mardi 29 janvier 2019

Jonasz 75



Tiens, une tendre petite transition, « Sous les Lilas » de Belin, sous lesquels j'y ai vu un regard. Une vague idée vers cette « Chanson pour tes yeux lilas » de Jonasz, j'y suis venu en fin de soirée, juste après avoir éclusé à outrance le « Persona », ressassé comme l’obsession. Il est aussi question de « Nuit bleue » dans cette chanson du bel album 75 de Mister Jonasz. 

Son premier album mythique était assez décousu. Celui là, le suivant est comme un concept de belles chansons toutes ravagées de tendresse et de sentiments délicats, comme on va faire des ricochets, histoire de réveiller en douceur l'huile de l'eau d'un lent ruisseau. Il y a du miel et des violettes, c'est surtout les vacances au bord de la mer, une touchante scène déposée sur une toile impressionniste.

Il y a des idées de prix Charles Cros, récompenser les plus bels albums de par ici, des sommets comme Bertrand Belin sous le lilas.. avec en dessous un regard à la terrasse d'un café qui m'a embarqué vers une nouvelle nuit blanche et bleue et quelques songes de printemps....
…...je voudrais une fête belle et nacrée. Du vert tendre et des âmes ondulées, dériver tendrement sous les coups lourds d'un mercure généreux. Des ombelles à fleurs sous quelques cerisiers roses.
Je voudrais laisser au patère mon parka, mes lourdes fripes trempées et ma fatigue du gel qui colle aux grolles.
Je voudrais faire du zèle et susurrer aux yeux lilas le blanc et le pourpre, et que la friche résiste au froid en laissant le souci se passer du soleil.
Je suis jaloux des pays sur le même globe que moi, sur lequel il fait beau., là où déjà le Syringa tient la dragée haute au cobalt du ciel. 
Le saphir comme une seringue distille des parfums mauves.


Michel Jonasz 1975 « Changez Tout » label : WEA


2 commentaires:

TonTonMusik a dit…

Juste excellent, rien à dire, moi je suis fan depuis "La rencontre" alors ça fait un bagne.

charlu a dit…

Je doit avoir un vieux King Set qui traine sur une K7.. avec en plus ses premières chansons 72.. me souviens de ma découverte gamin ... "Guigui", je suis resté paf

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...