mercredi 30 novembre 2016

Olafur Arnalds 2016




Errer en terre très connue et revenir avec des écritures musicales inspirées, c'est un peu le processus insulaire de la dernière œuvre aventureuse d'Olafur Arnalds.
Son île à lui c'est l'Islande avec des âmes locales à choper et qu'il a rencontrées tout au long de ses sept semaines à rebondir sur sept lieux différents. Sept pièces musicales au bout des bilans des lundi, un disque, un film comme un clip.
 

Un album court, comme les nouveaux jours peaux de chagrin. Une onde musicale pour consoler nos peaux sans lumière. Des comptines cinématographiques pour l'hiver qui descends lourdement des nuits étoilées. De la musique qui semble provenir de toutes ces lucarnes éclairées posées au hasard sur un fond noir sans horizon.

Olafur Arnalds 2016 « Island Songs » label : mercury classics

lundi 28 novembre 2016

Colder 2016








Rock'n'Folk fète ses 50 ans, Magic fait une pause avant de revenir très bientôt, Traxx et Tsugi sont toujours là, pointus, à revendiquer l'électro un peu partout dans les nouveautés, et je me souviens du label Output découvert chez eux il y a plus de 10 ans.  Marc Nguyen Tan alias Colder sortait son premier album "Again" 2003 magnifique, "Heat" en 2005 et puis plus rien pour moi. Une decade de silence et Colder revient avec, comme un seul objet, deux grands disques d'electro-pop (le matériel de "Goodbye" date de 2009) ou pop-electro peu importe, qui auraient surement récoltés les lauriers des pages mensuelles de Magic.
 
Are We Fall; Echoboy; Poni Hoax et plein d'autres pensées aux côté de ce sombre son 80's tout neuf qui embellit le crépuscule. Le retour généreux de Colder est une cure de jouvence pour ce style musical que j'ai un peu délaissé depuis une décennie, c'est un obscur festin syncopé rempli de belles lumières acrimonieuses.

Le ciel est anticyclonique, je vais attendre les heures saturniennes pour me remettre ce double album en boucle.

Colder 2016 "Goodbye/The Rain" label : bataille music group














samedi 26 novembre 2016

Metallica 2016




Jchui pas sourd d'avoir l'ibuprof à proximité pour oser vous causer du grétal, la souris entourbée je clique à qui vieux mieux pour sortir de cette dégueulasserie absolue et jouissive.. ce son gingembre de tubercule affamée me pompe le plexus pour resté poli.

Je ne m'aventure pas à travers les méandres historique du serpent noir, la cuvée 91 la seule qui me vaille à moi, piètre touriste amateur de la féraille, et quelques âmes charitables me conseillent. J'essaye, je plonge, c'est comme une nécessité par moment, pas souvent, par endroit, quelquefois, je barfouille et scrache des riffs glaireux sur mon socle en branle, le carrelage en eau, la rosée du rosé, inondé par les baffles qui me grondent sur la gueule. L'infra basse a fait fuir les rongeurs, l'odeur des menthes hibernantes et même les colonies d'araignées planquées dans le coffre de ma sèche à nylon ont exilé.
La gorge et les pustules du parquet menacent le grenier d'un soufflage sans précédent. BA13 fissuré, la buche arrimée prête à partir..pourvue qu'elle soit bien dirigée vers le haut..mon plafond m'emmerde et je voudrais pas la prendre en pleine poire..quoique.
Impossible de sortir de ces murs, le truc est trop bon et je suis pétrifié en bas, juste au dessus du sous-sol qui happe et éjecte.

Me souviens plus si le métal a déjà été aussi bon du début à la fin du pneu que j'ai écouté.. mais quelque soit la température, l'ébullition, le surfusion, la liquéfaction cavalent après cette oraison libérale.. cette demoiselle menaçante qui aura raison de notre dégueulasserie à nous.

Totale confusion.


Metallica 2016 « Hardwired.. to self destruct »

jeudi 24 novembre 2016

Toy 2016




Un petit dernier pour la route.. on retraverse l'Atlantique pour atterrir chez les britons, des jeunots turlupinés par Big Star. C'est un groupe rock un peu moins easy que les deux précédents, plus Sonic, plus teenagers en mode enregistrement live et je me souviens de Soft Parade..le groupe.
« Clear Shot », leur troisième bébé d'une discographie entrecoupée d'une tonne de Ep's et singles, est un disque rock qui roule au diesel sur les routes humides et fraiches d'Angleterre. Lourd, gras, gris, gracieux, un peu de graisse pour les roulements à cordes et le jeu brute défile entre psyché et shoegaze … « Fast Silver » un sommet.
Du lourd passé entre leurs racines, Barrett, Logh, Sonic Youth, Big Star, Soft Parade, Stranglers (« Dream Orchestrator »).....


Je découvre Toy ici sur un label pourtant très répandu Heavenly, et boucle ainsi la trilogie rock du moment de bons disques du genre... 2016.

Toy 2016 « Clear Shot » label : heavenly

mercredi 23 novembre 2016

East of Venus



 
Folk et indie rock, et puisque nous sommes à partager quelques bons disques rock à la pochette grise de cette année qu'on a déjà hâte que l'autre se termine aussi, voici du rock neuf, un poil désuet, du son sépia de n'importe quelle année, des quasi-yeuves qui ont le gros Feelies sous la Luna.. pas du Dinosaur mais presque, en plus soft, made in New Jersey.
Ça paye pas d'mine, c'est juste un super bon disque rock avec un bon son du cru de l'année malgré les heures d'hiver à venir.





East of Venus 2016 « Memory Box » label : omnivore recordings

lundi 21 novembre 2016

The Amazing




Lee in Sweden, les balades de Minor Majority, le blues-rock d'Anders Osborne, la soul de Junius Meyvant, c'est The Amazing qui une fois de plus fait briller la musique du côté de la Suède.

Mélancolique et répétitif, une filiation avec Dungen, j'entends à travers le coton pop de « Ambulance » du The Czars, du Postal Service, Green Pheasant.... du gris de grande envergure. La grande discrétion du groupe malgré ses quatre albums embellit le cristal mou de leurs arpèges rock éthérés. Guitare/basse/batterie du nord pour un disque engourdissant très attachant, The Amazing est une très belle découverte qui colle à la pochette.





The Amazing 2016 « Ambulance » label : partisan records




jeudi 17 novembre 2016

Barbagallo 2016


 

Laisse tes ballerines et mocassins au placard, j'adore quand tu fais tes lacets, je vois ta culotte entre tes mollets. Ma rétine immolée, ta jupe en ballade, pas besoin de grand chose pour décoller, juste là comme ça le monde s'arrête de tourner quand tu fais tes lacets.

 
Arrête de dire qu'on a passé l'age, de regarder ailleurs si tu y es, qu'un quadra c'est cadré tu as le même âge que moi. De toute façon quoique je puisse regarder, partout tu y es. Mais quand tu fais tes lacets mon cœur, mon âme fait des ricochets et mon cerveau bidoche est ficelé, juste là entre tes mollets.
Faut pas grand chose pour passer une belle journée Fa Si La Sol Lacet Ré, un air, un morceau, une chanson qui entraine et fait adorer le gris passé le seuil. Un air qui flotte, une béatitude bêtasse, j'en oublie tout ce qui m'entoure, tout ce qui me fait regarder mes pompes quand j'y vais sans y aller.

 
J'ai presque oublié toutes les autres chansons du disque, je suis bloqué sur « Pas grand monde ». Je suis à tes pied, à ton monde, je ne vois que le beau dehors se dessiner entre tes mollets.
Un air innocent, comme un « Love qui peut », nous y allons, j'y suis depuis longtemps, l'art de la chanson, la magie d'une mélodie et d'un son. Tout le disque est super, l'horizon de l'autre côté de mon chambranle est beau, j'aime beaucoup quand il n'y a pas grand monde, et que par dessus tout, c'est en dessous que je me laisse doucement mourir entre tes mollets.
Hisser haut Barbagallo.

Barnagallo 2016 « Grand Chien » label : almost musique

mardi 15 novembre 2016

Joe Purdy 2016




Toute façon, la chape au dessus de nos tètes est souvent à ras la casquette, tant qu'on nous laisse les pâquerettes pour se poser le cul. Joe Purdy me Dylanne l'épiderme et un conifère caduque m' acupuncture les flans.
« Who will be next » est une virée country-folk délicieuse, un paysage désuet d'americana magnifique à soupirer.
Le violon de la chanson éponyme m'envoie direct à « Desire » mon préféré de Dylan. « Maybe We'll All Get Along Someday » comme déjà une contre culture qui bourgeonne et gronde.
Écouter le gris et reprendre le flegme d'une respiration lustrale sous le clavier, bercé par les cordes sèches d'une guitare en bois.
 

Je me suis mis Joe Purdy 2016 dans ma perf et ma lourde morosité statique danse à travers la brume de nos haleines.
Ce disque est un doux refuge comme on va chez Townes Van Zandt, un soin boisé parce que dans l'absolu on le vaut bien.



Joe Purdy 2016 « Who Will Be Next? » label : MC



dimanche 13 novembre 2016

Hallyday 82

 
« Blues Suede Shoes » sent le rance, la caisse qui pue, le mec bourré avant d'avoir bu, enfin quand c'est enregistré en Floride avec 3 guitares, 2 batteurs et un banjo à la Jojo, des mecs ravagés par la route sans feu rouge. Nashville, Bâton-Rouge avec une fille en jeans comme une silhouette qui bouge et qui rêve :( , yeah..une belle cure de wok'n'woll bouse. Pourtant le soleil passe toujours dans le même sens... où ça ?? de quel côté ??

 
« On va vous en donner du rock ».
« Quand ils auront fini leurs comédies
Quand les sermons seront bel et bien finis
Parce que le type qui prêchait peut plus redescendre
Du dernier gratte-ciel qu'est plus qu'un tas descendre

Je vais pouvoir enfin vivre vivre comme un sauvage
Et je vais pouvoir sortir sortir de ma cage
.... »

 
Jean-Marie Pottier a oublié Johnny comme prophétie, « une histoire musicale du 11 sptembre ».. « ..quand le gratte ciel ne sera qu'un tas de cendre ».. prêcheur, sermon, comédie... « On va finir par vivre comme des sauvages » si ça continue. Il va falloir qu'on se fasse greffer un plexus de plus si on veut continuer à ramer et passer les péages. Et puis « Mon Amérique à moi » de Philippe Labro.. et les oreilles prennent l'eau.

Mon Amérique à moi, c'est une route sans feux rouges
Depuis l'Hudson River jusqu'en Californie
Et dans ma mémoire, je conserve une silhouette qui bouge
Celle d'une fille en jean entre Nashville et Bâton-Rouge
Qui marchait en rêvant près du Mississippi

Mon Amérique à moi, c'est jamais les gratte-ciel
Ni les flics, ni les fusils, ni la drogue, ni le sang
C'est plutôt les enfants qui sur leurs vélos rouges
Distribuent les journaux aux portes des maisons
Y a des bouteilles de lait sur tous les paillassons


 

Y'a pas que Dassin dans la vie, y'a plein d'autres trucs tout pourris sur le rêve outre atlantique .. et pourtant qu'est ce que j'ai écouté ce disque en 1982, un de mes préférés de Jojo alors, les paroles c'était pas mon truc, et je m'en branlais de Reagan, des « durillons de comptoir », des « orages asexués ».. « Quelque part un aigle ».. quelque part un chacal, un charognard, un hyène.. quelque part quelque chose de Tennessee de tout pourri, puis on repart ainsi font font font.... bientôt près de chez nous, les liens et transitions sont faciles.
« L'hosto », « Cure de Blues », « Montpellier ».... wok'n'woll.... quelque part quelque chose, un album rare, très méconnu.. 30 ans que j'avais écouté.. je lis « Ground Zero », j'ai entendu l'actualité..
ça craint, on titube avec nos mauvaises habitudes.. perde la boule en écoutant un chanteur pas cool.. grosse envie de s'en prendre une grosse grosse... une Caisse.


T'es comme une caisse qui s'traîne
A quatre-vingts de moyenne
Sur une autoroute tout droit
Tu vois donc pas qu'tu t'noies ?

T'es comme une vie qui se mène
De semaine en semaine
Tu sers à qui, tu sers à quoi ?
T'es qu'une mauvaise gueule de bois

T'es qu'un type qui titube
T'es qu'une mauvaise habitude
T'es comme un film sans fin
Tu vois donc pas qu'tu crains ?

T'es comme un duel raté
Un camion déglingué
Tu n'as rendez-vous avec rien
T'es même pas le dernier train





Johnny Hallyday 1982 « Quelque part un aigle » label : phillips


 

vendredi 11 novembre 2016

Cohen 2016



 



 
 
Ce disque solennel touché par la grâce était trop beau, trop bouleversant pour qu'il ne passe rien. Pas de bilan précis, pas de recul ni de top approfondi pour cette très belle année paradisiaque pleine de couleurs et d'harmonie. Muse, enfant, artistes, du posthume anticipé, testament artistique... la trinité.


Les trois plus beaux disques 2016.


Leonard Cohen 2016 « You want it darker »
Nick Cave 2016 « Skeleton Tree»
David Bowie 2016 « Black Star »


jeudi 10 novembre 2016

Nicolas Bernier 2012




Des boucles de piano, cascade saccadée « Entre l'aurore et la nuit », écho des touches et tout résonne dans un paysage irréel, un tableau hypnotique et surréaliste. Allegro, Ostinato, Espressivo, Allegretto, des aurores.

Les notes aigües des cordes sont à peine consolées par le chant grave du violoncelle sous le crachin gris d'un xylophone trempé.
Répétitif, obsédant, tout est aux ordres du piano, céleste, rebondissant sans cesse comme des billes noires et blanches, cristallines et printanières. Une aubaine pour le noir qui se dresse devant nos pas.

J'ai tellement soif de lire un piano.



Nicolas Bernier 2012 « Music for a Piano/ Music for a Book » label : home normal


mardi 8 novembre 2016

Yann Tiersen 2016



Ce n'est pas que le virage sonore de « Dust Lane » m'ait laissé de marbre autant qu'ait pu me refroidir «  ». Mais il me tardait de retrouver Yann Tiersen au piano.
C'est exactement le même sentiment que j'ai avec la discographie de Sylvain Chauveau et ses escapades electro-drones que j'aime écouter malgré tout.
Je suis pil poil raccord avec mes émotions musicales lorsque je les retrouve strictement pianistes.

 
C'est de belle façon ici que « Eusa » nous ramène à la chambre, aux murs intimes qui invitent à l'évasion. Les murs de cet album sont ceux d'Abbey Road en plein littoral. L'écriture et le jeu comme j'aime, magnifiquement troublés par les interludes vaporeux légèrement field recordings de « Hent ».

Ce n'est pas que je sois farouche à l'idée qu'un artiste braque brutalement à 360 %, ou dévie radicalement vers un autre mode d'expression, c'est juste que j'aime beaucoup écouter Tiersen minimaliser son écriture.. lui, son piano, le sel et Abbey Road.

Yann Tiersen 2016 « Eusa » label : mute artists limited

 

dimanche 6 novembre 2016

Désormais 2016



Me suis acheté une cassette audio, quel pied ce bruit quand on secoue le boitier. Les petits roulements blancs qui embobinent la bande chrome. Désormais les vinyles pullulent, à un prix exorbitant, à peine croyable, 30 boules pour une galette, 30 comme à l'époque mais c'est pas les mêmes boules qu'avant quand j'en ramassais des 33T. Ils n'ont rien compris, ils continuent à cultiver l'agonie, personne n'a tiré les leçons du naufrage physique de la musique.

 
Hier j'ai acheté une cassette à sept euros, un groupe que j'avais perdu de vu, Intr-Version, un label à l'époque très proche de Constellation, trois albums entre 2002 et 2005, une apparition chez Type-records pour le projet Letters Letters, puis plus rien.
Le soir même où je vais saisir quelques topinambour dans du beurre demi-sel pour accompagner ma purée de céleri bien blottie auprès d'un lobe de jarret cocotte au laurier, je vais écouter sur mon double cassettes Marantz authentique une bande en auto reverse. Peut être je vais mettre une légère cuillère de cancoillotte pour relever tout ça et cocher le dolby pour un son chaud et fidèle.
 
Au rayon légume à la pesée, j'ai tapé « légume ancien », bientôt y seront les navets et les poireaux. Hors de moi l'idée d'être rabat-joie, réac et bougon, c'était pas mieux avant puisque ce soir je mange des topinambours en écoutant ma cassette de Désormais, ce groupe electro post-rock ambiant down tempo canadien (Mitchell Akiyama et Tony Boggs), devenu ici expérimental et post rock abstrait.
Peut-être un jour les cassettes envahiront aussi le marché et passeront à 30 boules, en attendant celle-ci fraichement proposée sur un bord de pupitre disquaire loin des rayons « officiels », tourne tranquille sur ma vieille platine double bande.

Désormais 2016 « Drown Variations » label : kikimora tapes

jeudi 3 novembre 2016

Murcof & Wagner



Pour fuir le bassin parisien rempli par la montée des eaux, je me suis laissé porter en zigzag dans le courant de la Seine. Boulevard Charles V à Honfleur, j'ai ouvert les yeux, et entendu la Gnossienne N°3. Tout est devenu lumineux, « abajouré » et « phardé » de cobalt clair. Soudain fardée l'apocalypse.
Je suis resté là à flotter en apesanteur, ne sachant plus s'il s'agissait des fonds ou des hauteurs.. abysses ou « géostationnement »...

 
Le métal vide des eaux vaporeuses a résonné dans ma casserole crânienne.

 
Plein d'autre encore sont venus me hanter Infiné.. Arvo Part, John Cage, Philipp Glass … et même les visages distordues d'Aphex Twin.


Devant ma nuque se dressait un miroir inversé, les tresses d'une vie en suspension, des strasses de styles qui se sucent et fusionnent en mole mou.. Je crois bien que je me suis dissous à travers cet alchimie fantomatique, toujours en équilibre sur cette balance qui n'attends qu'une ampoule de plus ou une note en moins pour basculer dans l'extinction.


Je flotte dans ce chaos aquatique et stratosphérique, boulevard Charles V à revivre les notes de Satie né en 1866, juste ici, là où je suis, où la montée des eaux m'a menée. Incapable de dire l'endroit de l'horizon.
Quelle pure merveille ce mariage entre la pianiste française Vanessa Wagner et l'électronicien mexicain Fernando Corona, alias Murcof. Néo-classique en effet electro, en boucle jusqu'à la décrue, si elle arrive.

Murcof & Vanessa Wagner 2016 « Statea » label : Infiné

mercredi 2 novembre 2016

Blonde Redhead 2016 / 1995



A l'époque, le boss du label Smells like records était Steve Shelley, le batteur des Sonic Youth, les similitudes étaient bel et bien là. En 2016, c'est le sublime label Numero Group qui revient sur les débuts de Blonde Redhead, la genèse du groupe sonore rock-punk mythique expérimental de New York. Et les groupes ont désormais un numéro avec ce collectif qui travail à approfondir les albums enfouis, en les compilant, et surtout en faisant ressurgir les trésors inédits sortis autour des opus.
Ainsi, "Blonde Redhead" et "La Mia Vita Violenta" reviennent nous percuter sous une enveloppe et livret magnifiques.


Au tout début donc, les Blonde étaient quatre, deux japonaises en pinçaient pour deux italiens, tous de la côte Est. Maki Takahashi et Toko Yasuda se sont partagées la basse dans ces années 94/95 pour deux albums épiques et percutant. Elles seront remplacées plus tard par la définitive Kazu Makino.


Symétrie parfaite pour ces deux premiers albums avec les frères Pace, Maki et Toko.




Pour ma part, je vais attendre 1999 pour découvrir ce groupe puissant, sur la scène de l'Elysée Montmartre, la première partie de Dominique A "Remué". Rouge les lumières, sanguine la musique du trio alors. Leur mutation pop m'a immédiatement emballée, tout en gardant une excitation particulière pour leur début. Un superbe objet autour des Blonde vient de paraitre, une habitude chez NG.
 
Blonde Redhead 2016 "Masculin - Feminin" label : numero group NG205
"Blonde Redhead"  - "La Mia Vita Violenta" 1995






Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...