lundi 6 novembre 2017

Pearls Before Swine



M'ont salis la tète avec leur truc punk machin d'un Dü qu'on ne devrait pas prétendre sans provenir d'un au delà irréel qui flotte et remue l'humus des gus dans la marge sans négliger ses gencives voire ses rotules.
M'ont bien abîmés le casque, j'ai dû souder à la gazinière et au couteau l'armature qui avait lâchée. J'ai emmené ma puce chez le médecin qui m'a envoyé direct chez un exorciste pour soigner son otite purulente.. j'ai manquer de tuer mon garagiste et de fister un clodo avec son clebs... à deux doigts de la chute libre … 


Aussi, comme un son lustral pour me laver de toutes les saloperies de traîtrises que des proches virtuels que j’apprécie énormément m'ont infligés, je me suis mis des disques perso. Comme si y'avait pas assez de vilaines choses dans notre quotidien anthracite pour qu'on soit en plus obliger de se soigner des amis... je suis déçu, le monde est moche, je suis fatigué...


Perso, les BJH 70's ont passé tout le week end à me laver, à me panser l'âme. Mais je les connais trop, c'est pas comme si j'avais vu une nouvelle lueur pour éponger mes larmes .. nan, la thérapie contre les gens pas beaux, je l'ai trouvé avec un album faramineux, un opus enfoui, l'exactitude folk, acoustique, pop psyché comme j'aime. Du chaud, du proche, du terrier musical. La lumière est revenue avec l'espoir qu'on s'aime tous un jour, errant à poil, la nouille dans la chlorophylle et les dents jaunies par la patte à modeler kaki.


Sortie en même temps que Sergent Pepper, un mythe est né autour de ce disque invisible.. Dylan aurait en studio collaboré ici avec les Beatles.
C'est quand même plus beau que les ferrailleurs à la banane brosse multicolore.. acoustique rêveur, accords hippies, acid folk mais juste ce qu'il faut pour partir pas très haut mais juste à la hauteur qu'il faut pour décoller un peu et planer juste au dessus de la canopée pas plus.. il est toujours question de frôler la chlorophylle avec ce qu'on peut.

C'est pas un album que l'on voit dans les références, pas un truc qui excite les journaleux, c'est un disque caché, enfoui, un truc qui ressemble à Crescent avec les espaces de Mickey Newbury, les fleurs de Love, la virginité de Dylan, la folie de Lennon sur « Uncle John », une once de Doors et de Boduf Song, le regard Barrett, la texture Incredible String avec la peau Fairport Convention et des petites lueurs Velvet qui lorgnent sur le quasi chamanique, le transcendantal.. j'ai trouvé mon pansement cérébral avec cet album unique 100% poésie...et je chiale interminablement sur « Surealist Waltz ».
C'est pas joli joli le truc que j'ai subi, Pearls comme un analgésique.


Pearls Before Swine 1967 « One Nation Underground » label : ESP



10 commentaires:

Everett W. Gilles a dit…

J'ai longtemps croisé ce nom en pensant qu'il s'agissait de hard genre early Deep Purple, va savoir pourquoi.
Une découverte donc pour moi, bizarre ce chanteur qui a parfois des cailloux dans la bouche, mais très cool.
Alors c'est étonnant parce que moi c'est justement Zen Arcade que je choisis pour me rincer les oreilles, comme un morceau de gingembre entre deux sushis différents. Ouh-là, c'est con ce que je viens d'écrire.Mais c'est vrai.
(Et Grant Hart a toujours revendiqué une âme et une culture de hippie)

Jimmy Jimi a dit…

Je l'ai posté au début du Club des Mangeurs de Disques. Un album que j'adore. Pour la voix, il s'agirait d'un bec de lièvre mal opéré...

Everett W. Gilles a dit…

Un bec de lièvre mal opéré : si c'est pas culte ça !

charlu a dit…

Quand j'écoute Du, c'est pas entre 2 sushis que j'imagine le bout de gingembre et trempé dans le wasabi juste avant :o

Hart aurait chanté son folk alors si on lui avait pété la lèvre ?

Jim, je crois l'avoir vu qq part ce disque, me souviens plus, c'est donc chez toi .. on le voix pas beaucoup ce disque et y'a une semaine, bim il passe chez Gibert, une occas que les mecs ont mis sur la platine avant les bacs et le voir disparaitre. Du coup je l'ai ressorti .. Ils me font écouter de force du Dü et toi tu dis rien ??!! :D

ça m'a fait pensé au JDMD

charlu a dit…

Eh Chris, ils t'ont dit les mecs que si tu prononce le mot Dü, t'es obligé après de balancer une chronique sur BJH .... :D

Everett W. Gilles a dit…

Hey Chris, mais on l'attend tous ta participation à la ''Grande Semaine Zen Arcade'' comme dit Till !
Réfléchis pas trop quand même ...

Mylène Gauthier a dit…

J'ai ti vu le mot coccyx(nelle)moi?!?! Brrrr!

Merci. Moi pas connaître.

Till a dit…

Ah Charlu, tu m'as fait peur vieux hippy. J'ai cru que tu allais nous balancer du BJH.

Mais tu me parais dans un triste état et c'est pas possible, c'est pas Hüsker Dü qui a pu te faire ça, j'y crois pas un seconde. Hüsker c'est dü comme du velours, ça coule tout seul. Non, à mon avis ce sont les vilains BJH qui t'ont fait du mal, c'est sûr.

Allez un petit coup de Pearls et ça repart.

TonTonMusik a dit…

j'ai vu la date après ... et je voulais simplement dire que ça sonnait bien dans mes années de jeun's fin 60 début 70. C'était psyché et j'adorais ce genre, good revival Merki.

charlu a dit…

J'ai vu Chris ;S

Evrett, plus ça va plus je me dis que le titre Zen Arcade c'est n'importe quoi..une anomalie

Mimie, j'ai rien compris.. ?? ;D

ça va mieux Till, je reviens de loin, merci.. et y'a encore Octoberon qui résonne dans ma tète.

Yes Tonton, ça sent à donf le 60's sur la fin et les 70's qui arrivent, tout comme j'aime.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...