À peine émergé du pavé « Turn the Beat Around » de Peter Shapiro, je tombe sur cette remise à zéro de Francis. Un album à bousiller toutes les soirées blind test; qui, quand, où ?. Steve Dahl doit s'agiter la paillette dans sa tombe.. il est pas mort ?? bah le disco non plus. Il n'a jamais mouru, il s'est même glissé un peu partout des zazous à bien après qu'on ait cru l'avoir tué. Inferno, Moroder, HI-NRG, penthouse musical, Studio54, politique, Chic, social, Paradise Garage, freak, de la cave au dance floor.. et les Maxi Extended Remix à la sauce dancing machine sur à peu près tous les groupes de rock qui n'en répondaient pas, même Led Zeppelin.
« Need you again », « Back it up », « Broken Glass » du Francis et le corps se laisse aller.
Les vinyles inondent à nouveau, comme c'est bizarre, tout revient et les abeilles gisent, même Barry.
Johnny à Pantin 79 jouait le jeu, se pinçant du disco sur le final « Le bon temps du rock'n'roll » de Bob Seger qui a discoté lui aussi .. « le wok'n'roll est là pour rester» qu'il a hurlé le Jo, presque touchant. Trois ans après ce live avec le costume du King qui a discoté lui aussi, il chantait son « Veau d'or Vaudou ». Bref, dans ma chambre au début des 80's, il y avait adossé à cette prise mythique du Pavillon de Pantin, le « Main Course » des Bee Gees, l'aube d'une erre nouvelle pour les frangins. Et moi, tout m'allait, King, Gees ou Pantin quand on avait plus rien à Smet.
Shapiro et son fleuve sur « L'histoire secrète de la Disco » bu, je me laisse embarquer par le nouvel album de Neal Francis avec sa tronche Jagger qui a discoté lui aussi, comme plein d'autres, comme moi, comme ce grand sapin sans cône du quartier de Buttes aux Cailles complètement vêtu jusqu’en haut d'une écharpe de Glycine mauve. Je arpenté la Rue Gérard à l'écoute de ce disque improbable. J'ai dû faire un tour entier sur moi même quand « Back it up » est passé en plein pavés. Le conifère lui tanguait sans cesse sous le vent couloir infra basse pas loin des Cinq diamants, avec son écharpe Sly violette au parfum Nil Rodgers.
Quelle coïncidence ces pages et cette musique, quelle évidence.. le disco ..il est là pour rester.
Neal Francis 2025 « Return to Zero »