dimanche 8 décembre 2024

David Gilmour 2024

 



Difficile de causer de la vieille baudruche et de ses restes. Comment être crédible, comment lancer la gaule, avec quel hameçon ? Ado en drapeau, sans pour autant le brandir plus que ça, le Floyd n'était même pas marqué au feutre noir sur mon sac US. Mais, il était ma charpente, de la faîtière aux gargouilles. Et ça dégoulinait dans la Vallée, au pied des moulins empourprés d'orange, du mur au cochon, de la vache à l'oreille, tantôt Roger, tantôt David, je prenais position, je lançais des parpaings sans connaître le contexte.. on fait souvent ça dans le feu du sang, ils le font tous dans les urnes.

Très Syd comme on a pu être Peter chez les Fleetwood, j'ai avancé en gardant l'idée, tout en tournant des pages, j'ai toujours gardé une affection cellulaire au monstre. Certes les goodies, le revival, l’indécrottable des promontoires et des vitrines comme pour les Beatles, j'ai enjambé et gardé tout malgré tout.

Roger m'a laissé las avec sa Moon acoustique inutile, juste pour raviver la hache. Son acharnement du mur et on oublie que David se balade quand même sur ses opus, de la SNCF à la barque intersidérale qui flotte sur les nuages (beaucoup plus ponctuels eux).


« Piper's call » et son final solo, y'a tout dedans. Il est facile, inspiré, sa fille ajoute comme un beau morceau de Steven Wilson, quant à « Dark and Velvet Nights » ça sent le laps de temps intemporel momentané, « Scattered » sa gravité planante d'une cloche divisée... le Gilmour défile.


Alors voilà, tout ça pour vous dire, qu'évidemment Gilmour est mon tonton sympathique qu'on invite quoiqu'il arrive, mais aussi que « Luck and Strange » est un sacré bon disque des Pink Floyd... hein ?? mais nan j'ai rien dis.

C'est du David, du très bon, les Gilmourophobe s’abstenir, les Watersophille aussi, les fans du Floyd ?? c'est gratos, ça se prend tranquille, ça fait un bien fout, le reste on s'en branle. Et puis pour les détracteurs, vous allez me kiffer, je n'aime que moyennement la pochette.


David Gilmour 2024 « Luck and Strange »

4 commentaires:

DevantF a dit…

C'est fou la pâte Pink Floyd, peut-être davantage que les autres grands de la Prog? Parlons de Richard Wright, le son du synthé, les premières notes de "Scattered". Le démarrage de "Luck & Strange" me fait de suite penser à une retombée de "Animal". Bon on est là pour parler de Gilmour et lui aussi ce son de guitare, la version cool anglaise de ZZ TOP sur "Deguello". J'attendais que tu chroniques pour me jeter dessus. C'est fait, un bon plaisir et si je ne réécoute pas souvent je n'aurai pas de regret, Le prendre dans un sens positif, j'ai accroché et aimé quasi chaque chanson, la dernière, malgré sa longueur n'est pas la plus passionnante... Ou bien faut que je réécoute.
"Between Two Points" m'a permis de découvrir la version d'origine des frères Montgolfier, version un peu plus longue sans solo de quoique ce soit, plus mélancolique... sympa mais vive le solo!!

Charlu a dit…

Tout comme tu dis. J'ai écouté à fond.. et je me suis dis " par grave si c'est moyen". C'est un grand disque moi je dis.

DevantF a dit…

En fait je ne sais pas si c'est moyen, tellement familier et pas ennuyeux... come un film où joue Clint Eastwood. Ou Sean Connery - même Zardoz - content du temps passé

sorgual a dit…

Je ne suis pas autant que toi Mister Gilmour et Docteur Waters, je picore chez les deux du Floyd et des auras positives d'ambiances souvenirs. C'est jamais mauvais, mais est ce vraiment encore parfois flamboyant ? En tout cas je ne zappe jamais.

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