vendredi 17 novembre 2017

Barclay James Harvest 70/76




 





Le hasard fait bien les choses, sans aucune autre raison, je rebondis sur les acronymes pour parler des BJH, groupe anglais né en 1967 et qui a marqué mes 15 ans .



Faudrait pas non plus sans cesse crier au génie, il est des choses artistiques nécessaires au ronronnement du quotidien, au confort des sons fidèles qui soignent, et comme disait Murat, « le cours ordinaire des choses me va comme un incendie ».
C'est pourtant un grand bouleversement dans ma discographie lorsque la même année les Dü balançaient leur grabuge Zen, moi je prenais religieusement le « Live Tapes » des Barclay James Harvest exposé comme ça, dans les rayons reculés d'un hypermarché révolu le plus proche de mon bled d'enfance, Rallye. J'avais d'autres disques à écouter, je ne m'attendais pas à cette brèche, c'est celui-là à la pochette fantastique.

Planant, un son de guitare, deux voix et deux écriures complémentaires comme Supertramp, et une colossale discographie s'ouvrait à moi. Il aura fallu des années avant de tout me procurer, bibli, achats, et le premier Lp juste après ce live, trouvé à la « Pie qui chante », le disquaire pointu de Chartres à l'époque : « Octoberon ».
Rock romantique, psyché prog de baladin anglais errant à travers les collines vertes des îles britanniques. Le clavier sur « Rock'n'roll star » et les accords qui embrayent, les premiers accords de « The world goes on », le barré lyrique du clavier fou Wolstenholme, le final poignant « Suicide »....



Bien longtemps plus tard en approfondissant leurs opus (avec juste une mobylette pour remplacer internet), je suis tombé sur une K7 audio de chez Fame, le premier Lp des BJH 1970. Méconnaissables, un peu comme le blues trempé « This Was » des Jethro Tull, et les deux premiers albums rocks psychés des Supertramp. Je défi quiconque sur la jig folklo rock « Talking sometime on » de trouver direct BJH. « Mother dear » à pleurer, complètement de pas d'ici, d'une autre ère , un truc qui n'a pas exister des lustres. Au début, comme les Beatles, impossible de savoir qui chante, Lees, John voire Wolly. « When the wold as spoken » avec son intro cathédrale et son décollage jazz pop psyché à l'orchestre de fond « Medle » ou Sgt Pepper, à la limite du juste pour la voix.
« The iron maiden » comme parler d'un tel morceau sans se perdre, sans avouer n'importe quelle faiblesse irréversible.
« Dark now my sky ».. épopée prog de la même puissance folle que « Atom Heart Mother », ou « Try Again ».
Le mellotron à la Crimson est un peu partout. Contrairement à Supertramp , la formation initiale du groupe n'a pas changé (départ de Wolly en 77).




Le premier album de Supertramp est pour moi le coin poétique rock le plus reculé de ma discographie, un mythe très perso. Juste après, il y a le premier album de Barclay James Harvest. Improbable, méconnaissable, la substance et la genèse, une folie pure, unique.

Un papillon par pochette, celui d' "Octoberon" occupe toute la couverture, des ailes de nacre, une dentelle fabriquée avec les pièces de la monnaie du pape, la graine lunaire.. celui de « Their First Album» est découpé en vitrail.

Juste avant quelques 45T superbes « Early morning », juste après les classiques arrivent, « Mocking bird » « She said » « Medicine man »... « Child of the universe ». Pour les mélomanes je conseille (une nouvelle fois) ce coffret définitif 5CD « Taking Some Time On » the parlophone harvest years (1968-73), et "Octoberon" qui sort ces jours-ci en double réedition.


Barclay James Harvest 1970 « their first album »
Barclay James Harvest 1976 « Octoberon » label:harvest









7 commentaires:

charlu a dit…

Tiens, j'me laisse un comm.. p'tit moment d'onanisme culturel avant le déferlement de vannes ;D

Bien ce groupe, on voit pas souvent. L'impact rétinien de la pochette, je vois Octoberon et je me sens apaisé.. du coup je vais me le remettre, tranquille.. :o

DevantF a dit…

"Mocking bird " hop je me le repasse, je l'ai mis dans une compilation de pop symphonique chantilly que j'adore, on y retrouve les Moody Blues, Divine Comedy, des chansons de Jimmy Webb...
ce que je n'ai pas réussi à faire c'est de m'écouter le disque entier. ce n'est pas une critique, un constat... à chaque fois je me le passe en titre isolé.
Trève de connerie, je me garde ton post pour des écoutes dans le temps, la dessus je vais après une compil dynamique qui enchaîne "mocking" une chanson de Maria McKee pour ensuite te suivre sur "Dark Now My Sky"
(BJH c'est un sigle pas un acronyme... pourquoi j'insiste? Pour faire le malin tiens!!)

charlu a dit…

mais oui, les Moody, d'ailleurs ils ont un titre totalement en référence .. "Poor man's Moody blues".. une tuerie, avec des accords que tout le monde peut se la faire.
"Mocking bird" et "Child of the Universe" est leur signature, tellement rééditées, et on peut rajouter "Berlin". En Allemagne ce groupe est culte.
Un truc que je comprend totalement, ils peuvent ennuyer à la longue.. flonflon, ronron, train train.. mais bon.
Eh "Dark now.." c'est pas un truc de malade ça ??

Bon faut que je revois les définitions, j'ai un doute.. si BJH est passé en sigle c'est bon signe.. c'est devenu une marque, un label ..
Pop symphonie chantilly.. j'aime bien ce truc ;D

Everett W. Gilles a dit…

Mmmmm moi j'préfère celui au papillon ...
Nah j'déconne !

Hé, va voir plus bas mon comment sur les acrostiches acrobates acronymes et le SCAC !!!!

Till a dit…

Bon Jovi Harvest !

Un truc que je comprend totalement, ils peuvent ennuyer à la longue. Ah tu as failli m'avoir, j'étais à deux doigts d'essayer. Nah j'déconne ! comme dit l'autre.

D'ailleurs, les deux pochettes m'auraient fait fuir.

charlu a dit…

J'vous envois ça dès que possible.. j'adore quand on écoute en scrède, les timides qui font genre, et puis une onde de mellotron, de papillon et hop, plus personne.

Till a dit…

Moi j'ai peur des papillons.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...