Asticots, vers, taupes ou lémuriens. Putois, hyènes, mulots ou chacals, à des années lumière du domestique désirable, et pourtant ils sont beaux, grouillent et avancent.
Le nouvel album de Castanets glisse et se faufile vers des socles urbains, des lumières artificielles et des jus triphasés tout en gardant sa viscosité folk originelle.
Il arrive perdu dans des terres blues achetées sur plan, échoué là au milieu de nulle part, au bord de l'underground partagé entre l'électro et son écriture acoustique.
Un clavier vintage sur du terreux, et je repense un fois de plus à Grandaddy.
« Decimation blues » est particulier, quand on connait Castanets, ou la barbe barde révolue de Raymond Byron. Il a mordu les lignes de haute tension et squatté la périphérie en respirant l'albédo par en dessous. C'est un voyage souterrain qui avance vers les villes en vrac par les racines.. taupes ou asticots, un bourg, une autre fourmilière avec son opacité artificielle et sa tension vaine.
Castanets, c'est toujours un petit endroit magique, unique, glauque et fantastique, coincé entre nulle part.
Asmathique de l'acoustique, blues décimé par un sample, Castanets est toujours là, on ne sait jamais où, près des câbles, juste à peine sous la croute terrestre.. mais à quelle profondeur ??
Fantastique, un régal.
Castanets 2014 « Decimation blues » label : asthmatic kitty
3 commentaires:
Moi non plus, je ne connaissais pas ce Castanets.
La référence avec Grandaddy est assez pertinente. D'ailleurs, connais-tu la citation du dessinateur B.D Hervé Bourhis : "Jason Lytle est le Neil Young skater de l'an 3000. Grandaddy, c'est Crazy Horse avec un Bontempi". Sympa, non !!!
Merci pour cette (énième) belle découverte !!
A +
Lulu Castanets goes folk ?
So do I. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Effectivement, la référence GrandDaddy me suffit pour prendre, ensuite on verra, pour l'instant je pleure sur Natalie Prass
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