samedi 24 mars 2012

Dominique A 2012




Bah voilà, il est là.. deux mois à attendre, à me souvenir, jour pour jour, si une fnac de province n'avait pas anticipé les sorties du lundi. Ma mie en embuscade, chargée de mission, comme pour m'offrir le délit malgré l'antagonisme sentimental. Partance artistique puisque tout est ici.
Je savais, pour l'avoir reçu violemment sur scène il y a deux mois, j'étais certains et alors impatient...et la route s'ouvrait comme une plaie.
Pourtant 2009, une opulence de titres aurait suffit pour un repos. « Vers les lueurs » est là, et je connais tout sur le bout des lèvres pour l'avoir déjà bu outrageusement. Les 15 titres, ce lyrisme bien à lui, l'oxygène claustrophobe et l'envergure de proximité.
Quelle sensation bizarre de voir ressurgir l'épiderme intacte, le souffle des cuivres, le lyrisme des accords, l'élan, la violence douce, cette hargne d'uppercut délicieux, ce tango poulpe fou à balancer son inspiration saccadée en accords bouleversants et au phrasé ravagé.
Je parie ici, devant vous que « Vers les lueurs » est celui-là, il serait tant. Faut juste se laisser transpercer par cet autre altitude, ce nouveau palier vertigineux.
Quelques heures avant la sortie officielle, je prends biologiquement ma dose d'inspiration, j'absorbe ma longueur d'onde, et tout me parle.




« Ostinato » me remue, « quelques lumières » m'embarque …..
Et si l'on imaginais la force du douanier Rousseau plongé dans l'anthracite...

Merci à ce disquaire impatient, et à cette preuve d'amour, pendant que moi, je restais près de ma pépinière à ébouter, au soleil, en pleine lumière à boire l'éclosion de l'horloge biologique... « toi tu prends la parole par le col, tu donnes des envies de plongées; les grands fonds me sont refusés et tu m'ouvres des parasols...oh même en plein soleil, on est toujours loin du soleil... tu sais que je veux te garder ».
« je ne demande pas la lumière, quelques lumières seulement, longeant le bord de la rivière jusqu'à la rue que rien n'éclaire ».

Cet album est une somme, un absolu artistique.

Dominique A 2012 « Vers les lueurs » label : cinq7
http://www.commentcertainsvivent.com/
http://www.dominiquea.com/
http://www.cinq7.com/
échelle de richter : 9
support cd
après 4 écoutes et 1000 souvenirs













12 commentaires:

Anonyme a dit…

arrête connard, tu vas me faire pleurer!

(touche moi mon pote)

FIZZZZ!!!!!

charlu a dit…

Chiale Jp, les sécrétions ça que ça d'vrai...t'es en colère ou bien ??

Fizz pareil

Vers du Silence a dit…

Mon cher Charlu,
j'ai lu ta présentation comme on boit un alcool millésimé...
Ce Dominique A me semble être un très bon crû.
Merci à toi pour tout !
Yom

charlu a dit…

J'avais aussi un bon Bourgogne 2002 pour prendrecette nouveauté, cette fète avant l'heure m'a bien décapsulée le bulbe !!!
Il est grand ce disk...ça va dépoter tu vas voir..et n'oublis pas si tu le veux...

BIZZZ

LRRooster a dit…

Hi Charlu,

Rend nous la lumière !

Bon j'ai écouté vite fait (oui je sais sacrilège) mais j'ai bien aimé les extraits entendus. Je prends évidemment et m'en reviendrai te dire.
Rooster l'Ancien

Anonyme a dit…

http://www.youtube.com/watch?v=j5qy5lQFWgw&feature=related

broutte moa l'épinal

charlu a dit…

Hi Roost.. il est très accrocheur, il capte rapidement, encore une rupture de format qu'il impose.. plus léger, hyper accessible pour ceux qui doute de son cerveau "lumineux"... Tu m'diras papaRoust, l'avis d'un quinka sur Dominique A :D.. ;D.. ... EH EHHH BIZZZZ

Li-An a dit…

Pas très convaincu, comme une espèce de pancarte en bandoulière. Dominique A fait du Dominique A et je me dis que je l'ai adoré... il y a bien longtemps. C'est juste mon côté "passer à autre chose".

LRRooster a dit…

HI Charlu,
Bon la magie opère assez vite. Des titres forts servis par des arrangements somptueux et puis cette voix, enfin plutôt cette façon de chanter, assez déconcertante en fait pour qui ne connaît pas bien, mais qui après envoûte. Belle modulation, il prend des risques,(comme si il improvisait une mélodie) enfin ce n'est pas commun et c'est ce qui est attachant. "Close West" bien rock, "loin du Soleil" excellente et puis "Vers le Soleil", joli son de basse, belle ligne du reste, dans les couplets c'est moins facile qu'il n'y paraît. Un bon exercice pour ton fiston.
Comment vais je faire pour te ramener vers le bleu...?
Obrigado meu Charlu pour avoir attiré mon attention. Sur ce coup ci (comme sur pas mal d'autres en fait) je te suis.

Rooster le Sage

charlu a dit…

Joli Pae Rushte !!! effectivement de belles lignes de basse, qui soit dit en passant est tenue par le grand JEFF HALAM, le fou qui tangue avec son instrument. Mais je comprends aussi Li-an, car c'est effectivement à fond du Dominique A..et je me dis là, avec une terrible frisson et sans aucune comparaison, que je dois un peu peindre la même chose.. Dans son livre "un bon chanteur mort", il dit ceci : "si les textes foulent inlassablement un même pré carré, la musique elle-même n'échappe pas au ressassement; mes rythmiques de guitare par exemple, bégaient d'album en album....me les interdire serait commeôter les douze mesures à un bluesman..."..."un rayon de lumière apparait qui éclaire différemment la pièce qu'on a décrite mille fois et donne envie de la dépeindre une mille et unième, au cas où cette fois serait la bonne, épuisant le sujet, balayant l'endroit à 360°C... trouver un angle de vue qui amènera l'auditeur à douter qu'on lui ait déjà seriné la même histoire.... se persuader qu'on vient d'inventer le mi majeur, que l'amour finissant dans la brume du soir est un thème inédit...."
Je pense qu'ici on a le même artiste vu sous d'autres lumières... la noirceur s'est juste ici un peu dissipée. Très "chanson française" ici.

Sinon ça me fait plaisir mon vieux coq...

De nada galino e Boa noite
Bejos

Blake a dit…

Plus direct et simple, c'est vrai Charlu ce Domi 2012. Au début, un poil déçu mais à la réécoute, plus accessible avec ce quintet à vents léger, parfois presque naïf, ce qui en déçoit certains, mais pas simpliste pour autant.

Pour de jolis moments de grâce - les moments les plus lents pour moi(Parce Que Tu Étais Là, beau Loin du Soleil, Ce Geste Absent) - et un beau diptyque de fin, Le Convoi/Par Les Lueurs.

Rien que cet ultime titre captivant suffirait, au passage : frisson... ;)

charlu a dit…

J'ai lu ta chronique Blake.. complètement d'accord. Moi je suis embarqué par le lyrisme d'Ostinato, qq lumières, ce geste absent .. et comme d'hab, ses inédits sont terribles, notamment MAINSTREAM une vraie bombe..difficile d'imaginer l'album sans ce morceau.

BIZZ

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...