Jamais une pochette n'aura autant
parlé. Au verso y'a Mick et John le regard dubitatif un peu débités,
comme pour dire « eh Tusk ouaih d'accord un chef d’œuvre
total sous toutes les formes, un truc de dingue que même nous on a
aimé.. mais les ventes c'est pas ça, pas de place en haut des
charts pour le disque de l'histoire qui a bouffé une quantité
record de morlingue.. et la coke, les hôtels de luxe, c'est qui qui
va les payer ?? »
Mike est accusé de dilapider, c'est
lui qui gère la vie du groupe. Les très fortes personnalités sont
affublées chacune d'un avocat, en 1981, tout le monde part dans son
coin. Presque un an de silence radio pour tout le monde. « The
Visitor » Mick, « Law and Order »
Lindsey et « Bella Donna » Stevie, les
trois projets soli sortent la même année. Stevie Nicks « the
reigning queen of rock n roll » monte et dépasse la notoriété
du groupe fatigué qui devient très hétérogène... pourtant,
« Mirage » qui sort en 1982 paraît d'une
cohérence totale. Tout le monde se retrouve au château
d'Hérouville, comme si de rien n'était. Vous avez tort de ne pas
aimer cet album... il est au beau mitan de deux monstres historiques
et opposés de la discographie du groupe "Tusk" et "Tango..", comme pour reprendre un souffle, une
respiration.
N’empêche les gars derrière, les
deux british fondateurs font la gueule, bien sapés, à attendre que
les problèmes se tassent, que Lindsey arrête de mater Christine qui
lui tient le paquet (en couple et en rupture avec Dennis Wilson..ça
va John??) tout en dansant avec son plus bel amour Stevie, qui
s'accroche, comme pour le garder en lâchant une petite merveille qui
date des sessions 1973 Lindsey/Stevie, « That 's
Alright ». Moi cette chanson que je viens d'écouter 83
fois pour ce billet là, me rend heureux, joyeux de trouver tout le
monde beau. La version alternative en bonus est à pleurer.
Lindsey se dépatouille et danse avec
les Fleetwoodesses. Pourtant on lui demande de se recadrer, de la
faire collectif, après l’exubérance de Tusk, le budget est
illimité, les jeux recentrés, la pop conventionnelle, le château
grand ouvert. Pourtant les mecs derrière ils font la gueule et je
sais pas pourquoi vous n'aimez pas ce disque. Stevie se détache
doucement de la danse, c'est elle sur « Mirage » qui tire
son épingle du jeu.
Je finis à la longue, depuis 2016 par
préférer les outlakes et toutes les early versions. « Empire
sate » décortiqué, le génie de Lindsey qui fera son
Orbison sur « Oh Diane ».. et puis les inédits
fantastiques « If you were my love », « Put
a candle in the window », « Cool water »
« Goodbye angel »le ravageur « Smile at
you » de Stevie, sans compter le troublant « Make me a mask » de Lindsey
présent sur la quadruple compile « 25 years The
Chain »....
Jamais une pochette n'aura autant
parlé, moi à sa sortie, et bien longtemps après, je me suis payé
la cassette, avec dedans la petite jacket sans les deux derrière qui
font la gueule. J'adore ce disque.
Fleetwood Mac 1982 « Mirage »
1 commentaire:
J'ai beau reculer, je persiste.. tte période confondue, je suis accroc aux pingouins. Carrières soli inclues.
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