Ailleurs la grandiloquence déiste,
passée l'exubérance sexuelle ou l'excitation politique, c'est le
retour à la ritournelle, affublée de l'immense tristesse de
« L'incroyable vérité ». Le nouvel album de Sébastien
Tellier prend à nouveau une autre direction gardant son touché
pianistique et sa batterie molle de jazz ambiant. Il n'est pas très
en verve sur « Confection » et j'y plonge comme on écoute
une BO.. « Adieu mes amours » sonne comme un Polnareff
des « folie des grandeurs » dans sa phase la plus douce, ou bien les espaces Moriconniens de "Rome", le fantastique album revisité de Danger Mouse et Daniele Luppi.
On le prend comme il vient, il fait ce
qu'il veut, moi je le préfère comme cela, recroquevillé sur ses
lueurs crépusculaires, mélancoliques, romantiques et classiques.
Une nouvelle fois, Sébastien Tellier frôle les clichés, sans
jamais y sombrer, un autre album concept, une autre couleur, de la
musique décalée et sublime à l'image d' « Adieu » en
ouverture.
Sébastien Tellier 2013 « Confection »
label : record makers
8 commentaires:
C'est d'une beauté la vérité. J'avais oublié sa lumière. L'homme en femme, la femme en homme. Avec le chef gourou dans le milieu. :)
La vérité est une chose qui n'existe pas, le big bang, les trous noirs, les âmes... je lui préfère la lucidité.. plus biologique.. mais bon, "l'incroyable vérité" de Tellier m'avait bien embarqué.. tellement sombre et lyrique à la fois...eh, c'est vrai qu'il a une tronche de gourou le Seb :D
Certaines vérités existent comme les faits de la vie... non? Comme le mariage, les enfants, le travail, la réalité du quotidien. On a beau rêvé envoyer tout balader... cette lucidité chérie, te ramène au palpable invariablement. C'est le destin des hommes et leur corporalité. On a beau faire des grands détours, la vie nous rattrape toujours.
C'est clair, ma lucidité m'a toujours empêché de croire que j'étais un artiste, je veux dire autre qu'amateur. C'est juste mon rêve.
Bon..mais sinon, l'est bien le disque ?? "l'incroyable vérité", c'était en 2001 ;D
Le bonheur fait parfois plus peur que le malheur. C'est l'idée de ne rien accepter de ce que tu es. Un jour, ça viendra si tu t'ouvres à un autre mouvement. Sinon, le chemin se fera pareil dans une autre sphère. Pas grave car peut importe les choix, on finis tous au même endroit.
Et l'idée ne pas accepter et en soi aussi créatif que de l'accepter. En fait, ça ne change rien à ce qui est.
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