samedi 31 janvier 2015

Belle & Sebastian 2014



 
Moi j'vous dis que le printemps est là, qui sourde pas loin, le gris, le froid, l'hyper humidité sans que puisse sucer la racine en berne, c'est du pipeau en rade, c'est de la pommade pour la croûte qui s'impatiente. Y'a beau rester des jours et des semaines de merdasse gelée à attendre, y'a quelques ondes qui chantent la nouvelle succion, la prochaine photosynthèse.
Quitte à planer sur un chant nouveau de merle patient ou feindre cette ondée glaciale sur un air primesautier, je veux prendre tout ce qui est possible pour résister. Dehors c'est le souffle frimât qui gerce, je suis assis au creux de mon canapé avec le soleil de février qui pénètre la vitre. La chaleur est douce sur le crâne et il me vient quelques idées polissonnes de dance music hivernale, légère.
 

L'écosse dans ses plus belles lumières, loin d'Arab Strap ou Mogwai, Belle & Sebastian avec la légèreté bien foutue qu'on leur connait. De la pop des îles britanniques pour danser en plein froid.
Des chansons à se foutre de cette saloperie grise qui nous gèle les glandes, qui nous crache pas chaud sur nos envies. Narguer le calendrier sur « The power of three ».
Je croyais que seul l'écossais des îles britanniques qui pouvait me faire sourire c'était Paulo. Je reste franchement fixé sur l'agilité heureuse de « Girl in peacetime want to dance ».

 
Adepte depuis le début du groupe de plus en plus rare, je suis éberlué par cette fraîcheur aussi enlevée qu'un album de Saint Etienne. Synthé pop made in British, un brasero pour faire rougir le sagittaire, un dandysme élégant qui met du baume à l'épiderme en manque de vitamine D.
Aussi, « The everlasting muse » est un brûlot festif de bar extraordinaire, de bien être contagieux quand tout le monde réchauffé de l'intérieur chante en chœur dans le pub.
« Ever had a little faith », comme une balade celtique partagée entre Adam Green et le Velvet d'un « Monday morning ».
« Perfect couple », pépite rock ska made in England... 
« Allie » à la Morrissey....
« Enter Sylvia plath » propulse comme il y a quelques décennies, le feu de forêts intemporelles, une transe 80's. Je pars sans retenu et danse avec les arbres, lèche la fougère et surfe sur la canopée, sans bouger, ma Sylvia auprès de moi.
 

Les albums de Belle & Sebastian se font de plus en plus rares depuis qu'Isobel est parti chanter avec Mark, presque 20 ans de carrière et une nouvelle apparition sous la chaleur des dance floor d'hiver du nord de l'Europe, une feinte au mercure qui bande mou, au baromètre qui fait grise mine.
Un petit bonheur musical.

Belle & Sebastian 2014 « The girl in peacetime want to dance » label : matador




2 commentaires:

charlu a dit…

M'a bien réchauffé la tronche ce B&S.. il a la pèche et le moral le Murdoch.

"bonne poppeuse".. mignon comme sobriquet ;D

Francky 01 a dit…

Belle & Sebastian ; Bien que c'est un groupe que j'apprécie, je n'ai que peu de leurs albums. Mon préféré reste leur premier "If You're Feeling Sinister", pépite Twee Pop/Indie. A chaque fois, je pense à l'excellente série "how i met your mother" où l'on entend leur musique, notamment dans un épisode où "We Rule the School" tient un rôle essentiel (rupture, nostalgie..). Je crois que c'est le n°4 de la saison 1 ! Bref.

Je n'ai suivi que de loin leur carrière. C'est donc pour moi une surprise d'entendre ce nouveau LP aux sonorités/rythmiques très Electro/Synth. Un disque avec certains titres taillés pour le "dance floor".
Merci amigos@
A +

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  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...