samedi 17 janvier 2015

Anouar Brahem 2014



Quelques évènements quelque part sur la planète, pas loin ont inspiré, et quand on y pense, c'est jamais bien loin quelque part sur la planète. La Tunisie en 2011, et aussi des pays voisins, des évènements, l'implication du oudiste chaparder par les émotions, il aura mis beaucoup de temps pour écrire cette merveille de double album sur le label jazz que je préfère, parce que là, à cet endroit-ci, il n'y a pas que du jazz. « Souvenance », c'est classique, jazz, ambiant, world, cinématographique, symphonique, émouvant. C'est un grand voyage.
 

François Couturier, son fidèle pianiste épouse à nouveau les cordes d'Anouar et son écriture. C'est tellement beau et poignant qu'on ne sait même plus de quel pays cette musique provient, c'est un melting pot culturel. Klaus Gesing à la clarinette, Björn Meyer à la basse et l'Orchestra Della Svizzera Italiana.
C'est une véritable bande son d'émotions perdues quelque part, la musique est comme le pollen, elle flotte, s'envole, se dépose et féconde.. quelque part, n'importe où, pas loin.
 

« January » au beau milieu de ce mois qui me ravage sans cesse les envies, me donne un peu de chaleur, beaucoup, même si je garde en parallèle, cette troublante onde acoquinée de mélancolie.

 
J'ai entraperçu la lueur du jour ces derniers soirs, le soleil à touché le fond, rebondit comme une minauderie taquine, juste histoire qu'il faille connaître les effets de son absence quelques semaines, quelque part sur la planète pour le vouloir beaucoup plus haut. Le soleil est un enfant, il joue avec nos récepteurs, nous connaissons les règles du jeu, le yoyo solaire de nos envies, c'est à nous d'avancer, de se faufiler pour s'emmancher, garder le cap de chaque printemps, l'envie que le pollen nous étourdisse à nouveau chaque année. J'ai ouï dire que le noisetier savourait déjà les vents tièdes d'un hiver tiédasse.
 

J'écoute « Souvenance » d'Anouar Brahem, je grignote quelques noisettes avec un verre de vin gris, le soleil triste à envahi mes viscères. J'ai chaud dedans, des larmes de lave.


Anouar Brahem 2014 « Souvenance » label : ECM



4 commentaires:

kidloco31 a dit…

"un grand voyage" c'est la bonne définition de cet excellent album.

Mylène Gauthier a dit…

Comme toujours magnifique.

charlu a dit…

c'est un disk de grande émotion qui s'écoute tout seul..

Unknown a dit…

Voici une deuxième video du morceau delivrance :

https://www.youtube.com/watch?v=E4j31K94Kdw

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...