes
coquelicots et de bleuets. Allongé dans la luzerne et la ciboulette
sauvage, il rêve de sentiments légers avec son harmonica et sa
guitare sèche. Il traine de clochers en granges et le soir il tombe
dans les fondrières pour dormir à la belle étoile avec des
senteurs de froments. La marre a capturée les étoiles, c'est à
peine croyable ces roseaux filants fouettant une lune flottante.
« Time » comme « Many
years ago » suffoquant de beauté.. ça se fume de la
ciboulette sauvage ?? il faut bien que je vous trouve une explication
à mon état second quand j'écoute ces chansons là.
« Cello ».. ne vous gaussez
pas sinon c'est la luzerne que je fume. « Songs » est
pathos à souhait, ce disque là est à garder précieusement,
désuet, rare, l'innocence en bandoulière, quelques préciosités
dans les yeux.. mais je pleure pas, j'épluche la ciboulette.
« Songs » vient d'être
réédité, m'en fout, je l'écoute en vinyle, pas possible de faire
abstraction des crépitements. Un folk américain pour un songwriter
à la discographie éparse.
Paul Parrish 1971 « Songs »
label : warner
5 commentaires:
Gracias Barlu.
Yes, touche désuette qui n'a rien pour me déplaire.
Merci à vous les filles... vous avez essayé vous la ciboulette ??
J'ai une belle fin de Dimanche. Entre la Natalie et le Paul, je fonds de douceur nocturne. Je m'éloigne du Brésil, dont j'aime la musique, mais pas le grefoot qu'il ne veut pas couper.
Haaa au fait. Ces gratouillis d'époque...A moins que ce soit un feu de cheminée?
Crépitements d'origine.. indispensables, du bois qui ronronne, des sillons qui grésillent, un bon disque bien chaud
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