vendredi 27 avril 2018

Jonasz 79



Hein ?? ah c'est gentil de me demander ça, j'ai une grande tendresse pour lui.. mon album préféré de Jonasz ?? Oui je sais il vient de sortir un concert en mode quatuor. Pour moi c'est clair et limpide « Les années 80 commencent » c'est lui le meilleur Jonasz. J'ai eu le temps de tout écouter et d'avoir du recul sur tous ces albums, du coup l'affection particulière se dessine sans problème, sans influence.

C'est juste avant la boite de jazz, il est au maximum de son inspiration invisible.. « Inspiration » d'ailleurs est une merveille. Il garde là sa douce folie poétique, dans le même paysage que « Je suis le roi des fous et des oiseaux ». « Hello les oiseaux » d'ailleurs. Et puis là, il a mal à la foule qui passe, c'est pas négligeable tellement moi ça m'arrive de plus en plus quand je quitte engourdi à l'aube mes wagonnets. « Les Wagonnets » d'ailleurs, c'est pas un truc sympa ça ? Exactement comme la « Mini-cassette », un truc d'ailleurs que j'ai connu moi, la cassette et son format mini.
Le Jonasz il a toujours des déclarations d'amour ravageuses un poil en mode looser comme son pote Souchon.. d'ailleurs « Descends ».. descends les deux étages, c'est moi je suis la dernière étape.. et je revois Bacri qui hurle Arlette en bas d'un immeuble.

« Deux oiseaux dans la nuit »... « T 'as dla peine poussin ».. « Paire de palmes dans l'eau perdue »..
« En prévision des jours à venir plus difficiles, Bouclier pour les pluies futures de projectiles, Je t'offre un ongle cassé contre un nounours aux bras tordus...Une part de moi même contre un objet qui n'te quittait plus ».

Oui, nan, y'a pas que les textes, Jonasz est aussi un musical.. et puis les mecs autour de lui c'est pas des pourris, Coeuriot, Jo Hammer, Janick Top, Rodi et Yared, Jean-Jaques Milteau, Delaporte et Dahan... et puis et puis Arthur Simms, ouaih exact, le mec à qui il rend hommage dans son nouveau concert qui est paru y'a pas longtemps et qui flotte sur la nostalgie du palais des sports de 1985.. sa grande période de gloire avant la lente descente médiatique.


« La Nouvelle Vie » c'est bien, et même tout ce qui avait avant, mais moi le truc du mec qu'à ces racines pas loin du lac Balaton que j'écoute le plus et qui me rend chose, c'est « Les Années 80 Commencent ». 

Pourquoi tu m'as demandé ça ?? et toi au fait ?? 


Michel Jonasz 1979 « Les Années 80 Commencent »

mardi 24 avril 2018

Park Jiha






On traverse la planète (of women), on change de peau, le traditionnel est là mais en substance, il est tout intégré magnifiquement dans l'expérimentation des souffles harmoniques et tendus de Park Jiha.


Plus grand chose à inventer dans la culture musicale, il reste encore quelques talents originaux qui peuvent nous emmener très loin dans les contrastes, les teintes et la façon de dessiner ce qui existe déjà, dans de petites contrées inconnues, aux notes incongrues, à la construction atypique autour d'un jazz cérébral. Une communion entre l'ancestral et l'irréel.

C'est la Corée du sud, c'est Park Jiha la multi-instrumentiste et je suis tombé sous le charme de cette pochette, de ce monde illimité et sérieusement déstructuré. Pour le coup l'été revient sucer le printemps, les cerisiers bariolent et les lilas raisonnent.




Park Jiha 2018 « Communion » label : Gitterbeat

lundi 23 avril 2018

Nicole Willis 2017



Coupe à la Mireille Matthieu ou en dreadlocks avec les Soul Investigators, c'est un visage Nina Simone qu'elle nous dessine sous les riff endiablés des Umo Jazz Orchestra.
Pochette comme à l'époque à s'y perdre, ce soul jazz ravageur me chauffe les globules et mouille les yeux, je découvre seulement cet album infernal qui a sûrement dû être le disque de l'été 2017.

La Nicole, elle peut aussi bien faire la Skye de Morcheeba « When we go down », que la Tina « Break Free », quant à l'orchestre derrière, c'est pas des manchots. Elle s'appelle Willis, Nicole Willis.

Nicole Willis & Umo Jazz Orchestra 2017 « My Name is Nicole Willis »
label : persephone

samedi 21 avril 2018

Sting & Shaggy



Cherchez pas, j'ai trouvé la cause, l'origine de cette canicule de printemps, en avril enlève tous les textiles.

L'été enfin, ou plutôt déjà, pas de printemps, de 5 à 31°C sans que l'on ait eu le temps de se faire le maillot, d'un seul coup d'un seul il n'y a qu'un disque à écouter « 44/876 ».
Ce vieux mec m'étonnera toujours, tout ce qu'il touche. Pour le coup je découvre Shaggy que mes ado m'avaient présentés il y a quelques années sans pour autant que je franchise la pas. Peut être à l'époque nous étions en hiver, sous un frimât dégueulasse qui interdit qq tempi.

Comme dit le vieux proverbe: Mylène Farmer l'hiver, Shaggy l'été.. bim ça chauffe dur.
Quel mélange, quel duo, quelle saison, quel album..le disque de l'été.

Sting & Shaggy 2018 « 44/876 » label : A&M



mardi 17 avril 2018

Laura Veirs 2018






Il y a quelques mois, je découvrais légèrement déçu, le nouvel album court d'Anna Ternheim, qui du coup m'envoyait directement sur son Ep précédent totalement sublime et envoûtant. J'avais alors mon album à moi, hétérogène, rafistolé pour le coup, mais le son magnifique de ma chouchoute.

C'est avec un petit pincement boudeur d'infidélité donc que je me suis posé sur le dernier album de Laura Veirs, autre blonde délicate d'un autre continent que j'écoute depuis ses débuts.

Son noir glacier n'a pas fondu, les albums ont défilé, puis se sont raréfiés, ce blanc là est donc un grand retour puisqu'il a tout pour épanouir le grand soleil blanc de retour lui aussi.
Elles sont assez proches ces deux folkeuses, dans la voix et le chant, dans la façon belle et très féminine d'aborder la ballade.
Un petit duo avec Sufjan Stevens en plus ? c'est ici sur le retour estival de Laura Veirs.


Laura Veirs 2018 "The Lookout" label : bella union


dimanche 15 avril 2018

Thiefaine 2005




Je gambille dans ma carrée en attendant que la flotte nous foute la paix. Pas moyen de choper un bout de soleil d'avril. Les pucerons sont déjà là et ma Capucine qui traîne la savate, je sais pas pourquoi je parle de ça, ah si, j'adore la premier album de Matthieu Chédid, « Le Baptême » du -M-... « Capucine la fleur.. » Après ses disques c'est une autre histoire. Là j'ai plutôt envie d'écouter un « Stylus » de Sheller, histoire d'attendre l'Arc-en-ciel derrière les hublots délavés.


Mon Viburnum exhale comme une bombasse, tout se passe là bas en ce moment, tout petit truc qui vole y vont direct, du coup ça grouille et le forsythia fait la gueule.

Des tas d'Higelin sont sur la table, « Encre une journée de foutue », ma préférée. C'est moi où l'on a presque pas causé de Jaco dans les médias ?? Peut-être les lendemains Johnny .. Quel manque de classe. Mais j'ai déjà chroniqué cet album.


Le orange de « Toute Lattitude » me gène, dingue cette lubie que j'ai qu'une pochette peut faire un disque, sûrement pour ça que tout le monde télécharge. Tiens, une éclaircie, le cerisier se met à chanter du coup les marguerites s'ouvrent à nouveau. Ouaih, ça remet ça, cette garce de viorne qui rediffuse, et allez donc, ça voltige, ça tournoie.. qu'est ce que vous voulez que je vous dise.


C'est sûrement le moment pour moi d'aller voir Murat.. mais les albums sont à l'étage et j'ai pour mission de scruter la voûte et d’alerter tous les bébés qu'il faut se sortir la couenne dehors à la moindre lueur. Faudrait pas que j'échoue et que je rate mes objectifs, c'est pas de la rigolade le télétravail.


Ça se couvre à nouveau, je vais quand même pas faire péter le Reggiani.. pas le cœur à la pop, pas la niaque au rock, nan je vais trouver, j'attends que le Fronton gravisse mes artères, on verra bien si le spongieux gambillera.....


Oh oui, « Scandale Mélancolique » de Thiéfaine. Putain, on pleure pas parce que les train ne partent pas... ouaih, on reste là sur le quai, on attend comme un con, on poirote comme des navets avant de plonger comme une averse dans la moiteur glaciale des bipèdes fatigués, qu'un dieu nous métamorphose en diable heureux et que ça sente la sueur transit comme pour mériter toutes ces belles odeurs, là dehors beaucoup plus loin qu'ici du quai duquel toutes les espérance disparaissent.

Tiens, un album du Thief que je mets souvent, certes il y a Cali, mais aussi JP Nataf et J.Lo, mais il y a surtout un bel et grand album à écouter d'un trait, se mettre sur la frontière de qq part sans savoir si le gazon d'un lopin de terre est une nappe de friche urbaine juste derrière un quai perdu, ou la tendre pelouse grasse qui jute sous un cerisier en fleur.
J'ai gambillé, je me suis posé sur un disque que je ne lâche plus, il est beau. Has been ou never been m'en fout, mes glandes chagrinent et j'ai trouvé cet artiste de ce moment là qui vient juste de chiper pour une heure..mon âme.


Tiens en parlant marguerittes, c'est fou comment elles prennent leur aise, tranquille elles colonisent ma pelouse, comment je vais faire pour tondre. Au bout de qq jours chacune pète leur blanc et jaune se foutant bien des treffles poussifs. Lentement elles dessinent sur la voute verte tendre une constellation empirique au fil des jours. Pas impossible qu'un midi je trace tente une lecture astrologique dans ce borel végétal, et mater ces étrangers dans la glace.








Hubert Félix Thiefaine 2005 « Scandale mélancolique » label : RCA



jeudi 12 avril 2018

Gilles Vigneault 1963



La forêt part en succion, tout s'inverse et le débourrement a soif. La terre gorgée va s'assécher. Il suffit de s'immobiliser au beau milieu silencieux d'un bois pour entendre le ligneux pomper, un bruit sourd de capillaires assoiffés.

L'Asteraceae volage nargue le ray-grass, l'heure est grave, l'orchis bouc déploie ses ailes, et déjà la Véronique bavasse avec la Pervenche teintant les parterres de bleu tendre.
Tout éteindre pour écouter la symphonie des Aves. Le changement de saison marque son territoire. Ça bande sévère dehors. L'hiver semble très loin, il a pourtant marqué par ici l'épiderme de sa lame. J'ai perdu le coriace de mon échine, les hivers deviennent des calvaires, pourtant il est apparu du jour au lendemain comme un souvenir glorieux, celui de l'avoir essuyé et d'entendre à nouveau le bavardage hystérique des violettes et des potentilles. Je suis plaqué d'une belle nostalgie moite à me dire qu'il faut que le mercure tue la vermine et que le gèle calme les ardeurs.. je pense à des beaux pays où l'hiver est un royaume, comme l'espace qui lui est offert, à l'image des esprits artistiques qui embellissent sans cesse la chanson francophone. L'hiver là-bas a ses baladins, des chansons qui vous feraient épouser les frimas sans écharpe.. puis en attendant que la neige fonde, on peut se faire jongleur, ou mime...

C'est le printemps ici, je zyeute outre atlantique là où l'hiver se chante comme un beau poème printanier. Danser, patiner ou virevolter sur un miroir glacé sans pour autant se laisser mordre par le vent fouet du nord qui s'affale. Le cœur des gens de ce pays là m'attendrit, tout comme celui de Claude Léveillée me bouleverse.
C'est le grand Vigneault dans ses débuts qui nous tire une larme d'un hiver pas à nous, qu'ici le notre déjà, le printemps trempé a balayé.
Pendant que le printemps nous revigore d'un hiver assez dur, moi, Gilles Vigneault je t'aime.

L'hiver un temps perdu? pas sûr, l'endroit parfait où l'espoir de la chlorophylle se fait le plus tendre.
Nous sommes au printemps, sur le même album il chante la « Ballade de l'été ». Quatre saisons,  Gilles Vigneault.


Gilles Vigneault 1963 « Tam Ti Delam » label : CBS

mardi 10 avril 2018

Eels 2018



Tellement sous le charme de cette petite créature aux grands yeux que je suis resté à zigzaguer autour de sa blancheur pendant des années, trouvant un peu partout le désespoir de l'avoir perdue. Un autre monde résilié s'est ouvert à moi tournoyant autour d'un gros collier velu, les grands yeux sous d'épaisses lunettes noires. « Wonderful, Glorious, Hombre Loco, End Times, Shootnanny ! » toujours à penser à cette beautiful freak, à quatre pattes, pleine d’amour abattu.

Tellement de chemin longeant l'Everett vers une déconstruction récurrente, je dégringole sur ce vieux tuyau rouillé comme une artère. Le sang coule encore dedans « Rusty pipes », oxydation des peaux, cœur de buse tiède et lancinant, reconstruire en permanence flanquer de spleen.

J'ai entrevu à nouveau les grands yeux tristes de la jolie créature qui a grandi, plus belle encore, sage, adulte, encore plus belle, impassible, fidèle et importante.
Mark Oliver s'est fendu d'un de ses plus bel album, Eels fracasse 2018 avec « The Deconstruction ». Quelques interludes, une production merveilleuse..des chansons évidentes, « Rusty pipes » à tomber.

Eels 2018 « The Deconstruction » label : E Work

dimanche 8 avril 2018

The Decemberists 2018



Quelquefois, quand je plonge dans mes frustrations fantasmagoriques musicales, je m'imagine sur scène à des années lumières de ce que je suis au quotidien, je me projette, je feins. Je connais dans mon matériel artistique affectif ce que j'aime le plus entendre sans trop comprendre pourquoi, les harmonies qui déclenchent. Un morceau claque soudainement et j'y suis.

Je monte sur scène, oups, je suis en backstage coulisse à tuer mon trac au redbull 15 ans d'age j'arrive par derrière.. nan, je suis déjà devant le micro dans les fumigènes, entouré de mon groupe, mon grand à la gratte et au clavier, de quelques potes motivés et d'une recrue petite annonce pour qu'un bassiste vienne ruiner les plèvres de la fausse. Les guibolles tendues et le regard grave, je prends mon air sévère alors que je suis juste totalement désespéré et rageur. Le set commence, le synthé syncopé lance le feu, la foule est médusée.


Pourquoi plus une musique comme celle-là qu'une autre, j'en sais rien.. gravité rock, sévérité pop, tempo plombé.. ah si, peut être les accords mineurs, imparables.
Mon fantasme à moi, une chanson qui me fout le feu, une envie de faire mon branleur sous les sunlights.. « Severed » de The Decemberists.

En dehors de ce brûlot moderne en troisième piste, ce 9ème album du quintet de Portland est parfait du début à la fin. Je les suis depuis 2002, ils sont passés chez Capitol en 2006, depuis ça cartonne pour eux, un de leur meilleur album ?? pour moi oui, avec en plus ce formidable fantasme de balancer « Severed » sur scène..dans mes rêves.

The Decemberists 2018 « I'll Be Your Girl » label : capitol

vendredi 6 avril 2018

Higelin, 75, et plus rien




On va finir par être pas bien avec toutes ces âmes qui nous lâchent. Je commençais à m'y faire, à le prendre, à le vouloir .. « 75 » ma foudre, son apothéose, mon lucide recul définitif.
Habla quoi ?? habla Higelin, je me répète, j'ai pas de mot... juste mes quelques anciens pour dire que j'y étais enfin..et donc, j'y suis.





  
Me suis toujours cherché chez Jaco, après Saravah j'ai zigzagué. Le disque que j'écoute le plus vient juste après, son virage rock pour autre chose à suivre, "Bbh75". 1975.
Il y a bien « Irradié », l' « Illicite », mais pas en entier, je fouille, j'aime mais je trie, je prends pas tout. Impossible pour moi de boire une coupette à bulles, ni de sauter en parachute, encore moins de tenter une cuillère de caviar, ou alors pour l'occas, morcelés sur mon transat à tenter pour voir. Je trie, écarte, garde, morceaux choisis. Je picore et prends en laissant aussi, ici et là, « Amor Doloroso », « Aux héros de la voltige » avec son « Electrocardogramme plat », une que j'aime beaucoup. A peine le « coup de foudre », « Beau Repaire » que l'on prétend son meilleur depuis des lustres, insupportable..à peine.
 

Mes lustres à moi tombent ici, mais aussi en tant que je ne suis pas tant Jaco que ça, sauf quand Jacques me klaxonne le plexus en versus et verso tout en boucle comme ici. Et là le « 75 » me ramène à tout, l'intra-muros de son crâne, son age paname et ses renvois à l'année, à l'age, au décompte, et jamais je n'ai écouté en entier un album d'Higelin..sans trier depuis ce « Bbh75 ». Et pourquoi je fouine ainsi ?... Là en entier ça s'arrose, je bois le verbe et vois la berge enfin, quitte à reculer et réécouter ce que je n'ai pas voulu entendre depuis que je trie.
 
Le phrasé, j'habla Jaco et prends son visage en pleine poire, brut ébouriffé sans esbroufe . Habla Habla comme je peux, et je tousse d'avoir arrêté de fumer depuis quelques milliers de secondes, ou millions... Malgré Bbh75 j'arrête moi piètre fumeur de pacotille..ce qui ne veut rien dire, et je caillasse ma vapeur et reprends du poil de la bête, je replonge Higelin comme on le redécouvre, comme on respire à nouveau.. ce qui ne veut rien dire non plus, mais je reprends du poids de la bête tant que peut se faire.
 

Je me suis laissé berner, comme un retour en arrière, loin derrière, comme Jacques aurait du faire depuis longtemps, mais c'est pas mon problème...pas comme le radis païen en refrain oblongue 82, je révise tout pour comprendre cet écart 75....apothéose ?

 
Combien de temps je suis tiré par la loco ..que je côtoie les fous, fous comme moi. Mes doutes , mes préjugés, mon cul malade, et mes défauts sur Jaco juste ici se volatilisent et c'est pas parce que j'ai arrêté de fumer, mais juste parce qu'on parle tous la même langue, ..la musique, l'habla son, la portée transcendantale, la note instinctive, le cerveau posé sur la tablature blanche, mon cul est ici à l'écoute, Habla Jaco enfin... « .. je te vole dans les plumes, ou que je te viole dans l'écume ?? »
Pas Jacques, pas Victor, pas Joseph.....juste HIGELIN....oiseau.................. « ça va swinguer chez les péquenauds »... me suis décalotté le glacier, pour voir si mon champs magnétique bande encore. Et puis c'est pas malin de nous laisser les étoiles briller comme ça, juste au dessus de nos milliards de microsecondes.. Lumière... basse, tempo, temps, mots, psycho, résistance, lutte, acharnement, il faudrait qu'on soit moins compliqués que nous, triste tout, nos culs sont malades. Mals léchés, peau de pèche en vache salope, la cale qui prend l'eau, on est tous des bargeots.
Je suis un bouffon avec une envie fulgurante de me faire bouffer les roustons.. il me plait le Jaco75, absolument, j'écoute je trique et je le plaque. Ou pas.
Jacques m'a coupé la chique.


mardi 3 avril 2018

Nathaniel Rateliff 2018



C'est avant tout une histoire de chant, sa voix nasale posée sur des mélodies folks m'avait saisie et embarquée vers la carrière discographique de Nathaniel Rateliff. « In Memory of Loss » en 2010 m'a tellement emballé que je devais alors bouder, pour m'avoir ôter cette intimité moelleuse, le virage The Night Sweats.

C'est ici, sur « Tearing at the Seams » que je renoue avec ses cordes vocales qui se marient parfaitement à cette musique soul de rock légèrement blues. La pochette avait tout pour me faire espérer un retour aux sources.
Résilié, et convaincu, j'aime ce opus jouissif et radieux, comme un grand disque de soul d'époque, 60's, 70's, la preuve, il sort chez Stax. Richard Swift est aux commandes (la juteuse époque du label secretly canadian), bref un très bon disque.

Nathaniel Rateliff & the Night Sweat 2018 « Tearing at he Seams » 
label : stax

dimanche 1 avril 2018

Gary Moore 92



Petite dédicace pour Tonio, « faut aussi que tu écoutes celui-là ».
Classique du genre, propre, évident, tellement puissant dans la quête d'une suite à donner au blues rock post SRV.
SRV est désormais devenu un sigle, un estampillé, une marque, un sceau. Sa disparition prématurée a rendu fou les maisons de disques.. qui pour la relève ? Walter Trout, Bonamassa, Gary Moore ?voire le grand Rory ?

Peut-être sur ce disque là, avec surtout le très Vaughannien « Only fool in town ». Disparition aussi brutale de Gary (grande malédiction des bluesman), sa discographie est un large éventail blues allant des Cream (BBM monumental) à Peter Green, puis un virage rocks modernes electro à partir de « Dark days in paradises » en 97. Gary Moore excelle dans le slow blues aux soli aiguës, hauts comme Roy Buchanan, il y en a ici, il y en aura plein d'autres après.. mais moi, c'est « Cold day in hell » en boucle.

BB King et Albert Collins sont là .. John Mayall ou Sonny Boy William en reprises... Duster Bennett et Gary retransmet totalement l'esprit Fleetwood du début (« Jumpin' at shadows »)... les Memphis horns omniprésents.
Un autre blues dominical, je pense à Stevie, je discute avec Hugo et Tonio, je plonge dans Lou Ann Barton, puis plein d'autre, j'arrive sur Gary Moore et ce grand classique bourré d'énergie, un son sublime, un jeu juteux, « After Hours » très Vaughan.

Gary Moore et sa pièce centrale ?

Gary Moore 1992 « After Hours » label : virgin


Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...