L'épiderme aux aguets, j'attends toujours le garde-à-vous pileux pour juger de mes émotions musicales. Je susurre la substance comme on se pose devant l'océan afin d'oublier notre propre texture pour ressentir vertigineusement l'étendu d'une émotion et être transpercé. Les larmes, c'est pour les mots, l'âme en manuscrit, les grandes fatigues ou les abus.
Plutôt le cinéma les larmes. La musique, c'est l'épiderme gallinacée, les borborygmes orgasmiques. Peau et boyau à l'affut d'un accord. Épidermique et viscéral irradiés par une mélodie. La plèvre en membrane séreuse acoustique qu'un Cerbère à chromosomes définis défend, transmet au reste.
Je l'ai joué un peu lège avec The black keys.... la plèvre ici vortexe le liquide synovial et fragilise toutes les connections. « El camino » est totalement agaçant. Impossible de décocher la touche « repeat all » depuis dimanche. Mon cerveau est infecté, injecté et inflammé.
Mais qu'est ce que c'est que ce disque !!! cette facilité dégueulasse, cette détention d'héritage génétiquement modifiée par le génie du son Danger Mouse, cette insolence musclée et décontractée, cette texture brutale travaillée, ce souffle sexuel incandescent !!!! Abrasif et racoleur.. (pour une première chronique à rallonge.)
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1 commentaire:
Tu donnes trop envie avec ce disque. Vite, il faut que je l'écoute !!!
En plus, la pochette est top délire, esthétiquement très efficace, véritable hymne à la route, "On the road again" euuuuuuhhh, non !
Avec The Black Key, ce serait plutôt "On the Rock again" !!!
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