Grand Jeu Sans Frontière Des Bloggers Mangeurs De Disques (Deuxième édition)
Thème # 6 : "la dernière séance"
On touche ici à la bénédiction artistique, avec une œuvre où viennent s'entrechoquer la photo, le son et la poésie. Tout est atypique, le western mis en image par Jarmush, la poésie de William Blake incarnée par Deep, et la musique pour un long métrage gérée par Neil Young qui se prête rarement au jeu. Une fuite sous hypnose, une lente cavale et une introspection lancinante sur un fond chamanique. Un bloc compact qui engourdi, hypnotise par la puissance de l'esthétisme noir et blanc. Tout est indissociable, pas de film sans la musique, et si l'on écoute l'album, tout les scènes défilent dans notre mémoire sensorielle.
Neil Young transperce avec sa guitare « Le noise ». Minimal, intime à souhait, il nous fait tanguer dans une transe douloureuse et belle. Des soli à faire perdre la tète, mous, biologiques, oniriques et violemment bucoliques, de la lave se mêlant au ressac. Il y a certains changement d'accords qui perfore l'abdomen et les glandes lacrymales.
L'exact connexion entre l'image et le son. William Blake danse en plein milieu, habité par le poète anglais du même nom.
Ce film à déclenché de violentes passions. Beaucoup ne sont toujours pas remis de cette œuvre, certains même en ont dédié la trame d'un blog, et je remercie Blake pour m'avoir donné l'envie de me procurer ce disque à l'époque où je n'avais que le film pour jouir. Merci à Pépère Chris aussi, pour les discussions cinématographiques, j'avais du mal à me décider entre celui là ou un tarantino. Là, c'est une composition pour un film... « Dead man » m'est alors apparu comme une évidence.
Avec le recul (1995) « Dead Man » est un moment important dans l'histoire du cinéma, et la BO à s'injecter sans modération.
Neil Young 1995 « Dead man » label : reprise
http://www.neilyoung.com/
Ce quart d'heure me ravage:
Neil Young transperce avec sa guitare « Le noise ». Minimal, intime à souhait, il nous fait tanguer dans une transe douloureuse et belle. Des soli à faire perdre la tète, mous, biologiques, oniriques et violemment bucoliques, de la lave se mêlant au ressac. Il y a certains changement d'accords qui perfore l'abdomen et les glandes lacrymales.
L'exact connexion entre l'image et le son. William Blake danse en plein milieu, habité par le poète anglais du même nom.
Ce film à déclenché de violentes passions. Beaucoup ne sont toujours pas remis de cette œuvre, certains même en ont dédié la trame d'un blog, et je remercie Blake pour m'avoir donné l'envie de me procurer ce disque à l'époque où je n'avais que le film pour jouir. Merci à Pépère Chris aussi, pour les discussions cinématographiques, j'avais du mal à me décider entre celui là ou un tarantino. Là, c'est une composition pour un film... « Dead man » m'est alors apparu comme une évidence.
Avec le recul (1995) « Dead Man » est un moment important dans l'histoire du cinéma, et la BO à s'injecter sans modération.
Neil Young 1995 « Dead man » label : reprise
http://www.neilyoung.com/
Ce quart d'heure me ravage:
14 commentaires:
Gros choix, un Neil Young grandiose comme on aimerai en voir plus souvent, surtout en ce moment;
Nous sommes d'accord sur le son et l'esprit de "Le noise"... c'est l'effet sonore que j'adore chez lui. C'est terrible ce thème sur ce film cette poésie et cette art.. ceux qui y marche franchement n'en sortent plus.
Merci du clin d'oeil et surtout, mille bravos ami Charlu :)
Fort beau texte où tu as capté l'essence purement musico-cinématographique de ce film onirique, au climat guitaristique Neil Youngien en lévitation, le Loner inspiré ici comme rarement.
Suis pas forcément fan à 100 % du cinéma jarmuschien à la fois sympathique et inégal, mais ce diable de film, balade contemplative, symbolique et pleine de dérision est bien, comme tu dis "un moment important dans l'histoire du cinéma" ainsi que sa B.O hantée.
Chapeau (noir et poussérieux) bas :)
Hi Charlu, je vais la faire facile mais je partage tout à fait le sentiment de Blake sauf pour les mille bravos, je ne t'en ferai que 999 !
Non c'est vrai cette musique colle parfaitement au film et ton post pour le coup s'inscrit parfaitement dans le thème du jour.
En ce qui me concerne, et dans ce cas c'est davantage qu'une formule, J'avoue plus passionnant la lecture de vos louanges et de ta critique que l'écoute de cet album.
J'ai entrevu le film. J'ai entre écouté la musique. J'aime une bonne partie de Jarmush et j'adore quasiment tout de Neil Young.
Mais pour ne pas faire négatif, admettons que je n'ai pas saisi la clé de l'entrée.
Sans vos avis j'aurai été davantage sévère: Un art qui se contente de sa matière et qui se laisse aller sans motivation autre que de regarder ensuite le résultat...
Excellent billet sur ce rapport musique/film ou plutôt film/musique...
Jarmush est assez spécialisé du choix décalé. C'est à dire de l'option musique autonome par rapport au film. Elle fait "sa vie" le film fait la sienne, le reste n'est que croisement.
Ici N Young s'est largement prêté au jeu et s'offrir le luxe d'entrer en studio pour triturer la guitare de la sorte est un sacré luxe que peu de contextes purement musicaux (car liés à une certaine image de l'artiste) offrent.
Les deux autres BO Jarmushiennes que je vénère sont propulsées par le génialissime saxophoniste concepteur de bizarreries et adepte des 7e de toutes espèces... John Lurie. On s'écoute "à part" la Bo de "Strangers than paradise" et de "Down By Low" (et aussi "Mistery Train", tant qu'on y est...) puis on regarde le film.
Dans Stranger, comment un film qui me fait me tordre de rire lui aussi décalé peut il être soutenu par une écriture de quatuor à cordes digne d'un quatuor de Bartok...
La réponse est dans cet éternel concept de musique indépendante de l'image... Quand ça croise c'est énorme...
Mais ça marche pas à tous les coups...
Hello .
Jarmusch (Waits et Benigni à la même affiche, rhooo ! John qui déjà?), Neil Young et Johnny Depp dans le même post, et même pas besoin d'attendre que ça charge, c'est déjà au chaud à la maison : cool, bravo et merci Charlu !
EWG
ça marche pas à tous les coups c'es sur..mais là , ça croise sévère, ça pourrait même allait dans la fusion.. ça plus la poésie de William Blake (que je connais qu'à travers ce film).
Blake, ton blog a toujours été un régal .. moderne mais surtout intemporel, mais l'image de Blake me renvois tjrs chez toi. En plus tu as repris le rythme !! ça fait du bien. Moi aussi j'étais morose en janvier.
Papa Tango roost.. t'aurais pu aller jusqu'à 1001 bordel.. tu en garde sous la savate, ok.. rendez vous sur la piste de danse..juste l'image tu vas être fier comme un coq .
Repose toi sur nous Dev.. viens, tu vas voir c'est succulent... qu'est ce qui s'est passé pour que le clic se soit barré ???
Merci Everett..y'a du monde effectivement, Jarmush, Blake poète, Young, Deep.. c'est presque trop..mais c'est juste, excat, pil poil....
Pascal.. faut que tu me dises le truc avec M Jackson, j'ai une ado qui bave sévère là.. tu es impliqué dans quoi ?? je dois rendre des comptes, fais gaffe !!!ceci dit ton ping pong analytique film/musique est fondamental.
Sans parler de composition, je suis tjrs cloué devant le choix de Tarantino pour mettre en musique ses films. A tel point que j'ai des fois l'impression qu'il a fait des films pour mettre en image les morceaux choisis !!!!!
merci d'être là les p'tits gars...
Un élément de réponse sur le pjt MJ :
http://www.sainte-maxime.com/fr/sejour/MICHAEL-S-TRIBUTE.html
dès qu'on en a plus je link.
Oui, une bonne sieste sur une barque qui flotte, un doux tangage acidifié par des accords rugueux....
C'est aussi un très grand western, surréaliste et décalé.
Grandiose, oui. Ça me rappelle quelques demoiselles, et un vieux divan. Soupir.
Quelques !!! arrf..merdouille, combien sur le divan ???
...Une à la fois bien sûr ;)
J'espère qu'il y aura un tome trois à ce gros son de guitare sale!
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