Complément d'enquête sur les
guitaristes foudroyés par l'éclair : après le franc succès du
premier album de Keziah Jones en 92, celui-ci s'est attelé à
durcir, sur son album suivant, le son de ses riffs et de sa pédale,
de la basse qui devient folle, et de la batterie qui s'alourdit plus
encore.
Des morceaux épiques, de l'acier sur
le génie guitaristique du nigérian. Sombrant dans la fusion
« African space craft » aura des sonorités Red Hot des
débuts (« Prodigal funk » ou encore
« Funk'n'circumstance »), avec en plus la chaleur
africaine de son écriture « rockysée » et poussant
encore plus loin son jeu de guitare endiablé, génial (intro de
« Million miles from home »), groove et hendrixien.
Chaque morceau est un brûlot, des
intros qui ajoutent un aspect conceptuel, le morceau éponyme dure
8'12''..infernal et sévère. Faut pouvoir se le bouffer sur une
heure sans repos cet opus. Comment ne pas devenir fou sur « Dear
Mr Cooper »;
« Colorful world » sur un
tempo hard;
« Cubic space division » à
toute vitesse;
le dansant « Never gonna let you
go » plus fidèle à son style ordinaire et terriblement
contagieux...(l'intro directe me rend fou).
Funky, groovy, hard, métalleux, blues,
endiablé, infernal, fusion, terriblement bon, je ne suis pas sûr
que cet album là ait rencontré les suffrages, comparé au premier
et aux suivants.. le syndrome du deuxième album comme ils disent,
moi c'est mon favori.
Pour info, son dernier album date de
2008, il a inventé un style, le « Blufunk » qu'il veut
mettre en pratique en créant un festival Paris-Lagos.... son nouvel
album sort en ..novembre 2013 « Afro New Wave ». Bim.
Keziah Jones 1995 « African space
craft » label : delabel
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