Quelquefois, une chanson peut vous
tomber sur l'affect et ronger tout le reste. Tout dégringole dans
les croquenots et se métamorphose. Les ailes poussent sur la
respiration, chaque personne croisée peut devenir le protagoniste
d'un moment de sa vie, la croisée d'une âme virtuelle sur la
scènette qui se déroule au ralenti. Le casque injecte alors une
démarche cinématographique, le cours ordinaire devient merveilleux.
Eels sort des albums fantastiques
depuis le début, « The cautionary tales of Mark Oliver
Everett » ne déroge pas, et appuie même plus encore dans la
beauté douloureuse. Sauf que « A swallow in the sun »
m'a traversée la gorge, ça aurait pu être « Dead
reckoning », ou « Series of misunderstandings »..
mais c'est à la cinquième piste que tout s'est dérobé,
immédiatement.
Ce n'est pas, loin de là, l'album
d'une chanson, je crois même que celui-ci va dépasser tous les
autres, c'est juste l'effet sur moi, une chanson qui tombe,
inexplicablement.
Cet opus est un journal de bord sur sa
dépression, l'histoire est remplie de témoignages discographiques
bouleversants. Le premier date de 1959, « No one cares »
de Sinatra a remué les âmes.
J'écoute la nouvelle thérapie
bouleversante de Mark Oliver Everett, et regarde figé, l'hirondelle
au soleil.
Va falloir détrôner Eels cette année,
il flotte sur le disque le plus beau.
Eels 2014 « The cautionary tales
of Mark Oliver Everett » label : E Works
8 commentaires:
Je t'ai suivi au moins sur le titre, haaa cette guitare réverbéré. J'ai l'impression de retrouver le climat crépusculaire de "Bang Bang" de Nancy.
Bon je continue mon papillonage tandis que démarre en douceur le Eels.
Un très très bon disque, clairement. Pétri de grands morceaux cohérents. Bonne pioche.
Yes Dev..pil poil, la guitare reverb... qq accords..un truc de ouf.. je m'explique pas..puis le reste est ..pas comme avant...
ElNo.. ce disk est pétrifiant, vraiment.. reste Everett à venir piocher :D
Chris, je suis sur que ce disk va compter cette année...
Bonsoir Charlu, ce n'est qu'un vieux revenant qui te parle...
Je vois que tu continues à faire vaillamment tourner ton espace et tombe sur ta chronique émue du nouveau Eels au moment où je commets la mienne (émue, aussi) pour Benzine Magazine, premier billet depuis deux mois chez eux.
Écrire sur la musique n'est pas toujours simple, faute de nourritures ou d'envies, il a fallu Mark Everett pour que je m'y remette provisoirement... j'admire d'autant plus ta régularité de métronome à faire vivre ton blog, moi qui ai mis le mien sous le paillasson il y a deux ans.
Mais les amis de facebook et Benzine sont des hôtes accueillants (quand ça me prend d'écrire, évidemment)
Chapeau donc pour ta constance et à bientôt, peut-être, qui sait ?
Le revenant Blake...
P.S : mon billet sur le Eels :
http://www.benzinemag.net/2014/04/22/eels-the-cautionary-tales-of-mark-oliver-everett/
Coucou mon Blake... super plaisir de te voir. Peu importe la fréquence, l'envie.. c'est un bon prétexte le Eels pour "revenir".. tu sais en ce moment, je m'impose une discipline pour pas lâcher. Mais j'écoute tellement de disk que j'ai envie de partager. C'est des périodes bizarres, avec pour unique but de ne pas lâcher.
Ceci dit, je suis allé sur Benzine pour te lire.. t'as rien perdu de ta plume.. Rhhooo, c'était bien les chroniques de Blake :D
Ouiii, a bientot.
à très vite Frank.
Merci beaucoup ami Charlu... malgré tout ce temps passé, toujours accueillant comme au premier jour (et pour tes mots si gentils)
See you soon :)
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