mardi 10 janvier 2017

Sinatra 70




Frankie de toute part, Pax, Hugo en guides et je plonge à mon tour. A force de fouiller d'explorer je tombe sur le disque sur lequel je reste coller un moment. Je connais un peu avant, pas grand chose après, ceci dit la carrière de Sinatra est une escalade, une chose à prendre à chacun.

1968, Frank Sinatra tombe sur « The Genuine Imitation Life Gazette » des Four Seasons, Gaudio et Holmes écriront le « Watertown » de Frankie 70.
Deux albums décalés, deux échecs commerciaux, une passade pour Sinatra, le déclin pour les Four Seasons avec une volonté de braquer et d'innover, et pourtant ils sont des instants uniques dans leurs discographies respectives, comme des préciosités des grands disques à garder religieusement.
Sinatra rebondira très vite, les Four sombreront à l'image de Holmes qui vient de se faire chiper « Dazed and confused » par les frères mongolfiers, une certaine lumière qui s'éteint.
 

« Watertown » que l'on nome alors d'accident industriel musical, va se placer parmi les beaux objets, les accidents magnifiques, le tournant d'une carrière monumentale.. désespoir et noirceur, même si chez Sinatra cette mélancolie ressemble à une épopée musicale des plus heureuses. Opulente, généreuse, blessé d'une relation, une pochette sans son visage (un peu comme « Slow Train » de Dylan), un enregistrement vocal avant l'orchestre, un décalage total et pourtant une pépite discographique, un petit bijou devenu historique.
Dorénavant je n'écouterai plus Richard Hawley sans penser à « Watertown ».


Merci Echiré, Pascal et Hugo pour les rappels et la lumière sur Frankie.

Frank Sinatra 1970 « Watertown » label : reprise



6 commentaires:

Alex De La Pop a dit…

Sans doute mon album préféré de Sinatra, ce qui n'est pas peu dire. T'as tout évoqué, la pop lumineuse de Gaudio & Co qui souligne à merveille le spleen mature d'un Sinatra au sommet. Comment a-t-on pu passer à côté à l'époque ? les gens étaient-ils sourds ?
J'en parlerai un jour, c'est sûr, c'est un album vital

charlu a dit…

Tu as raison Chris, infranchissable sa discographie, ou alors faut s'y mettre à plein temps. Ce Watertown, c'est un cadeau d'Echiré..puis les articles ont déboulé. Bizarrement ce disque est une frontière pour moi.. j'avais presque tout avant, et rien après. Un autre monde à exploré. Un des rares disque sans son image sur la pochette, peut être le seul ? bref, unique.

Tellement grande sa discogs que les gens ont surement pris un peu de respiration avant de repartir, et en pensant à ça Alex, c'est peut être le fait d'une pochette radicalement décalée..sans visuel classique du personnage ?? En tt cas, le spleen ne m'étonne pas plus que ça.. pas tant ravagé par la tristesse qd je l'écoute..ça change juste de Noël .. comme tu dis Vital ;D

Alex De La Pop a dit…

Pour la pochette, je l'ai longtemps confondue avec Slow Train Coming de Dylan ;)

charlu a dit…

mais oui, moi aussi, du coup je suis allé écouter Slow Train .. j'ai même essayé un billet, mais une chronique sur Dylan.. me suis senti péteux.

RanxZeVox a dit…

J'étais passé à côté de ce papier, merci pour le lien et le clin d’œil. C'est une immense satisfaction d'avoir contribué à te donner l'envie de poser un disque de Sinatra sur la platine. Le reste se fera tout seul, avec lui c'est à vie.
Des albums majestueux, historiques, Sinatra en a enregistré régulièrement durant au moins trois décennies, à ce niveau là, c'est un cas unique. Et quand tu penses qu'en 1980, il sort New York, New York, et fait carton plein avec un morceau qui ne doit rien ni au disco, ni à la new wave, ni à l'électro, encore moins au reggae ))) Juste du pur Sinatra.
Grandiose.
Hugo

charlu a dit…

Je vais bosser à donf, il faut que je fasse un travelling avant pour choper tous ces trésors. J'avais pas vu à ce point que Watertown était mon butoir... il va exploser grâce à vous. Et comme tu dis, à travers ts les styles.

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