jeudi 28 février 2019

Paul McCartney 1984 "No More Lonely Nights"



Jeu participatif : La Dizaine Des Blogueurs (27/02-10.03.2019)

2/  La chanson sortie l'année de nos 15 ans

C'est un joli patchwork de chansons réenregistrées sous la fidèle manette de George Martin. Wings, Beatles, carrière solo sont à l'honneur, une chouette compilation pour illustrer le travail de scénariste de McCartney.
Paul se fait plaisir, l'album n'est pas un must, il est une récréation lumineuse pour les aficionados. Dispensable disent les critiques, pourtant les charts seront une fois de plus au rendez-vous.. pourquoi ?? pour une seule chanson.

1984, deux de mes trois groupes préférés se séparent, Pink Floyd et Supertramp (bientôt Fleetwood Mac).. seul BJH gardait le cap. Pink Floyd séparés, du coup David Gilmour se promène et vient jouer chez les potes. Paul l'invite sur le morceau locomotive qui va emmener « Give my Regard to Broadstreet ». Il y aura Ringo Starr aussi. Ce n'est pas un album à part entière donc, c'est une pose heureuse juste après les deux monstrueux succès « Tugs of War » et « Pipes of Peace », et c'est surtout une chanson formidable qui figurera sur presque toutes les compilations de Paul, « No More Lonely Night ».

Cette année là j'ai beaucoup aimé « Here comes the rain again » des Eurythmiques, « To France » de Mike Oldfield, « Smooth Operator » de Sade, le grand chamboulement du Serge avec le ravageur « Love on the Beat »... mais c'est sur cette chanson là que le saphir de mon bras de platine s'est posé en rebonds multiples, ressac de ricochets immuables au début de la piste, pile sur la grâce de « I can wait another day... » comme un crooner baladin pop.

« No More Lonely Nights » sort en 1984, l'année de mes 15 ans. 


Paul McCartney 1984 « Give my Regard to Broadstreet »


mardi 26 février 2019

Giant Sand 2000 "No Reply"


Jeu participatif : La Dizaine Des Blogueurs (27/02-10.03.2019)

1/  La chanson qui évoque l'enfance


Tendez l'oreille, à la fin de « Astonished », puis une once de voix fantomatique au milieu de « No reply , avant le chant puissant à la fin « Lacrima » comme sorti de nulle part. « No Reply ». « Chore of Enchantment » est mon album favori d'Howe Gelb, sous le nom de Giant Sand en 2000, vers les grandes plaines de Thrill Jockey.
De nulle part, sauf qu'à chaque fois, et ce n'est pas ici la raison principale du fait que « Chore of Enchantment » est mon album préféré de Howe Gelb sous le nom là de Giant Sand, mais dès l'écoute du douzième morceau de ce disque là, avec la fin du précédent, je sombre, pars, et glisse systématiquement vers mon enfance, mon Grand-Père maternel. Beaucoup plus qu'avec le morceau original que je n'écoute jamais, cette chanson de Howe Gelb ici sous le nom de Giand Sand, avec donc John et Joe de Calexico, ouvre des tiroirs anciens quand j'étais minot..... bref, sur ce morceau, tiré du disque que je préfère de Howe Gelb.. il y a en filigrane un air d'opéra.. qui à chaque fois me propulse vers une part de mon enfance. Un air que j'ai dû entendre avant de comprendre que mon Grand-Père ténor avait dû chanter ce morceau en ma présence, une fête, un mariage. Dans un subconscient subliminal, je l’imagine, moi qui de mémoire ne l'ai jamais vu chanter, juste vu pleurer sur cet air maintes et maintes fois passé sur sa platine.

Des ondes lacrymales sur du texan, il aura fallu en 2000 que je me rue sur Howe Gelb pour que tout me revienne et dégouline sur un air qui m'invite à chaque fois à des moments certains de mon enfance. 


Giant Sand 2000 « Chore of Enchantment » label : thrill jockey
Jussi Bjorling 1832 « L'Elisir d'Amour » opéra Donizetti's.




dimanche 24 février 2019

Eastern Fox Squirrels



Chatons pendus asticotés par le vent, la danse molle des noisetiers. Souffle de poudre jaune à la moindre brise, et le matin quand rien ne bouge, la fraîche rosée glisse sur ces franges de lobes qui pendouillent.
Eau de Corylus en goutte à goutte sur des tiges raides et roses des Cornouillers. Je me pavane sous mon bétulacée.
Où j 'ai foutu mes noisettes ?

Last Visible Dog, vieux label révolu de weird folk, a laissé des fruits secs un peu partout dans chaque recoin du globe, pas mal de disques dorénavant introuvables. Pour les connaisseurs, l'unique album des EFS c'est Brad Rose avec Robert Horton, Tom et Christina Carter en guest.... ça se fume des chatons de noisetiers ??

Un arbre commun, un disque rare, longue conversation avec les branches, voilà toute mon après midi.

Eastern Fox Squirrels 2006 « Eastern Fox Squirrels » label : Last Visible Dog

vendredi 22 février 2019

Karine Polwart with Pippa Murphy



Je découvre, je prends tout, je suis piqué. Je ne suis plus d'ici, ni de quand. Habité, déboussolé, je laisse ici le billet collé dessus... des chroniques qui nous manquent, alors je me permets...comme un post-it from Québec for Scotland... merci Mylène pour ce voyage.
"Si vous ne connaissez pas Karine et Pippa et bien, cet album est un voyage et pour faire un voyage, il faut de la préparation. Trouvez-vous un moment tranquille, dans le noir avec deux trois chandelles pis écouter ce trésor vocal et sonore où la poésie écossaise n'est que flamboyement. J'ai pensé à une tonnalité proche de Joni Mitchell par moment, le roulement de mots à Bjork avec un montage à faire rougir les Dieux. Impeccable. N.B.: Tiré d'une pièce de théâtre joué à Edimbourg, refaire en CD fut un travail de haute-voltige réussi. Bon weekend.

Karine Polwart & Pippa Murphy 2018 « A Pocket of Wind Resistance » 
label : hudson records

lundi 18 février 2019

Eleni Karaindrou 2018



Parallélépipède sur la voûte, le ciel est rayé. Du matin au soir des courses folles. Dans tous les sens sur la voûte. Il y en a même qui se suivent, qui se coursent tranquillement vu d'ici. Le ciel est strié, de la symétrique sur du papier bleu. C'est que de l'eau, ça tâche pas. Exercices de géométrie en plein ciel, Thalès en plein air, Pythagore suspendus là haut. Couchers de soleil raturés. Dorénavant, on est tous des oiseaux.

Point de parallélisme, encore moins le perpendiculaire, c'est bon, c'est rien, on a rien, c'est que de l'eau. Thalès se pavane, Pythagore se désaltère. La danse mathématique des ciels anticycloniques.

Au bout d'un temps, chaque trait se dissout, s'étale, se nébulise en ordre, dissipé en ligne, une armée de rayures, tout s'étend comme des oiseaux fumants, c'est que de l'eau. La brume couvre le cobalt du jour, la nuit prochaine on ne verra plus rien. Quand il pleuvra non plus. Cache misère. Nébulosité crasse, nos cous se tordent et nos échines se bombent pour rien, c'est de la flotte suspendue. Et nous sommes tous des oiseaux.

« Tu as vu mon chat, ils dessinent tous une ligne avec au bout du fuselage un chas, une aiguille au cul des zincs, histoire d'y enfiler le fil du temps qui défile.
-C'est quoi tous ces nuages papa ?? le ciel était si bleu ce matin.
-C'est pas des nuages mon chat, c'est le cul des avions. Tiens regarde, tu te souviens hier soir, nous révisions Thalès tous les deux... tu crois qu'il est rectangle celui-là ?
-ça m'étonnerait...donc, même quand il fait beau il fait pas beau ??
-T'inquiète ma puce, c'est que de l'eau.. On est tous des oiseaux et c'est bientôt fini. »

Eleni Karaindrou 2018 « Tous des Oiseaux » label : ECM


dimanche 17 février 2019

Prince 2006



Le mec il nous endort avec « The dance » danse impeccable mièvre à la limite du dramatique fiévreux. On semble vouloir se laisser aller vers quelques tangages larmoyants, suppliques langoureuses comme un générique de fin, et on se dit l'album touche sa fin, le feu est passé, tous s'est consumé vers de belles braises nocturnes. A deux doigts de couper tranquille, juste après ce feint épilogue d'un album sublime, Prince vient nous flinguer avec le funk cuivré infernal de « Get on the boat ». Je défie quiconque de rester coi, mou, neurasthénique, amorphe, frigide, à moitié mort ou endormi à l'écoute de ce morceau ravageur.

A part ça, « 3121 » est ma chanson de Prince préférée et « 3121 » mon album préféré, même le très Michael « Black Sweat » m'emballe sec... j'avance encore à travers l'état princier, l'impression de commencer à peine, pourtant, cet opus 2006 reste difficilement détrônable. Prochaine étape, « Planet Earth ».

Prince 2006 « 3121 » 

vendredi 15 février 2019

John Mellencamp 2018








Lui je le connais bien. Jamais eu envie de le perdre de vue. Depuis le sel du Jubilee je le suis. Toujours quelque chose en plus, un air de littoral, un souffle iodé dans la poussière, l'océan malgré l'aride, une idée romantique, une odeur de houblon plus que de bourbon, une mélodie enjolivée par des harmonies, beaucoup plus que le Boss, un poil en dessous de Bob Seger, le Cougar se place ici avec un petit bijou bien à lui.


John Mellencamp 2018 "Other People's Stuff" label :

mercredi 13 février 2019

Joe Jackson 2019



Pas sûr que j'eusse imaginé après tout ce temps une quelconque envie de le revoir. On s'est très bien entendu un laps de temps, assez fort même quelques moments. Pas suffisamment ceci dit pour que je garde l'envie urgente de garder le contact, ou alors à travers quelques vieilles photos ou par hasard sur ce vieux site copains d'avant qui chantent. En fait, mon sentiment était jusqu'à hier, que lui n'avait aucune envie de renouer avec le passé et les connaissances qui vont avec.
Par hasard, bien loin des « Retrouvailles » qui remuent, loin de moi quand même de ne pas vouloir le reconnaître, je suis tombé dessus sans avoir forcément envie d'y revenir, ni même d'accepter la moindre invitation.
« Night and Day » j'ai eu ma courte période, bien appuyée certes, mais période quand même. Je crois même être resté collé pour une poignée de soirées sur « Body and Soul ». Et pis plus rien entre nous.

Le croiser à nouveau a tout ramené du court passé, sa voix surtout, et puis cette folle liberté jazz soul qu'il a pour construire son rock. Ces retrouvailles sont inespérées.. « Fool » est une tuerie pop rock prog.... un son, un chant, et des morceaux extra. Risquée, tellement l'onde progressive est resplendissante ici. On m'a dit qu'il a cherché à me revoir en 2015..... Inespérées ces retrouvailles.

Joe Jackson 2019 « Fool » label : ear music

dimanche 10 février 2019

Alejandro Escovedo 2018



Échelle Monoyer bigleux ou pas, des doutes et le regard qui descend, comme la mémoire qui flanche. J'ai un vieux pote qui peine à canaliser sa mémoire, à trouver dans l'ordre ses idées, quelques vagues claquant les tempes, des produits illicites bien trop souvent, vétéran passionné, générosité bienveillante, avec en papier peint le regard vieillissant.
Il paraît qu'on l'a vu la semaine passée surfer sur une planche à repasser, le tee shirt Beach Boys tout froissé, sur la dune du Pilat hurlant le refrain de « Teenage Luggage » d'Escovedo. Les anciens reviennent à l'enfance parait-il. Juste après avoir bouffé du sable salé dansant sur un oasis de houblon il a hurlé « fuck Pink Floyd » et s'est assis avec un jeu des septs familles.... Pete, Alejandro, Coke va t-il reconnaître, fils, père ou mère ??

Outre-Atlantique ou Outre-Manche, c'est de la bonne musique de branleur qui pète les cactus, le Texas est-il en Essex du sud, sextet Bros latin jazz de Pete III ?? J'imagine son regard se troubler.... C'est pourtant lui qui m'a emmené vers la famille Escovedo, qui m'a fait découvrir l'Alejandro, qui vient de sortir il y a peu, un sublime album en compagnie de Don Nix, Antonio ou Camillo ?? Il paraît qu'il avait un fils caché en France, immigré espagnol prénommé Leny avec pour tube immense « Pour une amourette ».
Sérieux, j'ai pas envie de le perdre, promis j’arrête les vannes pouraves sur les biquettes, espérons qu'il passera le test haut la main un zeste dans la tète.

« Cherry Blossom Rain » avec ses petits airs de Willy DeVille quand il pleut sur Mellencamp, juste avant le brûlant « Sonica USA » qui devrait quand même lui donner une indication sur le continent du truc. Un UFO sur la pochette, sboub ou paluche, zeppelin ou cactus qui se dégonfle..... quel disque.
S'échouer sur « Silver City » juste après avoir tangué sur l'ennivrant « Rio Navidad ». Moi perso, j'ai craqué sur « Something Blue » à la Boss Petty les violons en plus. Je sais pas si c'est son meilleur jusqu'ici, en tout cas c'est un super bon cru.
Allez, merci mille fois mon vieux pote pour ce grand artiste texan.... comment ça quel artiste ???


Alejandro Escovedo and Don Antonio  2018 « The Crossing » label : Yep Rec

jeudi 7 février 2019

Balthazar 2019



Et allez donc, rebelote, la porte ouverte à tous les bons disques, le virus fait rage, ça part dans tous les sens, chaque groupe est contaminé par le syndrome du meilleur album de leur carrière, Night Beats, Toy, Gaz Coombes, Deerhunter.. outre frontière, la liste va s'allonger, les urgences sont remplis de talents.
C'est du côté de la Belgique cette fois-ci, que l'infection attaque. Balthazar. J'ai souvent pédalé à travers leur discographie, je me suis perdu à travers quelques écoutes inégales, des trucs bien, pas mal, mais bon, pas de quoi se dilater le pylore.


Méconnaissable ici, d'un bout à l'autre le groupe de Courtrai (nan, Courtoi c'est le grand mou pas très bon dans les buts et mauvais perdant du même pays) envoie un album avec comme perfection totale le son, les arrangements, la production, des idées sonores géniales, tout ça sur une écriture efficace, nette et claire. Si la mélancolie traîne toujours ses nippes comme pour les groupes cités plus haut, la hanche ici se décolle pour quelques mouvements syncopés d'une danse lymphatique totalement toxique.
Des violons sur de la fièvre, une basse tapée et nerveuse, des sifflets joyeux, guitares ondulantes, des cuivres sur la grappe, roller arabisant, une voix proche de Joseph Arthur, des petits lycaons en embuscade prêts à te bouffer la viande.....je bave en écoutant pour la quatrième fois de suite cet opus top de pop ultra moderne, leur meilleur album jusqu’ici.

Balthazar 2019 « Fever » label : PIAS

mercredi 6 février 2019

Toy 2019



Une météo de qualité flotte au dessus des bacs. Un de plus. A nouveau un groupe sort son meilleur album. Alliage de plein de trucs, des tiquettes à foison (merci Tonio pour la déformation réflexe de la syntaxe)... Tout comme les Night Beats, les gamins made in England cette fois-ci, calment le jeu, déposent les armes, se concentrent sur l'écriture, la production, la profondeur et l'efficacité.
« Happy in the Hollow » des londoniens, est un dosage parfait, un équilibre précieux, modernité vintage, rock psyché, acoustique électro.. un super bon disque vachement bien foutu, avec une superbe pochette.

C'est un home studio, une indépendance, des petits synthés ondulants à la Pram, Broadcast voire Pink Floyd sur un rock soft et juteux, un poil d'expérimentation dans des échos, des cordes sèches dans une surdimension.
Les tiquettes, moi j'entends un truc proche du sommet « Blitz » de par chez nous (avec ajoutée, l'idée de teintes de pochettes dans l'air), en plus d'un jadis Beta Band total british : « The Willo ».

Une quintessence foutre dégouline des fonds noirs comme une cascade psychédélique sur le mur du rock intemporel.
Vivement les flocons de l'été dans le jardin.. juste après avoir rencontré les filles du canyon chambre 29..pour quelques baisers rouges.

Toy 2019 « Happy in the Hollow » label : tough love rec

lundi 4 février 2019

Night Beats 2019



Juste au début, façon The Coral, une chanson imparable pose l'album sur les starting-block, mais pas les chapeaux de roue. Ballade pop rock mélancolique, classique, classieuse, type sixties, retro, millimétrée et minutée.
Comme un classique du genre, le reste défile bon et tranquille. Alors si, la grande surprise du précédent les avaient propulsée, enfin, pas tant ici, mais du côté de Seattle là où les racines de Night Beats poussent. Oui et puis, et là ça change tout, Dan Auberbach est aux manettes et on finit vraiment avec le pif par reconnaître sa patine, tout comme Danger Mouse pour d'autres d'ailleurs.

Le nerveux rock est rentré au garage, le blues, la soul en ressortent vainqueurs, du coup moi, je préfère, et du coup pour moi le précédent sera anecdotique.
Ça s'écoute sans frein, juste celui de la vitesse moins folle qui lève le pied et du coup me permet mieux de regarder le paysage qui défile.

Night Beats 2019 « Myth of a Man » label : heavenly recordings

dimanche 3 février 2019

Miles Davis 69/71/74




Le ciel a laissé de côté ses talents artistiques, le vent celui de sculpteur. La voûte grise est de retour, le feu est à l'intérieur, l'art sur les pochettes. Le menton baissé sur la platine, le week end sera Davis. 1Er février c'était hier, tremplin Miles, mon séjour est noir de monde, Dejohnette, Hancock, Jarett, Mclaughlin, Corea, Henderson...... nous sommes en 1971, « Live - Evil » est démoniaque. Moitié live, moitié studio, il existe pour les affamés accrocs à l'infernal, un coffret 6CD « The Cellar Door Sessions » qui montre absolument tout.

Quatre ans plus tard, des remugles et des restes de « Bitches Brew » et « A Silent Way » reviennent sur « Big Fun ». Du 69 à fond donc, du matériel à profusion. La dream Team Evil est à peu près la même, la pochette toujours aussi fantastique.. le ciel est de plus en plus gris, le cul est entré entre mes murs. Tabla, tambura et sitar y sont invités. « Recollections », les veines me brûlent, je plane.

Juste en bonus, pour finir la journée sur un triptyque avec comme fil conducteur des morceaux très longs et des pochettes sublimes, le grand « Bithes Brew ». 



Miles Davis 1971 « Live-Evil » / 1974 « Big Fun » / 1969 « Bitches Brew ».




Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...