dimanche 27 septembre 2020

Nick Mason's Saucerful Of Secrets - "Live At The Roundhouse"


 

Merde alors, et si les deux autres ne manquaient pas plus que ça.... En pleine poire, un disque qui sur le papier a réussi à me faire flipper quelques instants.. quoi c'est qui qui va faire Gilmour !!!?? et la basse et la voix de Roger bordel.... encore du resucée en brique, des rappels arc-en-ciel !!!!! nenni, peau de balle, le répertoire est fantastique, presque inespéré... et le son, l'énergie quasiment fraîche à suffoquer.. pas d’hommage, pas de tribute, un album plein bouillon, du Floyd comme il se doit, à en chialer sa mère, limpide, fluide, de très grande hauteur, loin du pompeux et des tiédeurs.

Frissons et quelques larmes.. « Atom Heart Mother » les enfants, on est sur l'atome, la perfection moléculaire, les éléments qui tournent, tout tourne, cycles, cosmos, histoire de la musique.

Pourquoi pas laisser les deux hémisphères se friter la couverture, tirer la hache à soi.. Mason a fait la Nick au chamailles, sur scène cinq à 70 balais bien tapés propulsent une jeunesse sans nom au dirigeable à rustines. Moi j'veux être dans la salle, le Nick c'est pas le plus venimeux même si ses baguettes tranchent le cochon comme il se doit. La couenne des peaux tendues de ses fût fait reluire le dinosaure.

Du Blitz en vois-tu le voilà, de la chambre 29 on voit Arnold blême à travers la fenêtre brumeuse, l’œil qui pétille, d’Étienne à Nick en passant par les autres et Syd toujours qui plane comme à ces heures-là dans l’alcôve superbe de Roundhouse.

Juste pour finir, comme si cela ne suffisait pas.. .. quelle pochette !!!

British hyper classe jusqu'au bout des doigts, Nick Maçonne ça avec ses potes comme s'ils attendaient ça depuis quelques décennies.. juste, pourvu que ça ne donne pas d'illusoires idées à Ringo Starr.


Nick Mason's Saucerful of Secrets 2020 « Live at the Roundhouse »

jeudi 24 septembre 2020

Daho 2020 Surf

 


 

Pas la première fois qu'il convoque le Floyd. Pas le Roger des eaux, mais l'autre, le Keith, comme un raboteur de parquet en superbe Blitz qui rappelle au désordre lumineux en attendant que ça sèche pour en sortir ou pas.

Cirrus, Arnold .. autant de limeurs en bogue à l'âme, des vagues en vogue qui tanguent.

L'automne tombe comme une météorite, alors on pense à des plages lumineuses. Sans cabris, ni joufflus, juste des instants de vinyles inédits pacifiques que ça.

Ça ponce les lattes, ça décape et plaque.. qui d'autre pour parler de « Cirrus minor ».


J'ai vu un rouge-gorge paré pour l'hiver sautiller sur le ray-grass grillé, narguer mes angoisses, venir me dire qu'il est bien de chanter les sillons ensoleillés malgré la nuit qui rigole. Le merle s'est tu, la corde grave étouffe les notes tendues de petit nylon, Orion s'est installé sans se moquer, c'est tout lui ça.

La pointe des Cyprès comme des fusées, la mer Cézanne à s'en vitrailler l'âme, de l'ocre à foutre la cervelle en torchis, toujours quelque-part y' à un endroit où il fait soleil.


L'automne dégringole, rares sont les nouveaux vinyles strictement vinyles ... après Biolay & Poupaud, Daho en parrain du jour des disquaires... « Surf » petite pépite ensoleillée.


Etienne Daho 2020 « Surf »

dimanche 20 septembre 2020

HK 2020 "Petite Terre"


 

 

Encore tout ivre des heures à arpenter mes douces collines, j'écoute « Petite terre » et je tourne encore sur les chemins qui n'en finissent plus de me faire tourner la tète.



HK 2020 « Petite Terre » label : l'épicerie des poètes / Pias

mercredi 16 septembre 2020

La Tribu de Pierre Perret au café du canal / De Béart à Béart(s) / Tôt ou Tard






« Le train train quotidien va bientôt dérailler

Qui veut rester dedans n'a qu'à bien s'accrocher ».

« Avida ».

Les grands regroupements de famille sont montrées du doigt. Qu'à cela ne tienne, y'a tellement de monde dans ces réunions là, de tout temps, de par ici, juste à côté, là, à portée d'âme, une famille qui danse sur des chansons qui font exister.

« Effaçons l'historique », ne gardons que les belles histoires.


« La tribu de Pierre Perret au café du canal » 2017 label : irfan

« De Béart à Béart(s) » 2020 label : polydor

« Tôt ou Tard » 2005 label : tôtoutard

dimanche 13 septembre 2020

Yvan Marc 2020 "L'Ancien Soleil"


 

Jamais eu aucun doute. Le blé ne chaume pas, Yvan Marc non plus. Il tombe de belles choses, j'en étais prévenu, rien de prévu, juste des attentes, « L'ancien Soleil » est tombé. Sûr que nous sommes des blaireaux et cette foule d'ancêtres pas plus beaux. Navettes intemporelles.

J'imagine une recherche du temps perdu, se terrer, moins la ramener, se recroqueviller à la recherche d'une certaine douceur. L'intrinsèque fût une révélation, je refuse de croire que le claquemuré et l'isolé est une douleur. Voir de loin, pour poser le regard, un minimum se poser, mater les crépis dorés recouverts d'épervières. Fondre en moineau affamé sur le frêle et solaire séneçon, le tendre pigamon loin des pigmalions. La ville me fait de plus en plus peur.


« Des chiens, des Humains », « à bout de bras » « nos vies d'ours ». « Nos Dimanches », c'en est un celui-là, l'été masqué laisse briller un bas soleil presque pâle.

Il revient, tous les gens parlent de Doré, il a finalement toujours été là, je n'ai jamais douté, doré à sa façon. Anselme, Stremler, Bertrand Louis avec des airs Chédid et Chamfort, Leforestier.. ça œuvre beau pour la belle chanson, taillée, enveloppée, naturellement embellie.. Rien de prévu, Yvan Marc honore de sa présence discrète, « L'ancien Soleil » me frissonne la pensée, ce dominical là ne semble pas vouloir faiblir... il fait très beau dehors, je suis grisé comme un idiot au soleil, j'écoute juste une nouvelle fois ce disque ambré magnifique. « Ta douceur », des envies d'ours.


Le tamisé révèle les feuilles à peine froissées, les âmes cellulaires sont injectées de sépia, tout dégouline sur nos vieux meubles rafistolés, enluminer les soirées, jaunir nos étagères, un album ici n'est pas près de prendre la poussière. Loin les narcisses, terminés les millepertuis, on renoncule assez comme ça, les herbiers s'épaississent et déjà il pleut le jaune des feuilles. 

 


 

https://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2018/05/yvan-marc-2018.html

Yvan Marc 020 "L'ancien Soleil" label : labeldiff43

https://www.yvanmarc-officiel.com/

vendredi 4 septembre 2020

Max Richter 2020 - Voices

 

Pas de sourire, nette et sans pliure, oubliez les soucis et les bavures, cadre mesuré 35x45, tronche plastronnée 32x46, aucune fioriture ni chiure inutile, bas de menton, sommet du blase, occiput en cime à ne pas dépasser même si on a plein de cheveux, gros pifs s'abstenir, fond uni vers que dalle, le blanc est interdit même les ombres sur le visage, cambrer le cou, serrez les fesses, pas de reflet si vous avez le front gras, ôter des clavicules toute présence de pellicules, pas de ride ni de trace superflue, tâchez de vous détacher, tète nue droite au regard inerte, colmatez les fossettes, blanchissez-nous ces pommettes, droit sans étourderie aucune, fixer un objectif, et si seulement il y en avait un, expression neutre, suffit juste de sortir dans la rue, montures épaisses et gros sourcils sont à proscrire, strabisme obliquez la tète de 10 à 12 degrés pas plus, ne pas fixer votre portable, éviter le regard triste, ne froncez pas ni ne doutez, ni mou ni fermeté, peignez la moustache, démaquillez la paupière imaginez la réussite bordel, ayez l'air léger limite gai mais pas trop, les rides du front doivent être tendues dans la mesure du possible, pas de mélancolie ostentatoire même en pendentif, dans ce sens tenter une idée jolie, une vague, une banane, un nuage .. nan ne tentez pas de les imaginer, videz vos data, fixer le point rouge, oubliez les points G, ayez l'air léger, raffermissez votre rondelle, bloquez votre périnée, déglutissez, n'avalez plus, pensez la cime de votre menton et le bas de votre crane, maquillez les cernes, videz les valises, ne clignez pas bordel, seuls vos yeux et votre neutre mine approuverons, tenez votre respiration quelques minutes en fixant le point rouge, en apnée attendez le bip sonore avant de respirer, pas de clope ni d'haleine nicotinisée, aucun verre d'alcool 48h avant, ni de prozac, si vous avez subit une coloscopie appuyez sur la touche jaune, les fragiles du cœur tirerons le manette rouge, oubliez vos membres vous n’êtes même pas un tronc, pensez à une chanson joyeuse en imaginant la mort d'un proche, les oreilles ne doivent pas être décollées de plus de 2,78 cm du début du crane à condition de ne pas avoir plus de 30µm de gras sous la peau, munissez vous d'un scotch double face pour corriger l'anomalie, détendez-vous ça va bien se passer..n'oubliez pas le bip en fixant la minuscule ampoule rouge.. ayez l'air un minimum vivant, faites le mort pour de faux .. près ???

ah oui, putain.... j'oubliais...enlevez votre masque.

Souriez .. attendez la lumière verte.....

photo homologuée valide et validée.


Max Richter 2020 « Voices » label : DECCA

https://www.maxrichtermusic.com/

https://leschroniquesdecharlu.blogspot.com/2012/09/max-richter.html

mardi 1 septembre 2020

Matt Elliott – 2020

 


Les mésanges picorent les graines de mon Cercis. Un petit bruit crépitant, l’arbre flambe. Fabaceae est picoré, c'est un festin de vifs gourmands, la rentrée des passereaux. D'ailleurs le soleil n'est plus dans les branches, juste en dessous, oblique sur mon front, sa hauteur est automnale.

Les involucres de châtaignes sont pleines. Les arbres ont morflés, combien de perte ? Branches courbaturées, vert essoufflé, air meurtri. Le ciel de mon réveil est devenu absurdement noir. Ou alors je me lève trop tôt. Orion s'installe.


L'arbre de Judée continue sa combustion bruyante, et je me souviens de ce feu de camp amical au bord du Loir. Un instant, je me suis posé près d'un gars isolé aux airs pincés. Au bout de quelques minutes j'ai compris qu'il fuyait cette braise lumineuse. Il en avait contre cet insecticide éphémère. « Interdire les feux de camps tueur d'insectes» il m'a dit. J'aurai bien voulu le consoler, tout ce que j'ai trouvé à dire c'est que peut-être les insectes pouvaient aussi être suicidaires.

Je suis retourné près des amis et du cubi, près du Loir qui nous a offert une discrète grillée de sandres et de lamproies, fraîchement tirées du fleuve.

Au fond d'une tente coulait en débit mou et majestueux la volupté du son nébuleux de Matt Elliott, exactement comme la brume tombante d'un été vieillissant. Plus beau encore que ses précédents, « Farewell to all we Know », celui que je remets, sous mon Cercis à mésanges.


Matt Elliott 2020 « Farewell To All We Know » label : Ici d'Ailleurs

https://www.icidailleurs.com/index.php?route=product/category&path=48

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...