dimanche 15 octobre 2017

Jean-Pierre Ferland 70



Y'a des jours où l'on tangue, c'est un jour de chaleur moite où régentent les moisissures.
Le calendrier perd la tète, pourtant les peupliers déjà sont jaunes. Les brassicacées reprennent du soleil, le dos de la plaine colza se dore comme aux jolis mois d'avril.
Le printemps percute l'automne, un amour de mercure que les grandes saisons veulent démantibuler.


« Jaune » est le dixième album de Ferland, accompagné de Tony Levin, David Spinozza et Jim Young aux CV vertigineux, il est concept et aussi un des plus importants disques québécois. Synthé moog avec Michel Robidoux pour la première fois sur ce territoire francophone tellement riche d'artistes d'envergure.
« Le chat du café des artistes » et Charlotte sur son IRM, 2009 et la réédition en grande pompe, « Jaune » est un objet unique. Ferland c'est aussi Charles-Cros, une tète de l'art, un artiste majeur du côté de Montréal. Un des cinq, Gilles Vigneault, Robert Charlebois, Yvon Deschamps et surtout celui qui me bouleverse depuis bien des automnes Claude Léveillée. « Les fesses », « Les vieux pianos », « Les gens du pays »..... Jean-Pierre Ferland.


Le jaune prend le dessus, je danse sur « Sing sing », le son comme sur le premier album solo de McCartney, les peupliers ouvrent le bal.. « Jaune ». Les couleurs d'automne sont entrées entre mes murs, y'a des jours ou le soleil torride ne trompe plus. Tout est jaune et va jaunir. Ça sent le souffre sur la planète, le déni des ordures, des œillères de bourrin plus aucune pitié pour le cheval. Champ chromatique d'un œuf avorté, nos poumons curcumins vont suffoquer ... poussière de mimosa dans les poumons, prendre un yellow cab ou un sous-marin pour la tangente vers des bleus écarlates, des blancs sur de la chlorophylle à perte de vue, juste histoire de respirer un jour.

Pour l'instant tout est jaune.

Jean-Pierre Ferland 1970 « Jaune » label : barclay




6 commentaires:

gaby a dit…

J'aime bien Jean-Pierre Ferland , j'en parlais encore l'autre jour chez Tonton à propos des "Cailloux" qui les avaient accompagnés lors d'une série tv sur le folk canadien
J'ai un master série de lui que j'écoute toujours avec plaisir

charlu a dit…

Je me suis replongé ds sa discographie grâce à ce jaune.. j'avais oublié plein de trucs super. Merci de ton passage

Mylène Gauthier a dit…

Quel album! Quelle couleur!!! Ça fait du bien de voir cet album en sol européen. Merci Charlu.

charlu a dit…

Oui quel album.. et je remarque que malgré la référence Paulo pour le son 1970 et le musicien commun (Spinozza), tu es venue quand même :D

Mylène Gauthier a dit…

Tu as aussi remarqué que je n'ai pas sortie mon venin sur ce commentaire de Paulo pis Jipi. Mais maintenant que tu le dis, je dois avouer qu'il y a eu quelques nuages au soleil parfait. :D

charlu a dit…

prout prout..pas vu un seul nuage de la journée.. j'y suis pour rien si JiPi à pécho des zicos de Paulo, ça sonne tellement bon ;D

Clogs 2003

  Près du Butin ensablé, la Seine s’emmanche. Du laiteux mou s’engouffre dans l’albâtre. La Manche n‘a que faire de l’océan, ici le bras l&...