vendredi 19 juin 2015

Algiers




Un visage sonore industriel arty sourde de cette nouveauté ravageuse. Rock brut avec des teintes new wave d'un age inconnu.
La générosité a des allures de cri hurlant dans un chaos tribal dowtown. Un gospel râpeux habite les galeries que la croûte zéro étouffe. L'écorce chevrote et menace, les ordonnées avalent. On entend même quelques sons des surfaces, des rumeurs contaminés. Les abysses abyssaux se dérobent.
 
Je ne vois plus rien, je ferme les contrevents et avance sous le terroir et les buildings comme une taupe paupérisée.
Là-haut vers la lumière, c'est conciliant, et si les faitières cessent d'exister, la marge underground n'a plus de raison d'être. Tant que la doctrine subsiste, on aura toujours le loisir de plonger avec notre naseau et nos tripes blanches dans les latrines séminales du limon et de retourner dans nos champs en convalescence quand bon nous semble, à écouter hurler les chants souterrains.

En attendant, là haut ça fore et explore aveuglément la taupe aux grandes oreilles.
Cet album neuf me rend fou, comme, pour des raisons différentes, Benjamin Clementine m'a happé.


Algiers 2015 « Algiers » label : matador



6 commentaires:

Mylène Gauthier a dit…

Wow!

charlu a dit…

Yes les filles.. une grosse baffe .. j'ai encore l'œil bleu.

Francky 01 a dit…

Wow, tu l'as dis ! Quelle découverte. C'est étrange ce mariage entre la voix et la musique. Blues Industriel, Post-punk/Cold Wave, Gospel gothique...rythmiques électro hypnotiques. La voix, quelle puissance !! Je pense à certains titres de TV On The Radio (des débuts surtout). Blues dark, gospel en mode "bad trip", chant tribal pour incantations psalmodiées....le choc !!!
A +

DevantF a dit…

Je voulais te taquiner en te disant que parfois tes chroniques m'effraient, mais en fait non, parfois elles sont terribles de sens, et avec cette musique! À croire qu'à chaque fois que tu écoutes une oeuvre, il y a comme un acte symbiotique, j'imagine une onde sonore visible en forme d'éclair -ça c'est pour les effets spéciaux - qui te pénètre, prend possession de ton écriture et t'oblige à coucher sur le papier.. Brrr, forcément quand il s'agit de ce Gospel tellurique ça donne le frisson.
Je me suis fait aussi le clip BLOOD, juste grandiose

charlu a dit…

Yes Franky the choc.. c'est pas souvent des comme ça.

Tu mtaquine pas Tonio.. tu me flatte.. une symbiose.. j'écoute un paquet de disk et quand le cerveau fait remuer le bide..je me lance. Une pénétration quoi. Ceci dit, ce disque, est réservé à certains moments de la journée.. voire de la semaine. Maintenant que je sais, faut que je me prépare.
Biz

Le Fringant a dit…

Merci pour la découverte. Il fait du bien se retour aux sources.

Thomas Köner 1993

  La croûte gelée se ramollit, ventre flasque et tiède respiration. Le ciel se charge de l’halènes des Steppes, le silence gronde. Notre ...