Une vieille mouche a jailli de son
ardoise, la note était salée, l'accord mordorée encore un lundi à
la con. Je l'ai vu se propulser nulle part où aller la mouche. A
cette seconde même où je divaguais devant le charivari de mes
pensées grises, j'ai vu l'insecte maigre déplorer ses aides, une
demoiselle bleue d'eau croupie avec comme libellé « aimez-nous
les uns les autres... ».
Je n'ai pas vu atterrir la mouche.
Devant moi le couvreur à découvert a rougi devant mon attention,
« y'a jamais de pépin avec la tuile » m'a t-il dit. Loin
des hortensias qui bleuissent des bouts d'ardoises à ses pieds, je
me suis arrêté quelques instants avec lui pour parler de la beauté
du monde, de l'idée de le repeupler de solitude, histoire d'en finir
avec ces courses en solitaires.
Depuis « La soupe à la
grimace »..rien n'a changé.
Tout le monde s'en fout, mais Bertrand
Betsch, peut être le Daniel Johnston hexagonal, est toujours là à
œuvrer avec de beaux disques magnifiques de par ici. Une imprudence
même de parler de la beauté du monde.
« La censure du soleil qui
nous tire d'un long sommeil »....
Bertrand Betsch 2016 « La vie
apprivoisée » lebel : les imprudences
2 commentaires:
C'est à cause de lui.. l'a fait mouche dans le train ce soir comme à chaque fois depuis 97
Bertrand Betsch, j'ai plus suivi depuis "Pas De Bras, Pas De Chocolat" en 2004.
C'est étrange ces artistes que l'on perd de vue malgré des disques pourtant très réussis. On perd bizarrement le contact.
Merci pour cet envoi qui va me permettre de le redécouvrir avec plaisir.
A +
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