C'était déjà une riche
année toute noyée de lymphe et de salive lacrymale, Mount Eerie,
Nick Wheeldon.... ce Simon Joyner, c'est abuser.
Tout est gelé ce matin,
le nacre appuyé du bleu pétrole me ravage. Ma plaine est un
hématome. Sûrement je vais aller lui pommader la couenne quand j'en
aurai fini avec mes œufs brouillés. Il faut aussi que je trouve
mes grolles.
Je n'ai jamais vu autant
de stries dans le ciel depuis qu'il est éclairé pas en-dessous, on
pourrait flair des mots croisés dessus, va falloir ralentir sévère
les enfants.. ouaih c'est vrai on s'en fout, c'est foutu, les
carlingues sont déjà commandées.. crève.
Je suis chaussé, je vais
aussi aller faire de la buée avec ma bouche en foulant ce limon
violacé, puis j'irai me faufiler à travers le petits bois de
bouleaux argentés.
Tout est devenu pastel en
quelques minutes, rien n'a dégelé, les stries se sont aplanis comme
des nuages d'altitude, c'est vachement bien foutu, on dirait un voile
qui se gausse et toise ma brume des petits chemins qui a bouffé la
vieille colline du village voisin. Ils sont beaux ces bouleaux pâles
qui blanchissent les nuits étoilées, il ne manque plus que la neige
pour les épouser. Ce petit givre fera l'affaire, il a talqué pour
quelques instants ce fugace crépuscule qui chante le « Coyote
Butterfly ». Quel nom d'album !!!
La terre brune commence à
coller, il est tant de rentrer pour un café chaud. Simon Joyner de
saison s'est fendu d'un opus de bois et d'écorces pour chanter les
chatons qui se balancent à peine dans cet air vain sans vent, plombé
par ecchymose d'un pâle mercure. Le soleil sent l'arnica, je
fusionne avec cet artiste et ma bouilloire qui me siffle du bec.
Simon Joyner, après tous
ces sanglots rageux de beauté ankylosée cette année ?? c'est
abusé..ou pas.
Simon
Joyner 2024 « Coyote Butterfly »
sur BB*ISLAND
Il chantait
« Mademoiselle Liberté » avec Berry en 2011. J'avais
ramené cet album sans rien connaître de Vincent Liben, pas même
qu'il avait un groupe du nom de Mud Flow. En Belgique, il résonne
quelques groupes comme ça qu'on a tendance à oublier un peu vite..
Venus, dEUS, Girls in Hawai, Sharko....
Pourquoi cet opus 2011
dans ma besace, juste parce que j'aime énormément ces albums
francophones qui tranchent la vie avec la mélancolie dans le
sillage, la promenade bucolique légèrement voûtée, heureux et
abîmé. Et il m'avait transporté comme un Pierre Bondu, Julien
Baer, Wladimir Anselme, un Frédéric Lo, voire même un Yves Simon.
C'est un coup direct dans
l'affect, sans que je puisse décortiqué le processus, accords,
timbre, ambiance.. c'est comme ça. Et si cet opus totalement disparu
(même pas proposé par les plateformes de streaming), mes
algorithmes m'ont chopé en pleine écoute, histoire de me dire.. «
eh pépère..le Vincent, il en a sorti un autre en 2015 ».
Merci Algo.
« Animalé »
me tombe dessus. Les mêmes références d'étiquettes énoncées
plus haut, obligé j'y pense. Envergure, dimension, émotions
décuplées, gros niveau au dessus. Le rasé blanc a laissé place au
visage en collier buissonnier sous un vert tilleul, les yeux ouverts,
mais toujours abaissés, à éviter comme par timidité et les
chansons défilent et je tangue et danse sous un ciel plombé
pluvieux de haute plaine comme les miennes en moins Cévennes. La
géographie dans les chansons me mangent les amarres et le vent du
Larsac chasse mes noirceurs. Pour voir la mer quand on est loin, faut
prendre de la hauteur et l'âme sur les lichens danse avec
l’accordéon.
« Animalé »
est un refuge au bord d'une rivière, un huis clos sentimental
dans les grandes plaines.
Quelques secondes de jour
en plus, le sol tisse sa douce reprise nourricière et les premiers
pollens s'envolent. Depuis le temps que les guirlandes clignotent, le
dérèglement climatique est aussi dans les vitrines. Si ça continue
ils fêteront Halloween le 15 août.
Mais voilà, nous y
sommes, pour de vrai et le ciel d'hiver appellent aux tintements des
cloches célestes, pas celles de Pâques..quoique.. mes celles des
lutins en plein turbin.
Tull sur une compile
voisine (merci Pax), un rappel, mes chouchous et une grosse réédition
pour l'occasion. Merry Christmas à vous.
Je ne suis pas toujours
raccord avec mon lui intérieur. Aucune option dans la respiration et
le geste, mon GPS musculaire est déficient toujours. Mon affect
prends toutes les directions.
Il y a quelques jours je
suis allé voir du côté de 1973 sous de belles pochettes bleutées,
« Pin ups » ou « Theses
Foolish Things », je me suis baladé un peu partout
juste avant de rencontrer « Torso ».
Je voyage dans le temps
sous des cieux étoilés de quatre blondes cardinales avec au milieu
Desireless en promenade principale. Je suis perdu, Bassey télescopée,
Kloot en Cat Power, à moins que Waits en Velvet ne vienne m'attaquer
avant de sombrer sous l'étoile définitive de Bowie.
Déjà Stina avec ses
visions à elle avait perturbé, dorénavant avant la prochaine, il y
aura Anja Franziska auprès de moi pour me perdre à cœur perdu.
La fougère en fusion,
j'ai dû respirer les sporanges de trop près, éruption des
instruments et la raide terre a tremblé longtemps. Un accord, deux
notes et tout fout le camp. « Prélude » ils
appellent ça !! vais-je tenir jusqu'au crépuscule? Trompette
Hendrix noyée de Wah-wah infernaux, basse-percus en braise et le
vent moribond reste torride. La Miles comète électrique m'a rasée
de près, tout a brûler avant de la voir s'éloigner pour un autre
univers. « Agharta » le jour, « Pangaea »
la nuit !! merde, il est à peine 10h du mat.. qu'on appelle
d’ores et déjà un tractopelle pour que je revienne à la vie
ordinaire demain matin.
C'est un prélude donc ?
Osaka,-Part1 direct sans intro ni sommation, je me soumets sans
distribution d'écran total, ni de lunette à éclipse. Mais comment
tournait le globe en 1975 ? Des tons détonnent, la fièvre
résonne, aucune pause ni ravitaillement, Osaka en épilepsie, Miles
75 c'est le bulbe branché sur le triphasé, l'opulence radioactive,
gingembre dans la flûte et cordes raidement extraterrestres.
Quelle journée, avec ce
gris récurent, qu'est ce qui m'a pris de mettre dans ma besace cette
« Agharta » à l'ancienne, double boîtier
laser d'époque en promo à 6 balles sans ventoline en sus...
et avec la petite sœur « Pangaea ». Ce
soir « Gondwana » va me bercer en espérant que ma
rétine ne suive pas la comète Miles 1975.Elle est où ma fougère....
Miles
Davis 1975/76 « Agharta » -
« Pangaea » sur Columbia
On a strié toutes mes
artères. Capillaire rayé et mon sang avance dans mes veines comme
le lombric sous un déluge. Mes vieilles rigoles pouffent de rire et
je contemple le poulpe manger la ville. Les étoiles s’éteignent
une à une, c'était portant joli ces ventouses haveuses qui happent.
J'ai vu trois étoiles depuis des semaines, je suis en extase.
Les cloches de Pinkie ont
arpenté nos dents, des langues ont chevauché et « Spangler »
m'a dévoré.
Le désert a brûlé,
j'ai vu ma mère déguisée en druide manger les feuilles du tilleul
qui toise le Betula. Alasdair Roberts et James Yorkston sont
venus danser avec elle. Juste dans leur dos, le bouleau verruqueux a
repris vie, Pâque aura son bitume et la salamandre sa grosse teube,
en attendant la noisette postillonne.
Wills et Maclure en
Pumajaw font des miracles.
2008, Domino, Drag City
et Fire records, guitare loops et mandolin, concertina et teeth
chattering pour danser sous l'extase boueux d'une pluie orangée et
chasser les galimatias.
La bascule des saisons
arrive comme on prépare la scène avant le show. Backstage, rig et
plan de façade, amplis, des fils partout comme du mycelium, son et
lumière, photosynthèse. Crépuscule aléatoire.
Le soleil va encore
descendre d'une branche sur l'horizon, et pourtant depuis quelques
jours le merle chante à 6h du mat et les noisetiers exhibent leur
petites queues de chaton à deux griffes de lâcher leur poudre
magique.
La balance, accorder,
toutes ces pelotes câblées, le merle répète. La gorge parle, le
chant s'élève, on envoie les fumigènes et le pollen attend le
départ. Imminent. Dehors les fans commencent à élaborer une queue
qui deviendra interminable. La Défense en attaque. Il n'y a aucune
impatience, rien qui ne fane, juste une horloge qui tourne, des
préparations, un rythme à assurer, l'arène se remplit.
Le mercure et la brume
cendrée n’incitent qu'à la survie, et pourtant tout recommence.
Le cycle est là, ça gronde, l'émotion et les glandes se
réveillent, ça va juter, on va foutre, le merle le sait.Les oiseaux dans le
frimât s'en foutent, ils savent eux quand nous nous imaginons loin
le prochain printemps. Bientôt l'odeur de la noisette dans l'air
abdiqué. L'hiver administratif attend le calendrier, mais mon
paysage a déjà sonné la sève endormie et la feuille évanouie,
l'hiver est lancé, le merle a repris son chant, Paul rempli l'arène.
Il y en a bien un qui
balance un billet sur Costello, juste pour afficher l'impatience du
prochain printemps. Y'a pas de raison, je dégaine Paulo, un bail que
je ne me suis pas gratté d'une fidèle page, alors je pollinise moi
aussi, sauf que là c'est Macca, même s'il a côtoyé un moment le
Elvis en question sur « Dirty Flowers » ..
etc etc..passons.
Le merle chante, au matin
du lendemain de l'arène où Paul a communié comme il se doit. 82
pollinisations du Corylus dans les narines. Il a encore toutes
ses noisettes bien accrochées le bougre. Cueilli une fois de plus,
euphorique et effondré comme mes amours qui m'ont entouré et porté
ce soir-là. Fourmilière, vibrations, et dehors le merle qui attend
le silence pour une nouvelle gorge matinale. Tracklisting écrite,
les prières sont toujours les mêmes. Y'a pas de cliché, y'a pas de
suspicions ni de doute, tous les ans depuis la nuit des temps,
l'oiseau noir chante aux jours les plus mourants de notre calendrier.
Et Paul sur son socle mécanique s'élève.
Alors j'ai dû regarder
dans mes pages, quel album de Macca non causé chez moi. Un de ceux
dont j'attends impatiemment la réédition ? « London
Town », « Press to Play »,
« Off the Ground » ??, ah « Back
to the Egg ». Il fut aussi beaucoup question des Wings
dans l'arène. Je prends cet opus à la pochette bizarre (San ku kaï)
et je regarde mes notes dedans le livret « acheté vendredi 15
octobre 1993, lendemain du concert Paul McCartney à Bercy ».
Si c'est pas un signe ça, en plus du merle qui chante très tôt le
matin depuis des jours.. « Back to the egg »
dans sa tète, au merle qui se moque de notre calendrier saisonnier,
comme de mon premier concert avec Paul en 1993.
Je vous épargne
l’historique de l'album, c'est partout sur la toile.. juste :
1979, dernier album des Wings avant la définitive carrière solo
de Paul, une nouvelle décennie s'amorce........Je recommence, dernier
album de Paul McCartney & Wings avant la disparition de John....
C'est surtout un fidèle Wings lancé dans la lave punk et disco
d'alors (il a quand même participé avec « Goodnight
tonight » gominé flamenco et coupe mulet). C'est un disque
fondamentalement rock, avec en invités, Gilmour, Towmshend, Bonham,
John Paul Jones.. ça sent la fête ultime pour la célébration de
clôture préméditée, l'audace, un pavé rock dans la marre
opposée, une autre décennie qui s'éteint. Il est là, tel merle
mi-décembre.« Winter
rose.. » mes enfants, et sur scène « Now and
then » a fait pleurer à gros bouillon ma puce qui vient de
passer ses 20 ans. Mon fils quant à lui a craqué sur « Here
today », .. moi ???Paul, avec cette
étiquette de baby face, c'est aussi « So glad to see you
here », « Spin it on ».. « Helter
Skelter ».. ah voilà, mon avant dernière chialade dans
l'arène.« Baby's
request » comme une lointaine onde pour sa nouvelle
Valentine, des 10ene de printemps plus tard.
Le « Wings
Greatest » est déjà sorti, prémonition, et avec le
recul cet album 1979 est historiquement coincé dans l'étau. « Back
to the egg », menu absolu, bien loin du Paul encas.
Dans les bonus de
l'édition 93, il y'a «Wonderful Christmastime », un
autre signe, en plus du merle qui chante depuis quelques jours avec
les chatons de noisetiers qui gigotent alors que l'hiver
administratif n'a pas encore commencé et que déjà tous les oiseaux
sur le qui-vivent savent.
Énième coïncidence,
j'ai regardé le doc « John Lennon, L'amour interdit ».
Quel bonheur John et May.. avec dedans les retrouvailles d'avec Paul
et un projet, juste avant le retour du cafard. Je me suis mis à
rêver, comme quand j'étais gamin, d'acheter un Beatles qui sortait.
Alors « Now and then » dans l'arène, j'ai
pleuré aussi. Pas possible une telle chanson.. Définitivement.
Merde, finalement, je ne
vous ai pas épargné.
J'entends le merle,
j'étais dans l'arène, je me suis demandé quel album de Paul pas
encore chroniqué à chroniquer ? Une évidence, ce retour de
l’œuf et de l'oiseau noir à l’œil malicieux revenu depuis que
l'été nous a lâchement abandonné. Il ne m'a pas fallu retourner
mon étagère pour qu'il sorte de son nid. Le merle et l'arène. Le
roi Blackbird.
Vous ai-je dis que dehors
tôt le matin, cet oiseau avait repris son chant mélodique et
cyclique. Il sait, comme le pollen.
Puisque ce week-end je
suis dans l'aveu, un autre m'est tombé sur la couenne. Il aura juste
fallu que j'oublie ma clé USB pour ziquer la bagnole, et me brancher
sur Radio Nova, comme il y a pas mal d'années.
L'effet d'une bombe,
l’alcôve en vrac, ma caisse tellurique a décollé. J'ai plané,
vibré, suffoqué et côtoyé les OVNI. Contact en sueur, j'ai perdu
le contrôle sous la soul monstrueuse de Teddy Swims. Les indices
fournis, j'ai cliqué, fouillé, visité le phénomène pour
finalement me diriger vers le disquaire le plus proche. Oui, c'est un
album à écouter sur des enceintes habilitées, avec les épaules,
le crane et la musculature nécessaires à la déflagration. Cliché ?
Je sais pas, il a fait mouche avec ses grosses lunettes opaques et
son front tatoué, son coffre et la mélodies des choses.
Pas évident d'expliquer,
faut écouter. Je le voyais comme un opus d'un tube un seul, « The
doors », nenni, ça défile, c'est non stop, impossible de
stopper le carnage, « Hammer to the heart ».. « Loose
control ».. « Apple juice ».. « What
more can I say ».. ma chaîne est dans un état, je croise les
doigts pour les fusibles du tableau.
« Tiens, tu écoutes
ça toi » ai-je entendu juste avant de mettre ma chemise
trempée au sale.... « j'avoue »..j'ai répondu.
Difficile de causer de la
vieille baudruche et de ses restes. Comment être crédible, comment
lancer la gaule, avec quel hameçon ? Ado en drapeau, sans pour
autant le brandir plus que ça, le Floyd n'était même pas marqué
au feutre noir sur mon sac US. Mais, il était ma charpente, de la
faîtière aux gargouilles. Et ça dégoulinait dans la Vallée, au
pied des moulins empourprés d'orange, du mur au cochon, de la vache
à l'oreille, tantôt Roger, tantôt David, je prenais position, je
lançais des parpaings sans connaître le contexte.. on fait souvent
ça dans le feu du sang, ils le font tous dans les urnes.
Très Syd comme on a pu
être Peter chez les Fleetwood, j'ai avancé en gardant l'idée, tout
en tournant des pages, j'ai toujours gardé une affection cellulaire
au monstre. Certes les goodies, le revival, l’indécrottable des
promontoires et des vitrines comme pour les Beatles, j'ai enjambé et
gardé tout malgré tout.
Roger m'a laissé las
avec sa Moon acoustique inutile, juste pour raviver la hache. Son
acharnement du mur et on oublie que David se balade quand même sur
ses opus, de la SNCF à la barque intersidérale qui flotte sur les
nuages (beaucoup plus ponctuels eux).
« Piper's
call » et son final solo, y'a tout dedans. Il est
facile, inspiré, sa fille ajoute comme un beau morceau de Steven
Wilson, quant à « Dark and Velvet Nights » ça
sent le laps de temps intemporel momentané, « Scattered »
sa gravité planante d'une cloche divisée... le Gilmour défile.
Alors voilà, tout ça
pour vous dire, qu'évidemment Gilmour est mon tonton sympathique
qu'on invite quoiqu'il arrive, mais aussi que « Luck and
Strange » est un sacré bon disque des Pink Floyd...
hein ?? mais nan j'ai rien dis.
C'est du David, du très
bon, les Gilmourophobe s’abstenir, les Watersophille aussi, les
fans du Floyd ?? c'est gratos, ça se prend tranquille, ça fait
un bien fout, le reste on s'en branle. Et puis pour les détracteurs,
vous allez me kiffer, je n'aime que moyennement la pochette.
C'est un aveu. J'ai mis du temps. Je me méfie
des ondes médiatiques.
J'ai craqué en me disant
quand même à force de lui trouver du talent partout où elle passe
qu'il va bien falloir écouter cet album. Les « Victoires »,
c'est peut être ça ma frilosité. Pourtant quel titre « La
Symphonie des éclairs », une pochette qui ressemble à
Air.
Son esprit sur les
plateaux, avec son regard par dessus.
Sa voix
extraordinairement à elle qu'elle fait danser, placée juste
soufflée, murmurée avec un joli coffre plein d'amour à peine
voilé.
J'ai écouté l'album son
premier voyage (le dernier augmenté), et je suis resté sans voix,
comme un appel à ne pas bouger, subjugué.
Les paroles
époustouflantes, le rythme, le tempo, la cadence, les claviers.. du
début à la fin. Ça déborde d'amour, y'a même que ça sur les
quatre points cardinaux, elle rêve et on est emporté. Elle avec les
autres, le cerveau et le corps d'une intelligence moderne tellement
rare.
Les oiseaux au dessus des
nuages, et tout le reste aussi. Toutes ses respirations....un gros coup de cœur.
Ma spirale Zaho a débuté,
j'ai mis du temps, c'est bien ainsi, au bout de la queue de la comète
qui fuse. Je tente des trucs tout le temps, j'écoute tout le plus
possible, le goût des autres et je me suis arrêté net sur Zaho.
Souvent quelquefois, je me passe son album tellement beau, accaparé.
Zaho de
Sagazan « La Symphonie des éclairs (dernier
voyage) »
Un peu mal à la gueule
ce matin, le ciel écossais a encore le goût de la tourbe, je l'ai
pris en plein poire au réveil, c'est la tempête ou c'est mes yeux ?
Je ne sortirai pas aujourd'hui, j'ai pas mes palmes, à coup sûr du
lèche vitre aspergée, de mon canapé. Je jette l'éponge imbibée
par ce ciel irlandais qui a plu du malt toute la nuit, je ne trouve
plus ma télécommande, « Make Art » de
Nick Wheeldon va passer en boucle, il ne lâche rien, moi non plus.
C'est mon gros poto aujourd'hui, il couine comme jamais, Daniel
Johnston n'est pas loin. Quel album une fois de plus. Il devient
récurent, mon rencard annuel.
Allez, dans quelques
semaines les jours vont rallonger, en attendant on continue de
s'enfoncer, à boire la voûte galloise. Un crachin british plein les
dents, je ne souris pas pourtant. Et dire que dehors à quelques
encablures de mon chambranle, tout clignote et scintille. J'écouterai
Sinatra Christmas dans trois semaines..pas avant.. et encore.
Tiens, j'irais bien me
barrer dans les îles, au chaud.