C'était déjà une riche année toute noyée de lymphe et de salive lacrymale, Mount Eerie, Nick Wheeldon.... ce Simon Joyner, c'est abuser.
Tout est gelé ce matin, le nacre appuyé du bleu pétrole me ravage. Ma plaine est un hématome. Sûrement je vais aller lui pommader la couenne quand j'en aurai fini avec mes œufs brouillés. Il faut aussi que je trouve mes grolles.
Je n'ai jamais vu autant de stries dans le ciel depuis qu'il est éclairé pas en-dessous, on pourrait flair des mots croisés dessus, va falloir ralentir sévère les enfants.. ouaih c'est vrai on s'en fout, c'est foutu, les carlingues sont déjà commandées.. crève.
Je suis chaussé, je vais aussi aller faire de la buée avec ma bouche en foulant ce limon violacé, puis j'irai me faufiler à travers le petits bois de bouleaux argentés.
Tout est devenu pastel en quelques minutes, rien n'a dégelé, les stries se sont aplanis comme des nuages d'altitude, c'est vachement bien foutu, on dirait un voile qui se gausse et toise ma brume des petits chemins qui a bouffé la vieille colline du village voisin. Ils sont beaux ces bouleaux pâles qui blanchissent les nuits étoilées, il ne manque plus que la neige pour les épouser. Ce petit givre fera l'affaire, il a talqué pour quelques instants ce fugace crépuscule qui chante le « Coyote Butterfly ». Quel nom d'album !!!
La terre brune commence à coller, il est tant de rentrer pour un café chaud. Simon Joyner de saison s'est fendu d'un opus de bois et d'écorces pour chanter les chatons qui se balancent à peine dans cet air vain sans vent, plombé par ecchymose d'un pâle mercure. Le soleil sent l'arnica, je fusionne avec cet artiste et ma bouilloire qui me siffle du bec.
Simon Joyner, après tous ces sanglots rageux de beauté ankylosée cette année ?? c'est abusé..ou pas.
Simon Joyner 2024 « Coyote Butterfly » sur BB*ISLAND
4 commentaires:
Un bon cocktail : 1/3 de Leonard Cohen, 1/3 de Stanley Brinks, 1/3 de crachin brumeux et comme disait l'autre : 1/3 de remontant (J'ai connu une Polonaise qui en prenait au petit déjeuner, mais faut reconnaître que c'est plutôt une boisson d'homme))
T'en es à combien de 1/3 là ??!! tu f'rais pas ton César un peu ?? :)
Le Boss de la scène d'Omaha.
Me semble bien qu'on a déjà ferraillé sur lui par ici, avec Jimmy, y a bien longtemps ...
Depuis l'immense Cowardly Traveller ce mec est sur un piédestal pour moi, et je guette le moindre de ses mouvements. Ce disque est très sombre mais Joyner y transcende la tristesse des événements qui l'ont inspiré.
Mon Cha je te souhaite de bien finir l'année et de bien commencer la prochaine, um abraço !
Ferrailler et fourailler.. y'm'tue le Simon Joyeux. Mon Gilou je t'embrasse.. Bon Sylvestre à toi. Abraço tambem
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