mardi 10 avril 2018

Eels 2018



Tellement sous le charme de cette petite créature aux grands yeux que je suis resté à zigzaguer autour de sa blancheur pendant des années, trouvant un peu partout le désespoir de l'avoir perdue. Un autre monde résilié s'est ouvert à moi tournoyant autour d'un gros collier velu, les grands yeux sous d'épaisses lunettes noires. « Wonderful, Glorious, Hombre Loco, End Times, Shootnanny ! » toujours à penser à cette beautiful freak, à quatre pattes, pleine d’amour abattu.

Tellement de chemin longeant l'Everett vers une déconstruction récurrente, je dégringole sur ce vieux tuyau rouillé comme une artère. Le sang coule encore dedans « Rusty pipes », oxydation des peaux, cœur de buse tiède et lancinant, reconstruire en permanence flanquer de spleen.

J'ai entrevu à nouveau les grands yeux tristes de la jolie créature qui a grandi, plus belle encore, sage, adulte, encore plus belle, impassible, fidèle et importante.
Mark Oliver s'est fendu d'un de ses plus bel album, Eels fracasse 2018 avec « The Deconstruction ». Quelques interludes, une production merveilleuse..des chansons évidentes, « Rusty pipes » à tomber.

Eels 2018 « The Deconstruction » label : E Work

2 commentaires:

Everett W. Gilles a dit…

Presque déçu à la première écoute, j'ai insisté, série en cours.
Et j'ai bien fait, le truc s'instille, s'installe (merde, tu déteins sur moi ...) on a là un concentré de l'œuvre du bonhomme, à mettre dans une bouteille à envoyer dans l'espace ou jeter à l'eau ''tu vois fils, Eels c'est ça''

charlu a dit…

tiens, j'vais le faire illico, le filer à mon grand ce truc.. l'a du glisser sur les disques que je mettais. B Freak.. le mettais en boucle en même temps que Beck Odelay.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...