mardi 22 octobre 2013

Keziah Jones 95




Complément d'enquête sur les guitaristes foudroyés par l'éclair : après le franc succès du premier album de Keziah Jones en 92, celui-ci s'est attelé à durcir, sur son album suivant, le son de ses riffs et de sa pédale, de la basse qui devient folle, et de la batterie qui s'alourdit plus encore.
Des morceaux épiques, de l'acier sur le génie guitaristique du nigérian. Sombrant dans la fusion « African space craft » aura des sonorités Red Hot des débuts (« Prodigal funk » ou encore « Funk'n'circumstance »), avec en plus la chaleur africaine de son écriture « rockysée » et poussant encore plus loin son jeu de guitare endiablé, génial (intro de « Million miles from home »), groove et hendrixien.
Chaque morceau est un brûlot, des intros qui ajoutent un aspect conceptuel, le morceau éponyme dure 8'12''..infernal et sévère. Faut pouvoir se le bouffer sur une heure sans repos cet opus. Comment ne pas devenir fou sur « Dear Mr Cooper »;
« Colorful world » sur un tempo hard;
« Cubic space division » à toute vitesse;
le dansant « Never gonna let you go » plus fidèle à son style ordinaire et terriblement contagieux...(l'intro directe me rend fou).
Funky, groovy, hard, métalleux, blues, endiablé, infernal, fusion, terriblement bon, je ne suis pas sûr que cet album là ait rencontré les suffrages, comparé au premier et aux suivants.. le syndrome du deuxième album comme ils disent, moi c'est mon favori.

Pour info, son dernier album date de 2008, il a inventé un style, le « Blufunk » qu'il veut mettre en pratique en créant un festival Paris-Lagos.... son nouvel album sort en ..novembre 2013 « Afro New Wave ». Bim.



Keziah Jones 1995 « African space craft » label : delabel

 
 


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