jeudi 7 février 2013

Robi


 
Encore une pochette noire, j'y peux rien, l'hiver me tape sur le plexus. Une joie gelée, un hiver qui s'allonge sans tenir compte du velours de nos essences.
« L'hiver et la joie » nous noie dans ses eaux glaciales. Tout ce temps sur nos rides qui creuse, ces saisons qui nous abîment.

Comme j'étais amoureux d'Arielle, la « Mortelle » allongée dans la neige.
 
Du synthétique syncopée, « On ne meurt plus d'amour » en puissant hit qui tire l'album avec assurance. Un rythmique sombre et dansant comme Poni Hoax. On se rend vite compte que tout le reste est bon aussi. Et cette puissante basse lourde qui nous lèche la plèvre. Normal, Jeff Hallam est derrière, et aux compositions, ce fou joyeux qui tangue avec son instrument.
 
Qu'est ce que je suis amoureux deJeanne Balibar quand elle se laisse Slalomer en Dame pour un disque, ou sur un « Paramour » posé à mon chevet.
Balibar, Arielle, les cordes graves des lueurs de Jeff Hallam, la noirceur nerveuse... une ombre qui plane celle de Dominique A, invité ici pour un duo.



A défaut de n'avoir le recul pour être amoureux, Robi tombe, en ce jour de froidure et de vide, comme un coup de foudre. La bande son des doubles écharpes et triples couches de tricots, d'une chaleur inoculée dans l'arrière cour de nos tripots.
Un univers, une recette qui fait mouche. Une voix, une basse. Grave et sensuel.
Jean Louis Murat disait "on n'aime plus d'amour".. Robi pense qu'on en meurt plus.



Robi 2013 « L'hiver et la joie » label : les disques de joie




Chroniqué chez Papa.

3 commentaires:

Sb a dit…

J'ai écouté et j'ai bien accroché merci...

Sb a dit…

Paramour également!

charlu a dit…

De nada.. sont du même calibre ces nanas...j'adore

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...