samedi 12 février 2011

John Lees






Nous avons tous eut différentes phases de préférence quant aux cerveaux de tel ou tel groupe.... plutôt Lennon ou McCartney (bah oui McCartney), Jagger ou Richards, Gilmour ou Waters, Rick Davis ou Roger Hodgson, Peter Green ou Lindsay Buckingham, Eno ou Ferry.....???

Hodgson pour le romantisme à fleur de peau, la féminité diluant le groupe dans une chose pop délicate et différente de toutes les autres. Davis aussi, car il faut bien avouer que le barbu clochard s'est battu pour faire perdurer le quintet renommé.. et que ses productions moins sensibles tiennent la route.

Waters au début, obligé aussi, Gilmour la pièce rapportée, celle qui bouscula Barett... et puis The Wall, la gueule, un caractère...oui mais voilà, Gilmour à partir de « A momentary lapse of reason ». Obligé, il tient le groupe, il produit des concerts phénoménaux..toute façon je n'ai vu que lui sur scène. Et puis Waters, c'est The Wall depuis 20 ans, va peut être falloir penser à autre chose.

Bon McCartney, ça c'est sur...ouaih mais « in my life ».... « strawberry fields ».. « i'm the walrus » ??!!!... ....

Et puis basta.. peu importe. Je suis absolument fasciné par les duos, les collaborations binomiales, les rencontres (Dutroncs/lanzeman, Clerc/Roda-Gil, Bashung/fauque (plutôt Fauque ou Bergman ???)). Bon arrêtons les « plutôt », prenons tout, sans rien laisser par préjugers.


D'ailleurs, j'étais plutôt Les Holroyd gamin, pour les mêmes raisons que Hodgson. John Lees, comme Davis, représentait la discipline qui faisait de BJH un groupe culte en Allemagne.. (ah nan hein, pas d'amalgame avec Arca).
« A major fancy » vient d'apparaître dans les bacs pour mon plus grand plaisir. Il s'agit d'un album solo de John Lees sorti en 1977... époque où allait sortir « Live tape », comme une première rétrospective décennale du groupe culte, psyché-folk-rock-romantico-planant.




Je suis accroc aux rééditions qui fleurissent depuis que l'industrie du disque peine (comme quoi). Ici, à peine croyable, il y a une énième version de « Child of the Universe », chanson pilier du groupe. Combien de « Child of the universe » j'ai dans mes tablettes ? Peu importe, celle-ci est la trame, l'essence même du chef d'oeuvre. Il y a donc, des first versions, totalement paralysantes. Cet album de Lees est une véritable récréation, et je le devine finalement plus exigeant que Les. Quelle rencontre ce groupe.. BJH est sans hésitation LE groupe de mon adolescence, des écoutes interminables, des objets rares comme le vinyl de « Baby James Harvest ».. une pièce unique, une pochette terrible, un disque inoubliable..je dors avec.

En plus des version originales, il y a des inédits, et notamment une reprise d'Eric Clapton « 461 boulevard oceans », « Please be with me »... je ne réponds plus de rien. D'où sort cette perle, cette adaptation pop du bluesman ? Il y a des B-sides aussi, avec le très cool-pop « best of my love / you can't get it ». C'est pas possible, Lees était amoureux ? Même s'il persiste une emprunte très marquée, jamais le BJH plombé n'a fait jaillir une telle légèreté.




« A major fancy » est un disque énorme, la réédition un trésor, et la pochette70's sans papillon (un aigle). Plus rock, plus progressif, John Lees a lâché sur ces 8 pistes une éventuelle frustration d'écriture, une envie de collaboration autre, alors que le groupe allait passer un cap en se séparant du clavier progressif néo-classique baroque Wolly Wolstemholme. (entre parenthèse, son disque solo « maestro » est aussi extrêmement proche de BJH.. en fait je crois que les 4 membres sont absolument indissociables du thème BJH).
Barclay James Harvest est maintenant un groupe dissout, deux entités avec quand même la signature partagée de BJH (qui veut dire trois noms de chapeau anglais différents, et non pas des noms de papillons présentes sur toutes les pochettes de disques (sauf "eyes of the universe").

Voici donc un long bavardage bordélique pour une réédition fracassante.. c'est aussi l'occasion de vous orienter sur un super site d'un passionné de disque. Chris a construit un collossale travail autour de ses étagères musicales. L'objectif :1500 disques à chroniquer sur discophile.fr , et parmi les disques alignés, du BJH.
John Lees 1977/2010 "a major fancy" label : esoteric

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