Le Rouge-gorge s'est posé sur la branche comme on tape sur le diapason. La délicatesse tintant comme du cristal dans le gris, le rameau vibre encore et l'onde résonne.
Un peu pétrifié à l'écoute de cet opus, avant de réaliser et m'extraire de ma torpeur. Les versions dépouillées ont laissé planer le doute avant que j'aille directement me poser sur « Crystal ».
Ils m'ont cueilli, sans aucune somation. Cet hommage est tombé du ciel sans que je puisse imaginer la moindre reprise de quiconque de cet opus que je chéris depuis que les Fleetwood ont mis le grappin sur ma discographie.
Buckingham / Nicks 1974, Cunningham / Bird 2024 et le ciel aplanit tous les reliefs. Les oiseaux font des réserves, aucun relief ne résiste au ciel qui nous tombe sur la tète. Il y a bien le vert tendre à mes pieds et ce cramoisie à portée de bras, mais mes yeux sont embués, et mes lunettes ruissellent à pleurer de joie à l'écoute de ce duo.
La voix d'Andrew calmement aux côtés de Lindsey, l'esprit Stevie que Madison happe. Et « Crystal » qui s'installe.
Andrew Bird m'a mis le grappin dessus avec son « Weather systems» au début du siècle. Je suis resté fidèle. Et voici qu'il me perturbe avec Madison Cunningham plongeant à travers ce chef d’œuvre de la branche USA venue se greffer aux British Fleetwood, au beau milieu des 70's.
Madisson Cunningham / Andrew Bird 2024