Pour aborder cet opus, il faut imaginer la belle époque des vinyles, où l’œuvre discographique se pense en deux faces. « Lorca » de Tim Buckley n’est possible que scindé en deux.
Le prince de la folk américaine après cinq albums de très haute tenue propose sur « Lorca » une cassure illustrée sur la face A, avec deux morceaux sublimes de jazz pop dégingandé transcendé par son sublime timbre de crooner clair, « Lorca » et « Anonymous proposition ». Le son expérimental, dissonant et décalé attire l'auditeur vers une complexité nouvelle. La deuxième face du disque, même si elle affiche encore une légère teinte bringuebalante, tend vers un folk conventionnel habituel au songwriter voyageant entre Elvis et Nick Drake.
J’écoute la face A de « Lorca » et déguste la même écriture abstraite qu'avec « Blemish » de David Sylvian, lorsqu’il est venu rompre sa discographie de crooner pop.
http://www.timbuckley.com/
Face B:
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