lundi 1 novembre 2010

En bref ....


Toujours fâché avec les cover, « We were so turned on.. » ajoute un prétexte de plus à fuir les hommages musicaux. Une bouillie sans nom, un pavé indigeste où chacun tire la couverture à lui. Complètement désemparé au milieu de ce composte eighties, je flagelle ma vexation d'avoir voulu compenser l'impatience de voir apparaître une pièce de plus dans la discographie de David Bowie. Pour ma part, le fait de ne connaître que le quart des apparitions aurait pu être un atout pour une telle entreprise, rien n'y fait..chacune de ses chansons est une chose beaucoup trop propre à lui pour que l'on puisse ailleurs avec quelqu'un d'autre se passer de sa voix et de son interprétation.. indigeste. (4 / 10)

"We were so turned on... a tribute to Bowie" 2010 label : naïve








Ailleurs, c'est « Olympia » qui vient assouvir mon impatience quant au fait de voir apparaître une fois de plus une icône rock au rayon nouveautés. Humide comme l'avait été "Mamouna", ou "Boy and Girls", Bryan Ferry renoue avec sa libido et la pochette Roxy par la même occasion. Un grand disque pour les fans inconditionnels qui ne seront pas dépaysés par le véritable dandy glam rock, balayant pour la même occasion les trop nombreuses cover ("Dylanesque" et "Frantic"... quand je vous disais que j'étais fâché. ) qui faisaient le flottement de sa discographie depuis quelques années. Le grand retour donc. (9 / 10)


Bryan Ferry "Olympia" 2010 label : virgin







Bien après la bataille, je me pointe avec mes gros sabots pour parler, en bref du coup, du dernier opus des Blonde Redhead (superbement chroniqué chez Blake). Depuis leur virage radicale qui laissa toute leur hargne sur « Melody of certain damaged lemons »...en 2000, ce trio n'a cessé de réjouir mon goût pour la pop lyrique, sirupeuse, mélancolique et enveloppée d'écrin sonore troqué avec l'esprit punk. « Mysery is a butterfly » en 2004 avait lancé les hostilités célestes mêlant la pop avec des structures hautement construites nappées d'un son ultra arrangé mais dosé et maîtrisé, comme a pu l'être « The eraser » de tom yorke. « Here sometimes », « will there be stars » ou « black guitar » sont des chef d'oeuvre de construction pop magnifiquement habillée. (9/10)

Blonde Redhead "Penny sparkle" 2010 label : 4AD




A peine remis de l'apparition de « Vid od Vig », « Innundir Skinni » le deuxième album d'Olof Arnalds apparaît dans les bacs avec les mêmes atouts: folk islandais mythique bourré de cordes, (encore plus qu'auparavant), de tradition (formidable intro « Vinur minn »), de mélodies celtiques à se tordre, de références acoustiques dignes d'un grand disque du genre ("svif birki" rappelle Turid), des balades belles comme Joanna Newsom (« madrid")..... à écouter religieusement sans la pochette (j'ai beaucoup de mal avec ses pochette depuis Vid od vid) . ( 7,5 /10 ).

Olof Arnalds " Innundir skinni" 2010 label : one little indian



4 commentaires:

Blake a dit…

Hello Charlu : alléchant ce petit tour d'horizon, qui confirme d'abord ma prévention de principe contre les albums de reprises, surtout dans le cas de mon Thin White Duke préféré (quelle idée casse-gueule quand même !).

Je vais prochainement aller écouter le dernier Bryan Ferry, autre icône incontournable au panthéon des dandys rock.
Olof Arnalds m'est inconnu, j'avoue, il faudra que j'y rémédie.

Quant à ta mention élogieuse de ma bafouille sur le Blonde Redhead, là je ne sais plus vraiment où me mettre, d'autant que je suis un peu plus mesuré que toi dans mon appréciation de "Penny Sparkle", ... même si j'avoue entre nous que depuis, j'y reviens régulièrement.
Mais je m'en doutais, il fait partie des albums qui infusent lentement...

À très bientôt...

Blake a dit…

Après écoute rapide du "We Were So Turned On", la p'tite Keren Ann (jolie reprise à base de cordes respectant la magnifique mélodie de "Life on Mars") et notre Tiétienne Daho pour "Heathen" s'en sortent plutôt bien.
Et j'allais oublier le très digne "Ashes to Ashes" de Warpaint.

Mais suis O.K avec toi, manque l'intensité expressioniste de l'animal Bowie... Irremplaçable mister Jones, définitivement mon héros musical préféré :-)

charlu a dit…

Animalité androgyne bafouée..tout à fait d'accord. De plus, je suis en accord total avec tes choix... Keren Ann et Daho sont au dessus du lot(Etienne..franchement, c'est pas le seul ici à véhiculer une "animalité" Thin white dukienne à la française ???). J'ajoute à ta liste, ma préférée : PAPERCRANES avec "blue jean". Pis c'est tout.

Devendra Banhart..le clou du ridicule, à peine croyable..j'ai presque pleuré.

Je crois que je vais appuyer un peu les tours d'horizon, il y a des disques que l'on aime sans obligatoirement en être bavard. Et puis ton format de chronique me plait beaucoup... j'avais tenté au début, mais j'ai lâché.

Infusion est le mot exact, c'est de pire en pire pour moi... nous sommes un poil décalé, mais ta ligne de chronique sur les arrangements était très cohérente et plus interressante que d'en parler indépendemment.

En tout cas merci pour tes réactions, et pour finir, aucun morceau de "Aladdin Sane"... mon préféré (s'il fallait en choisir un), cela aurait dû me rendre plus vigilent.

Amitiés
Charlu

Francky 01 a dit…

100% d'accord avec toi, le denier Blonde Redhead vaut 9/10 voir 10/10. 1 chef d'oeuvre, et je pèse mes mots. Si cela te dis, moi aussi je viens d'écrire une chronique dessus sur mon blog. l'adresse :
http://muziksetcultures.over-blog.fr/

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Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...