Le hasard fait bien les choses, sans
aucune autre raison, je rebondis sur les acronymes pour parler des
BJH, groupe anglais né en 1967 et qui a marqué mes 15 ans .
Faudrait pas non plus sans cesse crier
au génie, il est des choses artistiques nécessaires au ronronnement
du quotidien, au confort des sons fidèles qui soignent, et comme
disait Murat, « le cours ordinaire des choses me va comme un
incendie ».
C'est pourtant un grand bouleversement
dans ma discographie lorsque la même année les Dü balançaient
leur grabuge Zen, moi je prenais religieusement le « Live
Tapes » des Barclay James Harvest exposé comme ça, dans les
rayons reculés d'un hypermarché révolu le plus proche de mon bled
d'enfance, Rallye. J'avais d'autres disques à écouter, je ne m'attendais pas à cette brèche, c'est celui-là à la pochette fantastique.
Planant, un son de guitare, deux voix
et deux écriures complémentaires comme Supertramp, et une colossale
discographie s'ouvrait à moi. Il aura fallu des années avant de
tout me procurer, bibli, achats, et le premier Lp juste après ce live, trouvé à la
« Pie qui chante », le disquaire pointu de Chartres à
l'époque : « Octoberon ».
Rock romantique, psyché prog de
baladin anglais errant à travers les collines vertes des îles
britanniques. Le clavier sur « Rock'n'roll star » et les
accords qui embrayent, les premiers accords de « The world goes
on », le barré lyrique du clavier fou Wolstenholme, le final
poignant « Suicide »....
Bien longtemps plus tard en
approfondissant leurs opus (avec juste une mobylette pour remplacer
internet), je suis tombé sur une K7 audio de chez Fame, le premier
Lp des BJH 1970. Méconnaissables, un peu comme le blues trempé « This
Was » des Jethro Tull, et les deux premiers albums rocks
psychés des Supertramp. Je défi quiconque sur la jig folklo rock « Talking
sometime on » de trouver direct BJH. « Mother dear »
à pleurer, complètement de pas d'ici, d'une autre ère , un truc
qui n'a pas exister des lustres. Au début, comme les Beatles,
impossible de savoir qui chante, Lees, John voire Wolly. « When
the wold as spoken » avec son intro cathédrale et son
décollage jazz pop psyché à l'orchestre de fond « Medle »
ou Sgt Pepper, à la limite du juste pour la voix.
« The iron maiden » comme
parler d'un tel morceau sans se perdre, sans avouer n'importe quelle
faiblesse irréversible.
« Dark now my sky »..
épopée prog de la même puissance folle que « Atom Heart
Mother », ou « Try Again ».
Le mellotron à la Crimson est un peu
partout. Contrairement à Supertramp , la formation initiale du groupe
n'a pas changé (départ de Wolly en 77).
Le premier album de Supertramp est pour
moi le coin poétique rock le plus reculé de ma discographie, un
mythe très perso. Juste après, il y a le premier album de Barclay
James Harvest. Improbable, méconnaissable, la substance et la
genèse, une folie pure, unique.
Un papillon par pochette, celui
d' "Octoberon" occupe toute la couverture, des ailes de
nacre, une dentelle fabriquée avec les pièces de la monnaie du pape,
la graine lunaire.. celui de « Their First Album» est découpé en
vitrail.
Juste avant quelques 45T superbes
« Early morning », juste après les classiques arrivent,
« Mocking bird » « She said » « Medicine
man »... « Child of the universe ». Pour les
mélomanes je conseille (une nouvelle fois) ce coffret définitif 5CD
« Taking Some Time On » the parlophone harvest years
(1968-73), et "Octoberon" qui sort ces jours-ci en double
réedition.
Barclay James Harvest 1970 « their
first album »
Barclay James Harvest 1976
« Octoberon » label:harvest
7 commentaires:
Tiens, j'me laisse un comm.. p'tit moment d'onanisme culturel avant le déferlement de vannes ;D
Bien ce groupe, on voit pas souvent. L'impact rétinien de la pochette, je vois Octoberon et je me sens apaisé.. du coup je vais me le remettre, tranquille.. :o
"Mocking bird " hop je me le repasse, je l'ai mis dans une compilation de pop symphonique chantilly que j'adore, on y retrouve les Moody Blues, Divine Comedy, des chansons de Jimmy Webb...
ce que je n'ai pas réussi à faire c'est de m'écouter le disque entier. ce n'est pas une critique, un constat... à chaque fois je me le passe en titre isolé.
Trève de connerie, je me garde ton post pour des écoutes dans le temps, la dessus je vais après une compil dynamique qui enchaîne "mocking" une chanson de Maria McKee pour ensuite te suivre sur "Dark Now My Sky"
(BJH c'est un sigle pas un acronyme... pourquoi j'insiste? Pour faire le malin tiens!!)
mais oui, les Moody, d'ailleurs ils ont un titre totalement en référence .. "Poor man's Moody blues".. une tuerie, avec des accords que tout le monde peut se la faire.
"Mocking bird" et "Child of the Universe" est leur signature, tellement rééditées, et on peut rajouter "Berlin". En Allemagne ce groupe est culte.
Un truc que je comprend totalement, ils peuvent ennuyer à la longue.. flonflon, ronron, train train.. mais bon.
Eh "Dark now.." c'est pas un truc de malade ça ??
Bon faut que je revois les définitions, j'ai un doute.. si BJH est passé en sigle c'est bon signe.. c'est devenu une marque, un label ..
Pop symphonie chantilly.. j'aime bien ce truc ;D
Mmmmm moi j'préfère celui au papillon ...
Nah j'déconne !
Hé, va voir plus bas mon comment sur les acrostiches acrobates acronymes et le SCAC !!!!
Bon Jovi Harvest !
Un truc que je comprend totalement, ils peuvent ennuyer à la longue. Ah tu as failli m'avoir, j'étais à deux doigts d'essayer. Nah j'déconne ! comme dit l'autre.
D'ailleurs, les deux pochettes m'auraient fait fuir.
J'vous envois ça dès que possible.. j'adore quand on écoute en scrède, les timides qui font genre, et puis une onde de mellotron, de papillon et hop, plus personne.
Moi j'ai peur des papillons.
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