mercredi 26 décembre 2012

Clapton 77



Le rétro colle à la peau de tous les artistes qui ont laissé un album dans les 60 et 70’s, et notamment les piliers qui sont exploités jusqu’à la moelle. On saute deux albums sans conséquence et après le controversé mais incontournable « 461 Boulevard Ocean, », on arrive doucement sur le « Slowhand » qui collera alors le sobriquet au guitare héro britannique Eric Clapton. Aussi bien achalandé en tubes que le cru 74, « Slowhand » en 77 appuie et confirme la tournure JJ Cale de sa guitare, n’en déplaise à beaucoup. Slow ici n’a jamais été aussi juste, même si « The core » vient rappeler l’époque furieuse d’une gratte en transe. Les morceaux nous susurrent une fender stratocaster posée contre un rocking chair. Patti Boyd est de retour, vieillie, les cheveux lissés, en slow mémère au gimmick langoureux, « Wonderfull tonight » n’a plus la même folie rock que « Layla ». Toujours la belle voix d’Yvonne Elliman vient rehausser les chœurs. Les trois premiers morceaux vont culminer dans les charts, et c’est à nouveau une reprise qui va porter Clapton au sommet, « Cocaïne » après « I shot the sheriff ». « Cocaïne » définitivement JJ Cale comme tout l’album.

Avec tout ça, on pourrait croire que je me gausse de cette retraite anticipée, seulement voilà, « Slowhand » est un sublime album d’Easy blues, ou plutôt de ballades bluesy.. enfin, un grand disque maîtrisé hypercool à écouter n’importe quand. Il offrira une grande tournée avec son point culminant « Just one night » enregistré au Japon en 79. Le reste de sa carrière malheureusement sera une longue descente vers une médiocrité bien appuyée par la touche insipide et inappropriée de Phil Collins.

Les bonus du trente cinquième anniversaire sont anecdotiques, mais précieux pour les collectionneurs. Le deuxième CD est le meilleur de la tournée 77 captée à l’Hammersmith Odeon.

Un album indispensable, le doublon trois ans après de « 461 Boulevard Ocean ». Je suis entré dans l’univers Clapton avec cet opus là.

Eric Clapton 1977/2012 « Slowhand » label : epic

http://www.ericclapton.com/





5 commentaires:

charlu a dit…

Merci Djimm

Anonyme a dit…

... Pendant trentes hum millisecondes j'ai cru à une chronique du grand Springsteen. mais non.
Disons que je préfère Clapton à John Lennon...

charlu a dit…

Ah ah, bien ouej Dev la paabole pour contourner... c'est vrai qu'on dirait la pochette blanche avec manche de gratte du Boss... j'ai d'ailleurs fait un billet dessus... je sais plus quand.
Ehh, tu préfères..Clapton ou Paulo ?? :D

Anonyme a dit…

ha ha ha devine!!
Bon, allez franchement.
Mon dégoût de Lennon est fortement fictif et plus marrant que la réalité de mon opinion, il y a des trucs de lui que j'aime bien, des chansons à lui reprises par les autres que j'adore (paf la vacherie) et Clapton?
Clapton il y a une partie de sa carrière qui m'a vraiment bercé et que j'ai adoré: ..& the Dominos.
Mais ces albums solos me sont passé au dessus de la tête, je pense à "461 Ocean" & "No reason.." que j'avais acheté en leur temps. Entre temps JJ Cale m'avait davantage séduit (Le cochon) et puis j'étais passé aux vilains garçons que furent les Lynyrd (Que Dieu les a bien puni)... Alors Clapton et moi, c'est fini, et dire que c'était un de mes premiers amours.
Je m'y remets parfois, mais c'est plus comme avant ... ouin ouin ouin...

charlu a dit…

Pareil, mon éloignement de Lennon est plus un reproche d'avoir sabordé le boulot de Paulo :D Y'a plein de trucs que j'aime bien de lui. Mais bon, discographie pas très bonne en général qui prouve que sans son catalyseur macca, il coule. Comme Harrisson d'ailleurs. Leurs meilleurs disc à eux c'est les 3 ou 4 ans qui ont suivi la fin des beatles..mais bon, montrer sa teub aux journaleux en criant dans le vide, ça m'a jamais excité..et pourtant je suis anticonformiste. Je préfere l'art de la musique et des chansons :D
Pour Clapton, je ne le suis plus non plus.. mais je ressors souvent une vieille galette.. Blind Faith.. Pour JJ Cale, c'est le contraire, j'écoute la deuxième partie de carrière, après 87 et le grand Travel log.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...