Si John Lees des BJH s'enlise dans le
pitoyable et la miséricorde, Ian des Tull lui resplendit et semble
renaître des cendres d'un monde qui se consume. Le héron à bec
pète le feu et met tout le monde d'accord : Jethro Tull est un
groupe important depuis qu'ils ont incorporé au rock, du classique,
du médiéval et du heavy.
La deuxième phase de « Thick as
a brick » aura eu raison de sa prudence à vouloir replonger
dans le rock. Quelques disques à lui, instrumentaux, avant de
reprendre la barre. « Homo erraticus » est si bon, qu'on
se demande bien pourquoi l'idée de fuir le rock l'a effleuré il y a
quelques années.
« Homo Erraticus » est une
épopée musicale à travers l'histoire de l'Angleterre. L'état des
guerres, le passé et des idées d'avenir sur trois scènes
grandioses. Des rebondissements, le rock prog vibre toujours, je
l'entends beaucoup plus que le heavy qu'on leur prête.
Décidément, après « Let England shake »
de PJ, le passé britannique inspire.
Comment dire.. pas de viagra ici, sa
flûte et son écriture sont là depuis un demi siècle, et malgré
tous les rebondissements, pas un coup de mou pour Papy-Tull, il
chante toujours avec la même turgescence de l'organe et de
l'instrument. Quel groupe comme eux, à garder ainsi le cap sans
perde de son tissu spongieux ? Certes l'entité est une arborescence
complexe, les membres interchangeables, d'ailleurs la formation est
neuve depuis ce fameux « Thick as a brick 2 ». Il ne
reste plus que ce géant volatile poilu à flutiau .. cette puissance à la fidélité qui réchauffe l'âme.
Posez « Homo erraticus » et tout redémarre là où jamais rien ne s'est arrêté.
Posez « Homo erraticus » et tout redémarre là où jamais rien ne s'est arrêté.
La recette ? Un artiste authentique,
passionné, talentueux, un McCartney qui chante l'histoire des
ancêtres.
Une surprise discrète, une joie
sincère, une envie de communion entre gueux guais lurons à danser
le menuet autour d'un brasier diabolique défiant tous les ennemis
des continents en feu, rester à chanter et à bander sous les
étoiles, avec une belle flûte entre les cuisses traversières à
narguer les astéroïdes..... quoi ??!!! la musique des Tull me contamine..j'adore le Tull.
Ian Anderson's Jethro Tull 2014 « Homo
erraticus » label : kscope
3 commentaires:
Eh Chris, tu me diras ce que tu en penses.. par contre le problème, si tu deviens accroc, y'a 40 albums qui t'attendent :D
D'accord. Je n'aurai pas le temps de tout écouter ces temps ci. J'avais bien aimé le retour de This as Brick, il y a peu, deux ou trois ans, je découvre impression toute fraîche l'album de Tull "A Passion Play (Cut)" qui m'avait bien emballé. Et je contiue à être "fan" de "Thick.." mon préféré.
Alors?
Alors, le plaisir d'entendre sa voix (oui, j'aime aussi) et ce style démodé? désuet? non. Un vrai plaisir, mais pas le temps de m'y attarder, car j'ai un autre album à picorer venant de ta part.
Bon, mais avant encore un peu de Tull, heu pardon, de Ian
La voix et la flutte sont des plaisirs pavlov.. un son, direct dans le cerveau.
Je sais pas si tu connais ces 2 ou 3 albums solo ? c'est super bien, mais ça vaut pas le prog classique heavy médieval du Tull.
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