Retour au mythique, on reste dans
l'instrumentale et on change de continent. Constellation et Jason
Sharp proposent un voyage introspectif avec une virée mystérieuse à
travers des paysages désolés, sans humain aucun.
Les souffles rampent sur les angoisses
et boivent le mauvais temps.
Une épopée en trois pièces étalée
sur 18 minutes « A boat upon its blood » comme la
migration lente et fantomatique des échinodermes.
Une autre en deux chapitres sur 13
minutes « Still sit with you inside me » comme une
complainte fatale d'un opéra post-rock dessinant des jours
nocturnes.. welcome to the machine.
Entre ces deux monuments sonores, deux
petits interludes barges viennent érailler la gravité du ciel, une
éclaircie fauve, electro-post-acide-loufoque.
C'est un album magnifique et caverneux,
extrêmement bien lotit chez Constellation, comme il se doit
enregistré à l'Hotel2Tango par un membre des Godspeed Thierry Amar.
Avant-garde, contemporain, expérimental, sanguin et cellulaire,
cérébral, pas si loin de son voisin de label et de cuivre Colin
Stetson.. une virée de plus chez Constellation.
Jason Sharp 2016 « A boat upon
its blood » label : constellation
1 commentaire:
Je vais prendre une après midi entière pour écouter tout ce que tu conseilles comme groupes que je ne connais ni d'Eve, ni d'Adam (une après midi ne suffira sans doute pas). Dès que j'en ai fini avec mon obsession actuelle pour Jimi Hendrix (après une bonne dizaine d'années d'abstinence, je révise l'intégrale, jams obscures incluses) je me cale tout ça et je reviens.
Hugo
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