Les mots sont encore brouiller dans un
silence acouphène de chaos. Il faut pourtant bien reprendre le
dessus sur la gorge.
J'ai trouvé la bande son idéale qui
vient chanter mes états d'âme du moment.
De l'urbanisme gronde dans son trouble
le plus total, dans ses couleurs les plus angoissantes, des bronzes
cauchemardesques et des gris brumeux. Les oreilles abasourdies ne
répondent plus, seul le cerveau capte le drone traumatique et
l'injecte dans les muscles, la rétine et la respiration. Il y a du
noir aussi, sans aucune nuance, de la poudre de charbon qui encrasse
le sang.
Prostré derrière un muret d'une
impasse détrempée, blotti derrière un véhicule sali par l'hiver,
en planque sous une vieille fenêtre écaillée à guetter le moindre
bruit, l'attente est interminable, l'angoisse infernale. Embuscade,
guet-apens, menace, parfum de guerre.. la guitare de Fabio Orsi
vrombit et le fields recordings des microcassettes de Bjerga souffle.
L'Italie et la Norvège se rencontrent, un drone atmosphérique en
osmose avec un drone psychédélique. Tout est inspiré par des
images, des situations que l'on devine ou que l'on s'invente. De
l'ambiant électro acoustique hypnotisant pour une épouvante rageuse
en suspend.
Fabio Orsi / Sindre Bjerga 2014 « Faded
brown and grey »
label : korn plastics 300 exemplaires
3 commentaires:
Contrairement à toi, cette actualité me donne envie d'écouter des choses plus gaies que d'habitude.
Comme pour croire de nouveau en l'humanité.
Moi, je balance entre écouter des trucs "dark" ou engagés et des choses plus légères et gaies, ça dépend des moments.
En tout cas, très beau texte Charlu.
Merci encore pour cette belle découverte.
A +
J'écoute souvent ce genre de musique, mais pas de cette façon, comme quoi beaucoup d'écoutes sont liés aux évènements d'une journée, d'une humeur.. qui resteront collés au son.
Merci pour vos présences ;D
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