dimanche 29 décembre 2024

Simon Joyner 2024

 


C'était déjà une riche année toute noyée de lymphe et de salive lacrymale, Mount Eerie, Nick Wheeldon.... ce Simon Joyner, c'est abuser.


Tout est gelé ce matin, le nacre appuyé du bleu pétrole me ravage. Ma plaine est un hématome. Sûrement je vais aller lui pommader la couenne quand j'en aurai fini avec mes œufs brouillés. Il faut aussi que je trouve mes grolles.

Je n'ai jamais vu autant de stries dans le ciel depuis qu'il est éclairé pas en-dessous, on pourrait flair des mots croisés dessus, va falloir ralentir sévère les enfants.. ouaih c'est vrai on s'en fout, c'est foutu, les carlingues sont déjà commandées.. crève.

Je suis chaussé, je vais aussi aller faire de la buée avec ma bouche en foulant ce limon violacé, puis j'irai me faufiler à travers le petits bois de bouleaux argentés.

Tout est devenu pastel en quelques minutes, rien n'a dégelé, les stries se sont aplanis comme des nuages d'altitude, c'est vachement bien foutu, on dirait un voile qui se gausse et toise ma brume des petits chemins qui a bouffé la vieille colline du village voisin. Ils sont beaux ces bouleaux pâles qui blanchissent les nuits étoilées, il ne manque plus que la neige pour les épouser. Ce petit givre fera l'affaire, il a talqué pour quelques instants ce fugace crépuscule qui chante le « Coyote Butterfly ». Quel nom d'album !!!

La terre brune commence à coller, il est tant de rentrer pour un café chaud. Simon Joyner de saison s'est fendu d'un opus de bois et d'écorces pour chanter les chatons qui se balancent à peine dans cet air vain sans vent, plombé par ecchymose d'un pâle mercure. Le soleil sent l'arnica, je fusionne avec cet artiste et ma bouilloire qui me siffle du bec.

Simon Joyner, après tous ces sanglots rageux de beauté ankylosée cette année ?? c'est abusé..ou pas.


Simon Joyner 2024 « Coyote Butterfly » sur BB*ISLAND

vendredi 27 décembre 2024

Vincent Liben 2015


 

Il chantait « Mademoiselle Liberté » avec Berry en 2011. J'avais ramené cet album sans rien connaître de Vincent Liben, pas même qu'il avait un groupe du nom de Mud Flow. En Belgique, il résonne quelques groupes comme ça qu'on a tendance à oublier un peu vite.. Venus, dEUS, Girls in Hawai, Sharko....

Pourquoi cet opus 2011 dans ma besace, juste parce que j'aime énormément ces albums francophones qui tranchent la vie avec la mélancolie dans le sillage, la promenade bucolique légèrement voûtée, heureux et abîmé. Et il m'avait transporté comme un Pierre Bondu, Julien Baer, Wladimir Anselme, un Frédéric Lo, voire même un Yves Simon.

C'est un coup direct dans l'affect, sans que je puisse décortiqué le processus, accords, timbre, ambiance.. c'est comme ça. Et si cet opus totalement disparu (même pas proposé par les plateformes de streaming), mes algorithmes m'ont chopé en pleine écoute, histoire de me dire.. «  eh pépère..le Vincent, il en a sorti un autre en 2015 ». Merci Algo.

« Animalé » me tombe dessus. Les mêmes références d'étiquettes énoncées plus haut, obligé j'y pense. Envergure, dimension, émotions décuplées, gros niveau au dessus. Le rasé blanc a laissé place au visage en collier buissonnier sous un vert tilleul, les yeux ouverts, mais toujours abaissés, à éviter comme par timidité et les chansons défilent et je tangue et danse sous un ciel plombé pluvieux de haute plaine comme les miennes en moins Cévennes. La géographie dans les chansons me mangent les amarres et le vent du Larsac chasse mes noirceurs. Pour voir la mer quand on est loin, faut prendre de la hauteur et l'âme sur les lichens danse avec l’accordéon.

« Animalé » est un refuge au bord d'une rivière, un huis clos sentimental dans les grandes plaines.


Vincent Liben 2015 « Animalé »

dimanche 22 décembre 2024

Jethro Tull 2003/2024

 


Quelques secondes de jour en plus, le sol tisse sa douce reprise nourricière et les premiers pollens s'envolent. Depuis le temps que les guirlandes clignotent, le dérèglement climatique est aussi dans les vitrines. Si ça continue ils fêteront Halloween le 15 août.

Mais voilà, nous y sommes, pour de vrai et le ciel d'hiver appellent aux tintements des cloches célestes, pas celles de Pâques..quoique.. mes celles des lutins en plein turbin.

Tull sur une compile voisine (merci Pax), un rappel, mes chouchous et une grosse réédition pour l'occasion. Merry Christmas à vous. 

 


Jethro Tull 2003 / 2024 « Christmas Album.. Fresh snow at Christmas »

samedi 21 décembre 2024

Soap & Skin 2024


 

Je ne suis pas toujours raccord avec mon lui intérieur. Aucune option dans la respiration et le geste, mon GPS musculaire est déficient toujours. Mon affect prends toutes les directions.

Il y a quelques jours je suis allé voir du côté de 1973 sous de belles pochettes bleutées, « Pin ups » ou «  Theses Foolish Things », je me suis baladé un peu partout juste avant de rencontrer « Torso ».

Je voyage dans le temps sous des cieux étoilés de quatre blondes cardinales avec au milieu Desireless en promenade principale. Je suis perdu, Bassey télescopée, Kloot en Cat Power, à moins que Waits en Velvet ne vienne m'attaquer avant de sombrer sous l'étoile définitive de Bowie.

Déjà Stina avec ses visions à elle avait perturbé, dorénavant avant la prochaine, il y aura Anja Franziska auprès de moi pour me perdre à cœur perdu.


Soap & Skin 2024 « Torso » 

 

mardi 17 décembre 2024

Miles Davis 1975



 

La fougère en fusion, j'ai dû respirer les sporanges de trop près, éruption des instruments et la raide terre a tremblé longtemps. Un accord, deux notes et tout fout le camp. « Prélude » ils appellent ça !! vais-je tenir jusqu'au crépuscule? Trompette Hendrix noyée de Wah-wah infernaux, basse-percus en braise et le vent moribond reste torride. La Miles comète électrique m'a rasée de près, tout a brûler avant de la voir s'éloigner pour un autre univers. « Agharta » le jour, « Pangaea » la nuit !! merde, il est à peine 10h du mat.. qu'on appelle d’ores et déjà un tractopelle pour que je revienne à la vie ordinaire demain matin.

C'est un prélude donc ? Osaka,-Part1 direct sans intro ni sommation, je me soumets sans distribution d'écran total, ni de lunette à éclipse. Mais comment tournait le globe en 1975 ? Des tons détonnent, la fièvre résonne, aucune pause ni ravitaillement, Osaka en épilepsie, Miles 75 c'est le bulbe branché sur le triphasé, l'opulence radioactive, gingembre dans la flûte et cordes raidement extraterrestres.

Quelle journée, avec ce gris récurent, qu'est ce qui m'a pris de mettre dans ma besace cette « Agharta » à l'ancienne, double boîtier laser d'époque en promo à 6 balles sans ventoline en sus... et avec la petite sœur « Pangaea ». Ce soir « Gondwana » va me bercer en espérant que ma rétine ne suive pas la comète Miles 1975.Elle est où ma fougère....


Miles Davis 1975/76 « Agharta » - « Pangaea » sur Columbia

dimanche 15 décembre 2024

Pumajaw 2008

 


On a strié toutes mes artères. Capillaire rayé et mon sang avance dans mes veines comme le lombric sous un déluge. Mes vieilles rigoles pouffent de rire et je contemple le poulpe manger la ville. Les étoiles s’éteignent une à une, c'était portant joli ces ventouses haveuses qui happent. J'ai vu trois étoiles depuis des semaines, je suis en extase.

Les cloches de Pinkie ont arpenté nos dents, des langues ont chevauché et « Spangler » m'a dévoré.

Le désert a brûlé, j'ai vu ma mère déguisée en druide manger les feuilles du tilleul qui toise le Betula. Alasdair Roberts et James Yorkston sont venus danser avec elle. Juste dans leur dos, le bouleau verruqueux a repris vie, Pâque aura son bitume et la salamandre sa grosse teube, en attendant la noisette postillonne.

Wills et Maclure en Pumajaw font des miracles.

2008, Domino, Drag City et Fire records, guitare loops et mandolin, concertina et teeth chattering pour danser sous l'extase boueux d'une pluie orangée et chasser les galimatias. 

 

Pumajaw 2008 « Curiosity box » sur Fire Records.

mercredi 11 décembre 2024

Wings 1979 ou Paul dans l'arène 2024

 

La bascule des saisons arrive comme on prépare la scène avant le show. Backstage, rig et plan de façade, amplis, des fils partout comme du mycelium, son et lumière, photosynthèse. Crépuscule aléatoire.

Le soleil va encore descendre d'une branche sur l'horizon, et pourtant depuis quelques jours le merle chante à 6h du mat et les noisetiers exhibent leur petites queues de chaton à deux griffes de lâcher leur poudre magique.

La balance, accorder, toutes ces pelotes câblées, le merle répète. La gorge parle, le chant s'élève, on envoie les fumigènes et le pollen attend le départ. Imminent. Dehors les fans commencent à élaborer une queue qui deviendra interminable. La Défense en attaque. Il n'y a aucune impatience, rien qui ne fane, juste une horloge qui tourne, des préparations, un rythme à assurer, l'arène se remplit.

Le mercure et la brume cendrée n’incitent qu'à la survie, et pourtant tout recommence. Le cycle est là, ça gronde, l'émotion et les glandes se réveillent, ça va juter, on va foutre, le merle le sait.Les oiseaux dans le frimât s'en foutent, ils savent eux quand nous nous imaginons loin le prochain printemps. Bientôt l'odeur de la noisette dans l'air abdiqué. L'hiver administratif attend le calendrier, mais mon paysage a déjà sonné la sève endormie et la feuille évanouie, l'hiver est lancé, le merle a repris son chant, Paul rempli l'arène.


Il y en a bien un qui balance un billet sur Costello, juste pour afficher l'impatience du prochain printemps. Y'a pas de raison, je dégaine Paulo, un bail que je ne me suis pas gratté d'une fidèle page, alors je pollinise moi aussi, sauf que là c'est Macca, même s'il a côtoyé un moment le Elvis en question sur « Dirty Flowers » .. etc etc..passons.


Le merle chante, au matin du lendemain de l'arène où Paul a communié comme il se doit. 82 pollinisations du Corylus dans les narines. Il a encore toutes ses noisettes bien accrochées le bougre. Cueilli une fois de plus, euphorique et effondré comme mes amours qui m'ont entouré et porté ce soir-là. Fourmilière, vibrations, et dehors le merle qui attend le silence pour une nouvelle gorge matinale. Tracklisting écrite, les prières sont toujours les mêmes. Y'a pas de cliché, y'a pas de suspicions ni de doute, tous les ans depuis la nuit des temps, l'oiseau noir chante aux jours les plus mourants de notre calendrier. Et Paul sur son socle mécanique s'élève.


Alors j'ai dû regarder dans mes pages, quel album de Macca non causé chez moi. Un de ceux dont j'attends impatiemment la réédition ? « London Town », « Press to Play », « Off the Ground » ??, ah « Back to the Egg ». Il fut aussi beaucoup question des Wings dans l'arène. Je prends cet opus à la pochette bizarre (San ku kaï) et je regarde mes notes dedans le livret « acheté vendredi 15 octobre 1993, lendemain du concert Paul McCartney à Bercy ». Si c'est pas un signe ça, en plus du merle qui chante très tôt le matin depuis des jours.. « Back to the egg » dans sa tète, au merle qui se moque de notre calendrier saisonnier, comme de mon premier concert avec Paul en 1993.


Je vous épargne l’historique de l'album, c'est partout sur la toile.. juste : 1979, dernier album des Wings avant la définitive carrière solo de Paul, une nouvelle décennie s'amorce........Je recommence, dernier album de Paul McCartney & Wings avant la disparition de John.... C'est surtout un fidèle Wings lancé dans la lave punk et disco d'alors (il a quand même participé avec « Goodnight tonight » gominé flamenco et coupe mulet). C'est un disque fondamentalement rock, avec en invités, Gilmour, Towmshend, Bonham, John Paul Jones.. ça sent la fête ultime pour la célébration de clôture préméditée, l'audace, un pavé rock dans la marre opposée, une autre décennie qui s'éteint. Il est là, tel merle mi-décembre.« Winter rose.. » mes enfants, et sur scène « Now and then » a fait pleurer à gros bouillon ma puce qui vient de passer ses 20 ans. Mon fils quant à lui a craqué sur « Here today », .. moi ???Paul, avec cette étiquette de baby face, c'est aussi « So glad to see you here », « Spin it on ».. « Helter Skelter ».. ah voilà, mon avant dernière chialade dans l'arène.« Baby's request » comme une lointaine onde pour sa nouvelle Valentine, des 10ene de printemps plus tard.

Le « Wings Greatest » est déjà sorti, prémonition, et avec le recul cet album 1979 est historiquement coincé dans l'étau. « Back to the egg », menu absolu, bien loin du Paul encas.

Dans les bonus de l'édition 93, il y'a «Wonderful Christmastime », un autre signe, en plus du merle qui chante depuis quelques jours avec les chatons de noisetiers qui gigotent alors que l'hiver administratif n'a pas encore commencé et que déjà tous les oiseaux sur le qui-vivent savent.

Énième coïncidence, j'ai regardé le doc « John Lennon, L'amour interdit ». Quel bonheur John et May.. avec dedans les retrouvailles d'avec Paul et un projet, juste avant le retour du cafard. Je me suis mis à rêver, comme quand j'étais gamin, d'acheter un Beatles qui sortait. Alors « Now and then » dans l'arène, j'ai pleuré aussi. Pas possible une telle chanson.. Définitivement.

Merde, finalement, je ne vous ai pas épargné.


J'entends le merle, j'étais dans l'arène, je me suis demandé quel album de Paul pas encore chroniqué à chroniquer ? Une évidence, ce retour de l’œuf et de l'oiseau noir à l’œil malicieux revenu depuis que l'été nous a lâchement abandonné. Il ne m'a pas fallu retourner mon étagère pour qu'il sorte de son nid. Le merle et l'arène. Le roi Blackbird.

Vous ai-je dis que dehors tôt le matin, cet oiseau avait repris son chant mélodique et cyclique. Il sait, comme le pollen.



Wings 1979 « Back to the Egg »



dimanche 8 décembre 2024

Teddy Swims - 2024


 

Puisque ce week-end je suis dans l'aveu, un autre m'est tombé sur la couenne. Il aura juste fallu que j'oublie ma clé USB pour ziquer la bagnole, et me brancher sur Radio Nova, comme il y a pas mal d'années.

L'effet d'une bombe, l’alcôve en vrac, ma caisse tellurique a décollé. J'ai plané, vibré, suffoqué et côtoyé les OVNI. Contact en sueur, j'ai perdu le contrôle sous la soul monstrueuse de Teddy Swims. Les indices fournis, j'ai cliqué, fouillé, visité le phénomène pour finalement me diriger vers le disquaire le plus proche. Oui, c'est un album à écouter sur des enceintes habilitées, avec les épaules, le crane et la musculature nécessaires à la déflagration. Cliché ? Je sais pas, il a fait mouche avec ses grosses lunettes opaques et son front tatoué, son coffre et la mélodies des choses.

Pas évident d'expliquer, faut écouter. Je le voyais comme un opus d'un tube un seul, « The doors », nenni, ça défile, c'est non stop, impossible de stopper le carnage, « Hammer to the heart ».. « Loose control ».. « Apple juice ».. « What more can I say ».. ma chaîne est dans un état, je croise les doigts pour les fusibles du tableau.


« Tiens, tu écoutes ça toi » ai-je entendu juste avant de mettre ma chemise trempée au sale.... « j'avoue »..j'ai répondu.


Teddy Swims 2024 « I've Tried Everything but Therapy » (part1.5)

David Gilmour 2024

 



Difficile de causer de la vieille baudruche et de ses restes. Comment être crédible, comment lancer la gaule, avec quel hameçon ? Ado en drapeau, sans pour autant le brandir plus que ça, le Floyd n'était même pas marqué au feutre noir sur mon sac US. Mais, il était ma charpente, de la faîtière aux gargouilles. Et ça dégoulinait dans la Vallée, au pied des moulins empourprés d'orange, du mur au cochon, de la vache à l'oreille, tantôt Roger, tantôt David, je prenais position, je lançais des parpaings sans connaître le contexte.. on fait souvent ça dans le feu du sang, ils le font tous dans les urnes.

Très Syd comme on a pu être Peter chez les Fleetwood, j'ai avancé en gardant l'idée, tout en tournant des pages, j'ai toujours gardé une affection cellulaire au monstre. Certes les goodies, le revival, l’indécrottable des promontoires et des vitrines comme pour les Beatles, j'ai enjambé et gardé tout malgré tout.

Roger m'a laissé las avec sa Moon acoustique inutile, juste pour raviver la hache. Son acharnement du mur et on oublie que David se balade quand même sur ses opus, de la SNCF à la barque intersidérale qui flotte sur les nuages (beaucoup plus ponctuels eux).


« Piper's call » et son final solo, y'a tout dedans. Il est facile, inspiré, sa fille ajoute comme un beau morceau de Steven Wilson, quant à « Dark and Velvet Nights » ça sent le laps de temps intemporel momentané, « Scattered » sa gravité planante d'une cloche divisée... le Gilmour défile.


Alors voilà, tout ça pour vous dire, qu'évidemment Gilmour est mon tonton sympathique qu'on invite quoiqu'il arrive, mais aussi que « Luck and Strange » est un sacré bon disque des Pink Floyd... hein ?? mais nan j'ai rien dis.

C'est du David, du très bon, les Gilmourophobe s’abstenir, les Watersophille aussi, les fans du Floyd ?? c'est gratos, ça se prend tranquille, ça fait un bien fout, le reste on s'en branle. Et puis pour les détracteurs, vous allez me kiffer, je n'aime que moyennement la pochette.


David Gilmour 2024 « Luck and Strange »

samedi 7 décembre 2024

Zaho de Sagazan 2024

 


C'est un aveu. J'ai mis du temps. Je me méfie des ondes médiatiques.

J'ai craqué en me disant quand même à force de lui trouver du talent partout où elle passe qu'il va bien falloir écouter cet album. Les « Victoires », c'est peut être ça ma frilosité. Pourtant quel titre « La Symphonie des éclairs », une pochette qui ressemble à Air.

Son esprit sur les plateaux, avec son regard par dessus.

Sa voix extraordinairement à elle qu'elle fait danser, placée juste soufflée, murmurée avec un joli coffre plein d'amour à peine voilé.

J'ai écouté l'album son premier voyage (le dernier augmenté), et je suis resté sans voix, comme un appel à ne pas bouger, subjugué.

Les paroles époustouflantes, le rythme, le tempo, la cadence, les claviers.. du début à la fin. Ça déborde d'amour, y'a même que ça sur les quatre points cardinaux, elle rêve et on est emporté. Elle avec les autres, le cerveau et le corps d'une intelligence moderne tellement rare.

Les oiseaux au dessus des nuages, et tout le reste aussi. Toutes ses respirations....un gros coup de cœur.


Ma spirale Zaho a débuté, j'ai mis du temps, c'est bien ainsi, au bout de la queue de la comète qui fuse. Je tente des trucs tout le temps, j'écoute tout le plus possible, le goût des autres et je me suis arrêté net sur Zaho. Souvent quelquefois, je me passe son album tellement beau, accaparé.


Zaho de Sagazan « La Symphonie des éclairs (dernier voyage) »


lundi 2 décembre 2024

Nick Wheeldon 2024

 


Un peu mal à la gueule ce matin, le ciel écossais a encore le goût de la tourbe, je l'ai pris en plein poire au réveil, c'est la tempête ou c'est mes yeux ? Je ne sortirai pas aujourd'hui, j'ai pas mes palmes, à coup sûr du lèche vitre aspergée, de mon canapé. Je jette l'éponge imbibée par ce ciel irlandais qui a plu du malt toute la nuit, je ne trouve plus ma télécommande, « Make Art » de Nick Wheeldon va passer en boucle, il ne lâche rien, moi non plus. C'est mon gros poto aujourd'hui, il couine comme jamais, Daniel Johnston n'est pas loin. Quel album une fois de plus. Il devient récurent, mon rencard annuel.

Allez, dans quelques semaines les jours vont rallonger, en attendant on continue de s'enfoncer, à boire la voûte galloise. Un crachin british plein les dents, je ne souris pas pourtant. Et dire que dehors à quelques encablures de mon chambranle, tout clignote et scintille. J'écouterai Sinatra Christmas dans trois semaines..pas avant.. et encore.

Tiens, j'irais bien me barrer dans les îles, au chaud.


https://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2023/01/nick-wheeldon-2022.html

https://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2024/02/nick-wheeldon-2024.html



Nick Wheeldon 2024 «  Make Art »


The Groundhogs - 1970

  J'ai dû encore me fracasser le crane sur un un vieux silex, à chaque rechute ça me fait ça, je butte et bug sur un brûlot blues briti...