samedi 29 octobre 2016

Higelin 75



« L'Imprudence » de Jaco

Me suis toujours cherché chez Jaco, après Saravah j'ai zigzagué. Le disque que j'écoute le plus vient juste après, son virage rock pour autre chose à suivre, "Bbh75". 1975.
Il y a bien « Irradié », l' « Illicite », mais pas en entier, je fouille, j'aime mais je trie, je prends pas tout. Impossible pour moi de boire une coupette à bulles, ni de sauter en parachute, encore moins de tenter une cuillère de caviar, ou alors pour l'occas, morcelés sur mon transat à tenter pour voir. Je trie, écarte, garde, morceaux choisis. Je picore et prends en laissant aussi, ici et là, « Amor Doloroso », « Aux héros de la voltige » avec son « Electrocardogramme plat », une que j'aime beaucoup. A peine le « coup de foudre », « Beau Repaire » que l'on prétend son meilleur depuis des lustres, insupportable..à peine.
 

Mes lustres à moi tombent ici, mais aussi en tant que je ne suis pas tant Jaco que ça, sauf quand Jacques me klaxonne le plexus en versus et verso tout en boucle comme ici. Et là le « 75 » me ramène à tout, l'intra-muros de son crâne, son age paname et ses renvois à l'année, à l'age, au décompte, et jamais je n'ai écouté en entier un album d'Higelin..sans trier depuis ce « Bbh75 ». Et pourquoi je fouine ainsi ?... Là en entier ça s'arrose, je bois le verbe et vois la berge enfin, quitte à reculer et réécouter ce que je n'ai pas voulu entendre depuis que je trie.
 
Le phrasé, j'habla Jaco et prends son visage en pleine poire, brut ébouriffé sans esbroufe . Habla Habla comme je peux, et je tousse d'avoir arrêté de fumer depuis quelques milliers de secondes, ou millions... Malgré Bbh75 j'arrête moi piètre fumeur de pacotille..ce qui ne veut rien dire, et je caillasse ma vapeur et reprends du poil de la bête, je replonge Higelin comme on le redécouvre, comme on respire à nouveau.. ce qui ne veut rien dire non plus, mais je reprends du poids de la bête tant que peut se faire.
 

Je me suis laissé berner, comme un retour en arrière, loin derrière, comme Jacques aurait du faire depuis longtemps, mais c'est pas mon problème...pas comme le radis païen en refrain oblongue 82, je révise tout pour comprendre cet écart 75....apothéose ?

 
Combien de temps je suis tiré par la loco ..que je côtoie les fous, fous comme moi. Mes doutes , mes préjugés, mon cul malade, et mes défauts sur Jaco juste ici se volatilisent et c'est pas parce que j'ai arrêté de fumer, mais juste parce qu'on parle tous la même langue, ..la musique, l'habla son, la portée transcendantale, la note instinctive, le cerveau posé sur la tablature blanche, mon cul est ici à l'écoute, Habla Jaco enfin... « .. je te vole dans les plumes, ou que je te viole dans l'écume ?? »
Pas Jacques, pas Victor, pas Joseph.....juste HIGELIN....oiseau.................. « ça va swinguer chez les péquenauds »... me suis décalotté le glacier, pour voir si mon champs magnétique bande encore. Et puis c'est pas malin de nous laisser les étoiles briller comme ça, juste au dessus de nos milliards de microsecondes.. Lumière... basse, tempo, temps, mots, psycho, résistance, lutte, acharnement, il faudrait qu'on soit moins compliqués que nous, triste tout, nos culs sont malades. Mals léchés, peau de pèche en vache salope, la cale qui prend l'eau, on est tous des bargeots.
Je suis un bouffon avec une envie fulgurante de me faire bouffer les roustons.. il me plait le Jaco75, absolument, j'écoute je trique et je le plaque. Ou pas.
Jacques m'a coupé la chique.

HIGELIN75.......  « L'IMPRUDENCE » à lui.


Higelin 2016 « 75 »
http://www.jacqueshigelin.fr/
 

7 commentaires:

cabinoffear a dit…

Contrairement à toi, je dîne chez Jaco plus que je ne picore. Caviar et Champagne goulûment. Mais ouais MrCman, celui-ci est particulièrement ouah!! Ecouté qu'une fois pour l'instant, puis abandonné pour cause de regroupement familial. Mais j'ai hâte d'y revenir. Même si mon préféré sera toujours, je crois, Amor douloureux.

charlu a dit…

faudra que je réessaye ce lui là T, le doloroso. Tu vois par exemple, je suis à fond sur Bbh75, pas contre impossiblee d'écouter "Irradié" en entier..les mystère du cerveau :D
Eh les 25min de "A feu et a sang".. sur le cul.
En tout cas, j'ai une grosse envie de tt revisiter.

charlu a dit…

Bienvenu Edouard.. tu as raison d'amener la scène ici, y'a tant d'albums live dans sa discographie.. et je veux bien croire qu'il faille aller les écouter dans les salles ses disques. Jamais eu ce privilège. Ceci dit sur scène, c'est des morceaux choisis :D ;D
"Paradis Païen" pareil pour moi..3 ou 4 superbe puis.... c'est à moi de faire le boulot.. mon défaut c'est que je marche beaucoup au Lp.. pas de chanson, pas de compile.. LE disque, il faut que ça passe en entier ;D

Alex De La Pop a dit…

J'ai le même problème que toi, mais des fois j'aurais presque envie de picorer un couplet par ci un par là... Quand il en fait des caisses ça passe pas même quand ça commençait bien, par exemple lorsqu'il se met à gueuler " aaalerteeeeeez les bêillebêille" (retranscription à l'arrache de son entre deux frangliche entre bébés et baby, au passage babies aurait été plus adapté)... Bref j'ai du mal à suivre le bonhomme mais je respecte.... Vu que tu parles de l'imprudence, grosse référence pour moi, je vais ptet me tenter celui là....

charlu a dit…

me suis permis le parallèle avec "L'imprudence", comme un petit truc que j'ai vécu.. le disque très à part ou en dehors du chemin habituel. L'imprudence, comme Remué de Dominique A m'ont plongé dans un chao qui a duré 15j. Celui là, je le décortique depuis plusieurs jours, je le connaissais pas comme ça, un peu comme L'imprudence ;D

DevantF a dit…

Houaaaa, laisse moi te dire que voilà une de tes plus belles chroniques. Je suis espataté. Je pense que je vais me l'écouter ce M. Higelin, que je ne déteste pas mais que j'écoute aussi peu qu'un Lavillier. Des rencontres loupées.
"insupportable..à peine"... j'adooore.
Bon, OK avant de partir bosser, je me le mets en souvenir de ma lecture.
Merci m'sieur

charlu a dit…

Merci Tonio.. bah moi j'écoute énormément Laviiliers et je ne trie rien.. même son premier album blanc inédit est à se torde.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...