Une amplitude complètement habitée par Bowie (« remember »), avec un tempérament pop Luke Haines (« aqualast »), Rover après douze ans de gestation cérébrale offre une petite merveille, la foudre.
Le grain de folie vocal pousse vers les marges d'Anthony ou de Summerville, quand elle grimpe dans les tètes (« tonight »). Sa tète à lui est le masque de Beethoven en effigie. La matière, un ultra-romantisme noir et blanc dandy et terriblement poignant (l'ineffable « queen of the fools »).
Timothée Reigner a puisé ses inspirations chez Pierre Henry, les Beach Boys, Gainsbourg (basse sur « wedding bells ») ou Lennon... un peu partout sur la planète, juste après s'être fait expulser du Liban lorsqu'il était membre d'un groupe punk.
Isolé au fin fond de la Bretagne, il s'est converti au songwriting pour laisser murir plus d'une décennie, ce recueil de pépites mélancoliques. Une tristesse folle et toxique nous injecte une douce sensation de bien être lacrymal, une beauté à sourire. Aussi vaste qu'un radiohead (« silver »), aussi troublant qu'un Divine comedy solennel (« lou »), une dimension rock torturée comme The Dears, je n'ai pas vécu de telles émotions depuis Sébastien Schuller et son « Happiness », la même hauteur, la même douleur.
Le grain de folie vocal pousse vers les marges d'Anthony ou de Summerville, quand elle grimpe dans les tètes (« tonight »). Sa tète à lui est le masque de Beethoven en effigie. La matière, un ultra-romantisme noir et blanc dandy et terriblement poignant (l'ineffable « queen of the fools »).
Timothée Reigner a puisé ses inspirations chez Pierre Henry, les Beach Boys, Gainsbourg (basse sur « wedding bells ») ou Lennon... un peu partout sur la planète, juste après s'être fait expulser du Liban lorsqu'il était membre d'un groupe punk.
Isolé au fin fond de la Bretagne, il s'est converti au songwriting pour laisser murir plus d'une décennie, ce recueil de pépites mélancoliques. Une tristesse folle et toxique nous injecte une douce sensation de bien être lacrymal, une beauté à sourire. Aussi vaste qu'un radiohead (« silver »), aussi troublant qu'un Divine comedy solennel (« lou »), une dimension rock torturée comme The Dears, je n'ai pas vécu de telles émotions depuis Sébastien Schuller et son « Happiness », la même hauteur, la même douleur.
Rover a pris le meilleur de toutes ses inspirations pour livrer une véritable torpille à retardement qui va surement faire des ravages si tout est comme on l'a écrit.
Les mélodies sont aux nues, comment résister au naufrage new wave de « tonight », au coup de foudre de « queen of the fools », à la légèreté éblouissante de« Lou », aux accords cassés d' « aqualast » qui abîment dès l'intro..... et son interprétation.
Véritable coup de tonnerre pop d'ici, chanté en anglais, un album important qui va marquer les âmes sensibles. Décalé et tellement contemporain, arty pop, un chef d'œuvre.
De teinte british, d'ailleurs Rover, c'est pour sa passion des voitures anglaises.
Rover 2012 « Rover » label : cinq7
http://www.cinq7.com/
www.facebook.com/musicrover
échelle de richter : 9
support cd
après 10 écoutes
Puis en version unplugged :
4 commentaires:
Mon cher Charlu,
une bien belle trouvaille que ce Rover.
Tu me le fais découvrir : c'est une belle rencontre musicale.
Je vais de ce pas le réécouter.
Biz à toi.
Charlu,
Tu vas devenir mon conseiller personnel. C'est excellent encore une fois.
Un grand merci
Arrff les p'tits gars, vraiment, c'est un gros coup de foudre, je suis collé... j'écoute en boucle.. le disque a un son divin.. unplugged c'est autre chose, c'est la fibre, mais le disk..c'est très haut !!!!
Bel album - il n'y pas que le single "Aqualust" - c'est vrai qu'il a fallu que j'apprivoise au début, mais d'une vraie musicalité et ambition plutôt rare de par nos contrées.
Allez, de retour de p'tites vacances, billet prévu sans tarder chez moi :)
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