Arrogante météo, il faut la voir se pavaner à nous cuire le cuir. Faudrait pas pousser
trop la poussière non plus, les racines au bain-marie et déjà les
feuilles font la gueule.
Ô le ciel, jamais il n'a était aussi
pur le jour, les étoiles la nuit sont insolentes, la danse des
insectes est aveuglante comme le chant des oiseaux qui semblent
revivre. Des nuages de Syrphes dansent avec les bourres végétales
des peupliers. L'insecte retourne aux couleurs, la bourre tombe et
enneige les chemins. Et les avions restent au sol.
C'est chaloupé tout ça, les champs
ondulent sous la chaleur, le vent est un tantinet crâneur lui aussi.
Qu'à cela ne tienne, l'énergie dilatée, on va mettre un peu
d'humidité larmoyante dans l'aride printanier (« Art of
life »), un peu d’extase dans cet air habité (« Feel
more »), un peu d'exotisme sur cette nouvelle liberté
(« For old time's sake », « Here's the
part »)....
De l'émotion sur cette nature
temporairement revigorée... « Love from a distance »
(chanson que Dominique A aurait pu composer). « Life is
coming back to me » comme du Lhasa d'un autre continent...
« Feel more » et se dessine les voyages musicaux
de The Walkabout.
Que dire de « Kiss »....
un « Let's dance » sexuel et triste, voire un
Ferry, un clavier revival et une basse salope..il faut dire que la
nuit est tombée et que tous les parfums alentours deviennent
aphrodisiaques.
Michelle Gurevich écrit et produit,
elle joue du melodica, du synthé et des guitares, évidemment c'est
elle la voix et ça.. ça compte un max... écoutez ce disque.
Russo-canadienne, slow-core en Lo-Fi atmosphérique passant par
toutes les émotions.. quitte à voir tomber quelques larmes sur ces
croûte hyper sèche d'un printemps bien cuit.
Michelle Gurevich 2020 « Ecstasy
in the Shadow of Ecstasy » label : autoproduit
1 commentaire:
Ouh que c'est bon ça ! Merci pour la découverte.
As tu écouté Caleb landry Jones, un rock psyché de grande classe et aux belles influences de Bowie à Bolan, Roxy et Syd B.
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