jeudi 15 octobre 2015

Paul McCartney 1982/83




Avant toute chose et que l'on se gausse, écoutez d'emblée « Somebody who cares » pour la beauté des choses écrites ou « Keep under cover » pour la facilité juteuse d'un génie de la chanson.

Déjà chroniqués ? Bah nan, j'en ai juste parlé, enfin je crois.. bon quelques mots seulement !! oui ??!!cool …
 

1981, juste après McCartney II, Paul entre dans une phase de retrait, affublé par la disparition de son frère d'âme, il restera toute l'année silencieux, la première fois depuis 20 ans. Il tape la quarantaine, la douleur Lennon le pousse à retrouver les siens plus encore, des vieilles connaissances perdues, des anciens amis, un break sentimental. Il reviens vers George Martin, Ringo, puis George Harrison en acceptant son invitation pour faire les chœurs sur « All those years ago », chanson hommage à John, l'équivalent du bouleversant « Here today » pour Paul.
 

Silence discographique de deux ans, compteur émotionnel remis à zéro, plus aucun groupe à faire tourner, beaucoup pensent qu'il va s'étioler. C'est mal connaître le génie pop britannique.
Une certitude, rebondir, stopper définitivement les Wings, d'autant plus que « McCartney II » fut un gros succès.. et repartir de plus belle.

 
1982, il redevient l'élève de George Martin, impressionné, un challenge et en l'espace de quelques semaines il envoie sur le papier le matériel intégral de ses deux prochains albums « Tug of War » et « Pipes of Peace » avec des automatismes Beatles pour la première fois depuis très longtemps. Il a un besoin vital d'être entouré, sur Tug sont invités Carl Perkins, Ringo Starr et Denny Laine entre autre et bien sûr Stevie Wonder. L'énergie, le génie et les charts sont au rendez-vous, alors que cette année là, la concurrence nouvelle génération est rude. Être en danger est son déclic.
« Pipes of Peace » l'année suivante sonne comme la deuxième partie du double album War/Peace, avec ce sentiment que le meilleur a été déposé sur War le premier volume, en dehors des hits planétaires. Les invités sont plus rares et Michael Jackson a remplacé Stevie Wonder, ces 2 guest stars ont quand même donné la couleur de chacun des albums. « Say Say Say » ou « The Man », ou même « The Girl is mine » sont des perfections pop, tout comme « Ebony Ivory », des ballades interplanétaires quoiqu'on puisse en juger, et je pense à la difficulté d'écrire des chansons légères, des hymnes lumineux, des marches dansantes universelles.
 

Ce que je pense des deux albums ?? j'ai dit « quelques mots seulement » ;D
Ah oui, si je vous parle de Macca 82/83, c'est parce que ces jours-ci sortent les rééditions des deux bijoux, avec des bonus réservés aux amoureux. Deux magnifiques objets pour une nouvelle phase, une carrière qui redémarre sur les chapeaux de roue.


Paul McCartney 1982/83 « Tug of War » « Pipes of peace » label : parlophone




Spéciale dédicace pour Mylène :DD

 
 

10 commentaires:

Chris a dit…

J'adore!! Je t'ai déjà dit que je les avais en vinyles? :D
Moi ce que je trouve injuste c'est toutes ces rééditions à 6 mois, 10 ans.... qui te (me) frustrent parce que j'ai déjà la version originale et que je ne pourrai réinvestir dans les nouvelles versions...:(
Bon ben je vais aller me réécouter ces deux chefs d'oeuvre...;)

charlu a dit…

Eh..je pense comme toi, avec une petite nuance.. j'ai trouvé limite la réédition de Dominique A 6 mois après, avec de super bonus.. genre "ma jeunesse s'enfuit" D'Yves Simon.. juste pour relancer les ventes (je connais son amour pour la fnac et ça me chamboule un peu..aussi c'est là qu'on trouve de l'intérêt pour le net). Alors mon indulgence tient uniquement dans les "vieilleries"...et Macca ;D, car même si ça parait chelou, de lui, je n'avais que les vinyls, et pas mal de gravés...sauf qquns. Et Tug fut une belle surprise en remix sur ma platine Hi-Fi. Alors quand je vois cette réédition dans les bacs, je suis comme un gosse.
Quand j'ai pété ma tirelire pour le coffret Beatles 2009, j'ai tout redécouvert.. et je n'avais en double que Revolver. avec le son pourri de 1991. Bref, je me suis rué sur ces deux là et du coup, je me prive de 2 ou 3 nouveautés.. mais bon, c'est Paulo :D

Audrey a dit…

Deux albums qui m'ont faits découvert le travail solo de Paulo. Et je les ai entendus des années après leur sortie (ce devait être après Off The Ground, je crois). Je les aime bien, mais il y a aussi dedans tout ce qui fait que Paulo en solo, c'est rarement à la hauteur du mythe. En fait, je trouve qu'il y manque justement un peu de vraie légèreté. Ibony and Ivory est typique, on frôle le merveilleux autant que l'indigestion. Des gois, elle passe merveilleusement, des fois pas.
Mais il y a effectivement quelques perles qui font que la relation avec la chanson est d'autant plus forte qu'on n'en parle jamais ailleurs. "Someboy who cares", c'est ça. C'est une chanson de Paulo, mais c'est aussi une chanson rien qu'à à soi.

Everett W. Gilles a dit…

Yo !
Cool, j'les avais pas ceux-là !!

DevantF a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
DevantF a dit…

J'ai fait semblant d'avoir besoin d'être convaincu. Ceci dit en écoutant "Somebody Who Cares" j'ai eu une pensée pour Costello. En fait je me suis dit que Elvis doit beaucoup et même énormément à McCartney. Pourquoi je ne m'en rends compte que maintenant? Parce que la période Punk fait que Costello à mis des angles aigus dans ses mélodies là ou Paul arrondi les angles. Ensuite Costello s'est tourné vers les US et a écouté New Orleans, les formations classiques, Bacharach, le Trip Hop, du coup je n'aurai pas pensé à faire le lien, mais là, soudain, une évidence aveuglante...

charlu a dit…

Oui Audrey l'éventail est tellement large qu'on peut prendre, choisir.. d'ailleurs "Off the ground" est un grand disque dont on ne parle pas souvent. De toute façon, je suis pas crédible.. rien à jeter pour moi, même les "clichés".

Yo Evrett.. s'il te manque quoique ce soit, tu viens me voir..dac ?? ;D

Dev, Costello, tu crois pas si bien dire.. sa collaboration étroite sur "Dirty flower" avec Elvis est l'intersection de ses deux artistes.. comme Paulo a toujours besoin de qqun sur qui s'appuyer, c'est Elvis qui est venu embellir "My brave face".

RanxZeVox a dit…

Je suis un inconditionnel de Back to the egg !
Il traine sur youtube un court métrage qui met en scène cet ultime album des Wings, ça avait été diffusé à l'époque un mercredi après midi sur la tv française (comme le concert pour Kampuchea d'ailleurs).
Ces deux là, c'est moins ma cup of tea. J'ai ré-accroché mon wagon au moment de Flaming Pie. Foutu chef d’œuvre celui là.
Bon, après comme tu dis, c'est McCartney. Même quand j'aime moins, j'aime quand même beaucoup.
Hugo Spanky

charlu a dit…

Hug, quand on parle d'un Macca moyen, c'est un album bien au dessus de beaucoup d'autres.. on aime beaucoup aussi, mais il faut bien trouver une once de critique ;D Ceci dit, "Back to the Egg" est un disque monumental tout comme "Flaming pie" avec Jeff Lynne aux manettes.
Ton court métrage me titille le bulbe..vais aller fouiller.

RanxZeVox a dit…

https://www.youtube.com/watch?v=7qrMdAEmJJ8

Clogs 2003

  Près du Butin ensablé, la Seine s’emmanche. Du laiteux mou s’engouffre dans l’albâtre. La Manche n‘a que faire de l’océan, ici le bras l&...