samedi 30 mai 2020

Michelle Gurevich 2020



Arrogante météo, il faut la voir se pavaner à nous cuire le cuir. Faudrait pas pousser trop la poussière non plus, les racines au bain-marie et déjà les feuilles font la gueule.
Ô le ciel, jamais il n'a était aussi pur le jour, les étoiles la nuit sont insolentes, la danse des insectes est aveuglante comme le chant des oiseaux qui semblent revivre. Des nuages de Syrphes dansent avec les bourres végétales des peupliers. L'insecte retourne aux couleurs, la bourre tombe et enneige les chemins. Et les avions restent au sol.

C'est chaloupé tout ça, les champs ondulent sous la chaleur, le vent est un tantinet crâneur lui aussi. Qu'à cela ne tienne, l'énergie dilatée, on va mettre un peu d'humidité larmoyante dans l'aride printanier (« Art of life »), un peu d’extase dans cet air habité (« Feel more »), un peu d'exotisme sur cette nouvelle liberté (« For old time's sake », « Here's the part »)....
De l'émotion sur cette nature temporairement revigorée... « Love from a distance » (chanson que Dominique A aurait pu composer). « Life is coming back to me » comme du Lhasa d'un autre continent... « Feel more » et se dessine les voyages musicaux de The Walkabout.
Que dire de « Kiss ».... un « Let's dance » sexuel et triste, voire un Ferry, un clavier revival et une basse salope..il faut dire que la nuit est tombée et que tous les parfums alentours deviennent aphrodisiaques.

Michelle Gurevich écrit et produit, elle joue du melodica, du synthé et des guitares, évidemment c'est elle la voix et ça.. ça compte un max... écoutez ce disque. Russo-canadienne, slow-core en Lo-Fi atmosphérique passant par toutes les émotions.. quitte à voir tomber quelques larmes sur ces croûte hyper sèche d'un printemps bien cuit.

Michelle Gurevich 2020 « Ecstasy in the Shadow of Ecstasy » label : autoproduit


1 commentaire:

sorgual a dit…

Ouh que c'est bon ça ! Merci pour la découverte.
As tu écouté Caleb landry Jones, un rock psyché de grande classe et aux belles influences de Bowie à Bolan, Roxy et Syd B.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...