jeudi 12 janvier 2017

Jason Sharp



Retour au mythique, on reste dans l'instrumentale et on change de continent. Constellation et Jason Sharp proposent un voyage introspectif avec une virée mystérieuse à travers des paysages désolés, sans humain aucun.
Les souffles rampent sur les angoisses et boivent le mauvais temps.

Une épopée en trois pièces étalée sur 18 minutes « A boat upon its blood » comme la migration lente et fantomatique des échinodermes.
Une autre en deux chapitres sur 13 minutes « Still sit with you inside me » comme une complainte fatale d'un opéra post-rock dessinant des jours nocturnes.. welcome to the machine.

Entre ces deux monuments sonores, deux petits interludes barges viennent érailler la gravité du ciel, une éclaircie fauve, electro-post-acide-loufoque.

C'est un album magnifique et caverneux, extrêmement bien lotit chez Constellation, comme il se doit enregistré à l'Hotel2Tango par un membre des Godspeed Thierry Amar. Avant-garde, contemporain, expérimental, sanguin et cellulaire, cérébral, pas si loin de son voisin de label et de cuivre Colin Stetson.. une virée de plus chez Constellation.



Jason Sharp 2016 « A boat upon its blood » label : constellation

1 commentaire:

RanxZeVox a dit…

Je vais prendre une après midi entière pour écouter tout ce que tu conseilles comme groupes que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam (une après midi ne suffira sans doute pas). Dès que j'en ai fini avec mon obsession actuelle pour Jimi Hendrix (après une bonne dizaine d'années d'abstinence, je révise l'intégrale, jams obscures incluses) je me cale tout ça et je reviens.
Hugo

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...